dimanche 30 juillet 2017

Eblouissement des prémisses (incipit 30)

«Tu n'as vraiment pas oublié comment c'était là-bas ? comme là-bas tout fluctue, se transforme, s'échappe... tu avances à tâtons, toujours cherchant, te tendant... vers quoi ? qu'est-ce que c'est ? ça ne ressemble à rien... personne n'en parle... ça se dérobe, tu l'agrippes comme tu peux, tu le pousses... où ? n'importe où, pourvu que ça trouve un milieu propice où ça se développe, où ça parvienne peut être à vivre... Tiens, rien que d'y penser...»

Enfance. Nathalie Sarraute. Editions Gallimard (1983)

et pendant ce temps-là (3)


samedi 29 juillet 2017

«Un des thèmes les plus mystérieux du théâtre tragique grec est celui de la prédestination des fils à payer les fautes des pères. Il importe peu que les fils soient bons, innocents, pieux : si leurs pères ont péché, ils doivent être punis !»

La nouvelle jeunesse : poèmes frioulans. Pier Paolo Pasolini. Gallimard (2003)



Regard vers l'enfance (3)

vendredi 28 juillet 2017

«Deux catastrophes majeures (à tout le moins : pour mon mode de vie) survinrent, coup sur coup, durant cette période : l’arrêt successif de mes deux publications favorites, celles auxquelles je consacrais le plus de temps : Libération, arrêté pour cause de “nouvelle formule”, et Charlie hebdo, lancé en représailles dans une éphémère aventure quotidienne.

De rage, j’arrêtai de lire, ce qui réduisit encore mes sorties. Pour le tabac et les courses, je pouvais me contenter d’un raid tous les trois-quatre jours, il suffisait d’acheter les cigarettes en cartouche, et les yaourts en pack de douze. Ma dernière visite -­ ma visite d’adieu -­ au marchand de journaux fut pour lui prendre deux gros numéros spéciaux des Cahiers du cinéma consacrés à la “situation du cinéma français”.

J’ai passé l’été 81 à lire, relire et relire encore ces deux numéros. On y trouvait les réponses de deux cents cinéastes (dont je connaissais à peine le quart) à un questionnaire éclectique, des études définitives sur des auteurs qui m’étaient, pour certains, familiers (Pialat, Mocky…), pour d’autres, pas du tout (Garrel, les Straub…), des papiers savants sur la production et la technique dont je ne comprenais pas un traître mot. Ma cinéphilie n’était pas alors des plus pointues. Je lisais vraiment pour le plaisir du texte. Et puis il y avait les images, les photos, quelques dessins (l’un de Tati). Dans le premier des deux numéros, deux pages intitulées “Le cinéma direct en dix images” étaient consacrées au cinéma documentaire. Serge Daney et Serge Le Péron avaient choisi dix films, avec pour chaque un photogramme et un petit texte, genre haïku. Pêle-mêle : Histoire d’A. ; le film de Depardon sur la campagne de Giscard en 74, 50,81% ; Genèse d’un repas de Luc Moullet ; Comment Yu-Kong déplaça les montagnes de Joris Ivens et… La Reprise du travail aux usines Wonder.

Le photogramme. Une jeune femme brune qui, nous disait-on, ne voulait pas aller travailler (comme je la comprenais !). Le titre. La Sortie des usines Lumière, bien sûr. Et cette usine nommée Wonder… Wonderland. Alice sommée d’aller à l’usine. Je ne sais pas si, sans cette lecture monomaniaque de l’été 81, j’aurais un jour écrit aux Cahiers du cinéma, et, plus tard, essayé de mettre en scène des films. Je sais simplement que Reprise vient de là.

Juste avant qu’on tourne, j’ai exhumé le vieux numéro des Cahiers. J’étais persuadé que le photogramme montrait la jeune femme en train de crier. En fait, non. Elle est muette, au milieu de l’image, dans sa blouse blanche. Bras croisés. Sans doute rien d’autre qu’une attitude familière. Je les vois bien, ces ouvrières de chez Wonder, s’attendant les unes les autres, le midi, en blouse blanche, les bras croisés, à la porte de l’usine. L’hiver, piétinant un peu sur place pour combattre le froid. Sauf que ce jour de reprise, les bras croisés, ça dénote tout de suite autre chose. C’est la grève qui continue. Il y aurait ainsi celles et ceux qui reprendraient le travail, et celles et ceux qui, ostensiblement, resteraient les bras croisés.

Le reste de la photo pousse dans ce sens. La jeune femme est le seul personnage immobile. Tout, dans son visage, indique le refus : son menton relevé (le refus de baisser la tête), sa lippe (le refus de la fermer).
Autour d’elle, on semble s’agiter dans tous les sens. Au premier plan, un homme, la cravate en bataille (nous l’appellerons : l’homme à la cravate), tord le cou pour regarder droite-cadre. La blancheur de sa chemise et la blancheur de la blouse de la jeune ouvrière qui claquent dans une image charbonneuse, comme si la saleté de l’usine avait contaminé la tireuse. Quand ai-je commencé à croire qu’elle criait, sur la photo ? Probablement après avoir vu le film.

C’était en 82 ou en 83. Je le guettais, dans les programmes de la Cinémathèque. Il passait de temps en temps. De tous les films tournés en 68, c’est probablement le plus connu. Le plus diffusé, d’une manière militante, dans les années 70. Le plus cité, sous forme d’extraits, dans les émissions commémoratives dont la télévision a le secret. Peut-être parce qu’à la différence des autres, de tous les autres, c’est un film presque sans montage (un plan d’ensemble, suivi d’un plan-séquence), sans commentaire, bref sans manipulation possible. Brut.

Donc, un jour, je l’ai vue. Et je l’ai entendue crier. Qu’elle ne mettrait plus les pieds dans cette taule. Cette voix, sa coiffure, tellement nouvelle vague. Et puis ce chef du personnel, blouse grise, coupe en brosse, le regard perçant derrière ses lunettes finement cerclées, appelant le personnel de chez Wonder à “rentrer tranquillement”. Un petit geste de la main qu’il a, au passage de chaque ouvrier, chaque ouvrière, comme pour les pousser dans la gueule de l’usine. Et les ouvriers, les ouvrières, qui rentrent, en baissant un peu la tête quand ils passent la petite porte d’entrée.
Voilà ce que j’ai vu.

Après, seulement après, j’ai vu le reste. Cette extraordinaire concentration, sur quelques mètres carrés de trottoir, de tous les personnages du petit théâtre de 68. La jeune ouvrière révoltée qui parle avec ses tripes, les militants de la CGT, qui appellent à la reprise, le jeune gauchiste de service, qui dit qu’“on n’a rien gagné”.

En 86 éclate le mouvement étudiant contre le projet de loi dit Devaquet. C’est la première grève étudiante à laquelle j’assiste de l’extérieur (il n’y a pratiquement eu aucun mouvement entre… 81 et 86). J’observe la chose avec beaucoup de curiosité. Je suis surtout frappé par les propos que tiennent les étudiants devant les caméras de FR3. Il y a comme une faille entre le discours des années 70, celui que j’ai connu et -­ bien modestement  – pratiqué, dont le socle était, pour aller vite, d’essence “soixante-huitarde”, et ce discours-là.

Je me souviens encore d’un micro-trottoir réalisé juste après une dispersion policière, aux Invalides. Les étudiants y paraissaient stupéfaits de la violence des forces de l’ordre. Pour des gens de ma génération (chez les étudiants, les générations se succèdent vite), qui ont défilé des années sous le slogan “CRS = SS”, abusif certes, et franchement désobligeant à l’égard des policiers républicains membres de ces services, difficile de ne pas voir dans cette ingénuité comme une rupture. Une transmission qui ne se serait pas produite.

A ce moment-là, j’ai eu envie de montrer à ces étudiants les images de 68, cette Reprise du travail…, une autre forme de violence en somme, une violence des enjeux. L’idée de faire un court métrage là-dessus. Mais une fiction. Un docu eût été trop sentencieux, trop donneur de leçon. Je n’ai aucune légitimité pour donner des leçons à qui que ce soit.

J’ai commencé à penser un scénario avec un personnage à la Gegauff (comme Gegauff en a écrit quelques-uns pour Chabrol et d’autres) : un homme d’une quarantaine d’années essayait de séduire une étudiante de 20 ans, en faisant mine de s’intéresser à son mouvement, et de n’avoir pour souci que de lui prodiguer quelques conseils en agitation sociale. L’homme montrait à l’étudiante le film de 68. A la fin, la jeune fille prenait le dragueur à son propre piège, le transformait en pure icône révolutionnaire, et le confinait dans le Royaume des Idées, loin de l’Empire de la Chair.

Le mouvement s’est arrêté net, dans les circonstances tragiques que l’on sait (la mort de Malik Oussekine), et je n’ai jamais eu le temps de filmer in situ (au cœur des manifs) cette petite fiction. Misère du cinéma, incapable d’être synchrone avec l’événement. Persistance rétinienne aiguë, le film n’a jamais cessé pour autant de me hanter. Un jour -­ nous sommes maintenant en 91 -­, j’en parle à Dominique Païni. Il me pousse à écrire un projet de deux ou trois pages, qu’il me propose de passer aux Films d’Ici.

Plus question de finasser, de chercher je ne sais quelle fiction-alibi. Ce que je veux, au fond, c’est la retrouver. Qu’elle me dise, je ne sais pas, qu’elle n’a plus jamais connu, pour reprendre ses propres termes, “cette dégueulasserie-là”, qu’elle s’est inscrite en socio à Vincennes, ou qu’elle est partie en Ardèche faire du fromage de chèvre. Ou simplement que ça va beaucoup mieux depuis qu’elle est chez Duracell.

Lui redonner la parole. Parce qu’elle n’a eu droit qu’à une prise. Et que je lui en dois bien une deuxième. Sinon, de quel droit nous ­ je dis bien “nous”, “nous-cinéastes”, c’est bien d’une responsabilité collective qu’il s’agit ­ pourrions comme ça entrer dans la vie des gens, avec une caméra et un Nagra, les saisir, les fixer définitivement sur Celluloïd, les revoir, vingt, trente, quarante ans après, sans jamais leur donner un droit de réponse, ou plutôt un droit de suite ?»

Reprise. Hervé Le Roux. Calmann-Lévy (1998)
«Ce 15 septembre 1715.

Il me paroit que madame de Dangeau et vous vous trouvez souvent à l'église ; je crains que vous n'y alliez trop, car vous êtes une vieille caterrheuse ou catarrheuse qui devez éviter le froid. Du reste, c'est le plus aimable rendez-vous que vous puissiez prendre, et même le seul bon. Heureuse celle qui est dans une oratoire bien fermée ; mais j'ai trois cent pas à faire depuis ma chambre jusques à la grille pour communier, ce qui se fait sentir dans mes jours de foiblesses qui sont fréquents présentement me portant bien d'ailleurs.«

Souvenirs sur Madame de Maintenon : Madame de Maintenon à Saint-Cyr, dernières lettres à Madame de Caylus. Publiés par le Cte d'Haussonville et G. Hanotaux. Calmann-Levy éditeurs ([1904])

jeudi 27 juillet 2017

Proche du projet des Espaces combattants

«On s'exprime beaucoup mieux par les textes des autres, vis-à-vis de qui on a toute la liberté de choix, que par les siens propres, qui vous fuient comme s'ils le faisaient exprès au profit des parts de Dieu ou du diable.»

L'Homme et sa liberté: jeu pour la veillée utilisant des textes recueillis par Chris Marker. Le Seuil (1949)


mercredi 26 juillet 2017

PBF DirectLive 26 juillet 2017 (2017.21)

Mercredi 26 juillet 2017 à 19H sur Radio-Radio (Toulouse 106.8 Mhz) et sur http://62.210.215.26:8000/xstream , nouveau DirectLive de la Petite Boutique Fantasque intitulée : “Transmission orale".
Programme musical :
1. Les Lucioles (Chris Garneau)
2. Immigrant song (Led Zeppelin)
3. Rock'n roll (Lou Reed)
4. Move over (Janis Joplin)
5. Gimme shelter (Rolling Stones)
6. Cortez the killer (Neil Young)
7. Sex and the church (David Bowie)
8. Down in the sewer (The Stranglers)
9. African man (Iggy Pop)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage, un jour, avec les podcasts :http://www.radioradiotoulouse.net/#!baca

dimanche 23 juillet 2017

«Le ballet de cour concentre un mélange potentiellement chaotique de musique, de décors, de costumes, d'accessoires, de déclarations et de livrets. A la danse, au théâtre, à l'improvisation et au mime, vient s'ajouter la participation active du public. Par son univers en trompe-l'oeil, il se rapproche beaucoup plus dans sa densité physique sinon dans son approche philosophique de la performance contemporaine que du ballet classique.»

La Danse comme texte : idéologies du corps baroque. Mark Franko. Kargo & L'éclat (2005)

samedi 22 juillet 2017

Convergence arboricole


«Attention toutefois aux rapprochements trompeurs : si Michelet apparaissait déplacé dans son temps, il n'est pas pour autant de plain-pied avec le nôtre. Car nous ne pouvons plus admettre avec lui que cette "glorieuse patrie [qui] est désormais le pilote du vaisseau de l'humanité". Le patriotisme de Michelet nous apparaît aujourd'hui compromis par une histoire dont il n'est évidemment pas comptable, mais qui après lui, s'est autorisée de cette "mission civilisatrice" de la France, notamment pour justifier l'agression coloniale.»

Histoire mondiale de la France. Sous la direction de Patrick Boucheron. Editions du Seuil (2017)

Eblouissement des prémisses (incipit 29)

«Traiter la guerre de Sécession comme une des nombreuses guerres d'indépendance qui, en Europe  et dans le monde, articulaient revendication  nationale et idéal de liberté, c'était infliger une blessure narcissique à un pays attaché à un récit national tenu pour exceptionnel.»

Histoire mondiale de la France. Sous la direction de Patrick Boucheron. Editions du Seuil (2017)

vendredi 21 juillet 2017

PBF OpEx DirectLive 2017.20 : 300ème de l'Emission fantôme

Mercredi 19 juillet 2017 à 19H sur Radio-Radio (Toulouse 106.8 Mhz) et surhttp://62.210.215.26:8000/xstream , une émission de La Petite Boutique Fantasque en OpEx et en DirectLive à l'occasion de la 300ème émission de l'Emission fantôme. Pour cette occasion nous changerons de lieu, nous quitterons le studio à la cave pour le rez-de-chaussée de la radio où nous invitons à venir nous faire un petit bonjour si vous êtes pas loin de la rue de la République.

Programme diffusé :
Intro - What's matter with you (Wild Women and the Savages)
Swatiska girl (Fripp et Eno)
Buzzy (René Aubry)
Sable (Machinalis Tarentulae)
Assar (Chi Bullag)
Gongprookvoix (Kinkgong)
Amerika (Rammstein)
Hippopotame (Les Silver d'argent)

vendredi 14 juillet 2017

«Democritum postquam matura vetustas
Admonuit memorem, motus languescere mentis :
Sponte sua letho caput obvius obtumit ipse.
[Quand Démocrite, averti par l'accomplissement de la vieillesse, s'aperçut que les mouvements de son esprit devenaient languissants, il alla de lui-même au-devant de la mort et lui offrir volontairement sa tête.]

Les Essais : apologie de Raimond de Sebonde. Montaigne. Librairie Générale Française (2002)

«Plus tard, il se lança dans des explications compliquées et pour ainsi dire techniques, émaillées de sigles, d'initiales de partis, de syndicats, de factions, d'organismes de police, de ligues ou d'unions, comme ces symboles de corps chimiques seulement compréhensibles aux initiés et qui, selon la façon dont ils sont mélangés et dosés, peuvent se combiner à peu près à l'infini pour constituer aussi bien des engrais, des détergents ou des explosifs.»

Les Géorgiques. Claude Simon. Les éditions de Minuit (2006)

jeudi 13 juillet 2017

PBF DirectLive 2017.19

Mercredi 12 juillet 2017 à 19H sur Radio-Radio (Toulouse 106.8 Mhz) et sur http://62.210.215.26:8000/xstream , nouveau DirectLive de la Petite Boutique Fantasque intitulée : “Sirènes en rut” un sujet on ne peut plus maritime en cette période estivale.
Programme musical :
1. At sea (Electrolane)
2. Slow train (Status Quo)
3. Honky tonk women (Rolling Stones)
4. Modern love (David Jones) 
5. Whole lotta love (Led Zeppelin)
6. Song to the siren (Robert Plant)
7. Dean Martin (Alain Bashung)
8. Fille d'aujourd'hui (Guy Béart)
9. La Guidouille (Chanson +)
10. Sois érotique (Les Charlots)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage, avec les podcasts : 
«Le 13 février 1425, Charles VII entre à Toulouse. Les Capitouls obtiennent de lui des lettres patentes les reconnaissant propriétaires et les mettant de plus fort en possession d'une maison, située hors de l'enceinte de la ville (nous retrouvons là l'exécution de la constitution mentionnée en 1201), près de la porte des Croses et vulgairement appelée "bordellum"»

Fillettes et Capitouls. Documents pour servir à l'histoire de l'éloquence judiciaire et les mœurs à Toulouse pendant le quinzième siècle. Alphonse Vignaux. Lagarde & Sebille (1899)

samedi 8 juillet 2017

PBF DirectLive 2017.18

Mercredi 5 juillet 2017 à 19H sur Radio-Radio (Toulouse 106.8 Mhz) et sur http://62.210.215.26:8000/xstream, nouveau DirectLive de la Petite Boutique Fantasque intitulée : "Vacances électrisantes" qui aura été marquée par les problèmes techniques. Impossible d'utiliser le cartoucheur et impossible d'enregistrer. Mais le calme de Jeanne a permis de diffuser une émission presque normale.
Programme musical
1. Blue eyed lady (Status quo)
2. Fall in love mit mir (Nina Hagen)
3. Je rêvais d'un autre monde (Téléphone)
4. Carrouselambra (Led Zeppelin)
5. Time will crawl (David Bowie)
6. Satisfaction (Rolling Stones)
7. Gudbuy T'Jane (Slade)
8. Anya (Deep Purple)
9. Writing a letter (Smoking Popes)
Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage, un jour, avec les podcasts : http://www.radioradiotoulouse.net/#!baca

vendredi 7 juillet 2017

Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (13)


Et entre-temps, l'amour s'est abîmé dans le plus infect des jeux de rôle spectaculaire.

Premiers matériaux pour une théorie de la jeune filleTiqqun. Mille et une nuits (2001)