mardi 20 janvier 2015

«La légion de Saint-George s'éloigne peu de la région lilloise. La Convention a fini par se ranger aux arguments du colonel noir et lui confie des incursions dans les avant-postes, au cours desquelles de nombreux engagements ont lieu avec des troupes ennemies. Généralement, le régiment opère scindé ; une partie reste à Lille et poursuit son instruction tandis que Saint-George se débat pour trouver chevaux, munitions et vivres. L'autre effectue des opérations à cheval en Belgique. Il est devenu inutile de rallier le Hollande. Après plusieurs erreurs tactiques majeures, Dumouriez, qui avait forcé la main au pouvoir politique en envahissant les Pays-Bas, est très lourdement vaincu à Neervinden. Il est contraint de se replier en France. Pour la Convention, mieux vaut attendre que l'ensemble des troupes du Nord se regroupe autour de Lille avant d'envisager une contre-attaque. La légion de Saint-George reste donc, en appui, pour éviter que la retraite de Dumouriez ne se transforme en débandade.»

Monsieur de Saint-George : le nègre des Lumières. Alain Guédé. Actes Sud (1999)

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