dimanche 23 juin 2019

«Les mots ont tant de ravaudages qu'on les porte en loques.»

Introduction à une nouvelle poésie et à une nouvelle musique. Isidore Isou. Gallimard (1947)

Adorer les fines pointes d'acier des jeunes Florentines, qui y gagnent un air de souveraineté magnifique

Punitions. Marcel Lecomte In Manuscrits de l'extrême. BNF (2019)

jeudi 20 juin 2019

«Je suis un novateur, mais la production dans la peinture, comme la plomberie, l'électricité ou la gymnastique, il faut l'apprendre et la perfectionner sans cesse.»

Point de vue sur Matisse III. Isidore Isou (1993)

mardi 18 juin 2019

PBF 2019.17P : Même si nos membranes fragiles / Nous rendent un peu malhabiles

Mercredi 19 juin 2019 à 19H sur Radio-Radio, (en hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur https://www.radioradiotoulouse.net) nouvelle émission parisienne de la Petite Boutique Fantasque avec la chronique mensuelle de l'Univers : Place Pinel 

Liste des morceaux diffusés :

1) Saturne (Georges Brassens)
2) Gentlemen's honor (Philip Glass)
3) Memory (Beggar's opera)
4) L'Enfant secret (Faton Cahen)
5) La Mort d'Orion (Gérard Manset)
6) I'm crying (Little Bob story)
7) Le Banquet (Camille)
8) Le sermon (Lubos Fiser)
9) Little Jonny jewel (Television)

+ Place Pinel : site de rencontre par Marius Pinel

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec tous les podcasts de la PBF. Attention le dernier est le plus bas de la liste  : https://www.mixcloud.com/JeanPatin/playlists/petite-boutique-fantasque/

dimanche 16 juin 2019

«Quand se déshabituera-t-on de l'habitude de tout expliquer ?»

Préface à Jésus-Christ Rastaquouère. Gabrielle Buffet-Picabia (1920)

samedi 15 juin 2019


«Notre Maurice Utrillo a eu le grand bonheur de rester un "gosse" et je constate, en m'en réjouissant pour lui, que cela provoque parfois la pitié d'individus fermés à toute la poésie de l'univers, parce qu'il lui fut donné de préserver sa spontanéité instinctive de tous les pièges que peut lui tendre la vie, il est demeuré un grand peintre.

Yvanhoé Rambesson. In Valadon / Utrillo : au tournant du siècle à Montmartre. De l'impressionnisme à l'Ecole de Paris. Editions Pinacothèque de Paris (2009)
«[...] perdant conscience aux bords d'une nuit éblouissante il y est retenu par les les bras d'une étrangère attendrie.»

Harry Mathews in Anthologie de l'Oulipo. Gallimard (2009)


«On décèle des structures sous-jacentes du réel, perçu dans ses grands rythmes comme dans ses manifestations dérisoires.»

Victor Vasarelly
«Jamais l'humanité n'a réuni tant de puissance à tant de désarroi, tant de soucis, tant de jouets, tant de connaissances et tant d'incertitudes.»

Paul Valéry
«Pour moi, la surréalité n'est autre chose et n'a jamais été autre chose que cette profonde ressemblance au-delà des formes et des couleurs sous lesquelles les choses se présentent.

Conversations avec Picasso. Brassai.
«Devant ces nouvelles oeuvres transparentes, objectives, exactes, je pense à Satie, Mondrian, Marcel Duchamp, Brancusi, Arp, ces maîtres incontestés du beau inexpressif et silencieux.»

Jean Léger in Exposition Calder-Picasso. Musée national Picasso (2019)

mercredi 12 juin 2019

Pourquoi apprendre aux femmes les besognes ennuyeuses dont les hommes se chargent si bien : avocats médecins, savants, journalistes, alors qu'elles sont tellement douées pour un métier que les hommes ne peuvent même pas rêver aborder : rendre la vie supportable.»

Pierre Auguste Renoir, mon pèreJean Renoir. Editions Gallimard (1981)
«Pour conférer à la musique une fonction morale, il faudra donc l'amputer de tout ce qui est en elle grisant et orgiaque ; et se priver finalement de l'ivresse poétique elle-même ; car la musique ne nous apporte pas toujours le sérénité de la sagesse, mais elle affole plutôt et enfièvre ceux qui l'écoutent. La musique est donc déraisonnable et malsaine.»

La musique et l'ineffableVladimir Jankélevitch. Editions du Seuil (1983)

lundi 10 juin 2019

Réminiscence personnelle (38)

«C'était beau hier soir, le coucher de soleil. Le ciel tout en feu qui noyait la plaine et dessinait les montagnes au loin. Il y avait des grands rayons qui faisaient une auréole, transpercée par de longs filets de nuages incandescents. J'étais bien. Seulement, des types sont venus avec des appareils photo, ils "voulaient pas rater ça" !!! Alors, au lieu de regarder, ils discutaient sur la façon de bien prendre un coucher de soleil, sur la qualité du paysage, sur leurs appareils... C'est marrant, les gens souvent, ne savent pas contempler. Ils oublient de vivre leur présent. Ils n'ont pas vu le coucher de soleil, hier soir, ils le verront bien plus tard, quand ce sera le passé ; et ce qui est bête, c'est qu'ils le verront à travers un appareil, un objectif et ce sera tellement incomplet et tellement fugitif comme sentiment !!! Il y a beaucoup d'êtres (et ce n'est pas de leur faute) qui regardent la vie en touristes, de très loin et sans y participer.»

Lettres d'amour d'un soldat de vingt ans. Jacques Higelin. Le Livre de poche (1998)
«A l'occasion de cet événement, Julien Henriquet, propriétaire du magasin Old England, dont Maurice de Bidart est l'un des employés, avait offert à Satie un smoking. On raconte que celui-ci était allé chercher son costume un après-midi, exigeant le revêtir sur le champ, puis était revenu à pied à Arcueil, non sans s'arrêter à chaque mastroquet pour boire un coup et se faire admirer.»

Correspondance presque complète. Erik Satie. Fayard / Imec (2000)
«Ce petit Cheyne, c'est la peste du bord, dit en fermant la porte. d'un coup de poing un homme en pardessus velu et frisé. On n'en a nul besoin ici. Il est par trop impertinent»

Capitaines courageux. Rudyard Kipling. Le Livre de poche (1966)

dimanche 9 juin 2019

Visionnage parisien en salle (8)

Il était une fois le merle chanteur. Otar Iosselani (1970)
«[...] toutes les versicolores gouttes se fondent en ondulantes masses lumineuses ; la facture, on peut dire s'évanouit : l'oeil n'est plus sollicité que par ce qui est essentiellement la peinture.»

Le Néo impressionnismeFélix Fénéon. (1887)

samedi 8 juin 2019

«En 1921, Alexandre Rodtchenko a en effet prononcé la mort de la peinture de chevalet en tant que forme d'art bourgeoise. Cette idée est reprise ensuite par les constructivistes qui défendent notamment le travail sur le matériau et une conception de l'artiste ingénieur. Le développement de l'art de production et l'entrée de l'artiste à l'usine ne vont pas sans difficulté. À partir de 1923 Rodtchenko continue de promouvoir l'abandon de la peinture de chevalet, cette fois au profit de la photographie et du photomontage, des pratiques jugées plus modernes et plus aptes à s'adresser au spectateur de masse. Cette condamnation radicale de la peinture est loin de s'imposer et rencontre de très vives résistances de la part des nombreux peintres, des graphistes et de la grande majorité des critiques communistes.»

Le renouveau de la figuration en Russie soviétique : la Société des artistes de chevalet et le Cercle des artistes. Cécile Pichon-Bonin. In Rouge : art et utopie au pays des Soviets. Réunion des musées nationaux (2019)
«Cela dit, une bonne mise en scène, selon moi, c'est un délire, un délire d'images. C'est prendre des mots écrits sur du papier, qu'il s'agisse d'une pièce ou d'un scénario, et susciter tellement d'images autour de ces mots qu'ils finissent par disparaître totalement. [...] Mettre en scène c'est organiser ce délire d'images autour des mots, jusqu'à ce que l'image jaillisse, qui résume et dépasse ces mots. La mise en scène, c'est un fleuve d'images que l'on contrôle plus ou moins, plutôt moins que plus.»

Entretien avec Robert PlanchonClaude Gauteur. Cahiers du cinéma n° 129 (1962)

mercredi 5 juin 2019

«Les paroles sont l'ombre des actions. La parole est la femelle, et faire est le mâle. Il vaut mieux être le sujet du panégyrique que le panégyriste. Il vaut mieux recevoir des louanges que d'en donner. Le dire est aisé, le faire est difficile. Les beaux faits sont la substance de la vie, et les beaux mots en sont l'ornement.» 

L'art de la prudence. Balthasar Graciàn. Rivages poche, petite bibliothèque (1994)
«L'amour est appel vers l'amour. Ainsi de la culture. Elle réside dans la soif même. Mais comment cultiver la soif ?»

Citadelle. Antoine de Saint-Éxupery. Éditions Gallimard (1959)

PBF 2019.16P : Les figures passées étaient mangées aux mites

Mercredi 5 juin 2019 à 19H sur Radio-Radio, (en hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur https://www.radioradiotoulouse.net) nouvelle émission miscellanées de la Petite Boutique Fantasque avec " extraits des espaces combattants : http://lesespacescombattants.blogspot.com

Liste des morceaux diffusés :

1) Hymne à la vie (Ange)
2) Merry Christmas Mr Lawrence (Ryuchi Sakamoto)
3) Spirit of the wind (François Cahen)
4) 2ème mouvement du concerto pour violon (Jean Sibelius) joué par David Oistrakh et le Phidadelphie orchestra dirigé par Eugen Ormandy 
5) Wave (Fred Hersch / Bill Frisell)
6) Les Yeux noirs
7) C'est la vie (Greg Lake)
8) C'est la vie (Les Enfants terribles)


+ lecture de courts extraits par Juliette des Géorgiques de Claude Simon, des Perdants magnifiques de Léonard Cohen et du Journal en miettes d'Eugène Ionesco

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec tous les podcasts de la PBF. Attention le dernier est le plus bas de la liste  : https://www.mixcloud.com/JeanPatin/playlists/petite-boutique-fantasque/