lundi 22 avril 2024

PBF 2024.12 : Le fils-père a écrit sur le panneau de libre expression

 

Mercredi 24 avril 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque accueille Marius Pinel pour une de ses fameuses chroniques. Cette fois-ci, il traite du panneau libre expression place Pinel.

Cette émission de RadioRadioToulouse est diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps et du monde sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Baby day (Mélanie)
2) To hold it all (Kim Albert)
3) Le fils-père (Michèle Bernard) 
4) Fanfare for warriors (Art ensemble of Chicago)
5) Linda (Oberkampf)
6) Différence (Isabelle Mayereau) 
7) Tôuttt étô bôutt (Raoul Duguay)
8) Otis (the Durutti column)


+ Chronique de l'univers place Pinel n°44 : Le panneau libre expression par Marius Pinel.

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/le-fils-père-a-écrit-sur-le-panneau-de-libre-expression-la-petite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !
 

dimanche 21 avril 2024

Visionnage domestique toulousain (185)

 
La vierge miraculeuse. Stephan Uher (1966)

Réminiscence personnelle (72)

«107

Réaliser une oeuvre, et la tenir pour mauvaise une fois réalisée est une tragédie de l'âme. Plus grande encore lorsqu'on reconnaît que cette oeuvre est la meilleuse que l'on pouvait réaliser. [...] 

Pourquoi est-ce que j'écris alors ? Parce que tout en prêchant le renoncement, je n'ai pas appris à le pratiquer pleinement. Je n'ai pas appris à abdiquer mon inclination pour le vers et la prose. Je dois écrire comme on accomplit une punition. Et la plus grande punition est de savoir que ce que j'écris est entièrement futile, raté et vague.

Enfant déjà j'écrivais des vers. J'écrivais alors des vers très faibles, mais je les trouvais excellents. Je n'éprouverai jamais plus ce plaisir illusoire de produire une oeuvre parfaite. Ce que j'écris aujourd'hui est bien meilleur. Meilleur même que ce pourraient écrire les meilleurs. Mais infiniment inférieur à ce que, je ,ne sais pourquoi, je sens que je pourrais - ou peut-être devrais-je- écrire. Je pleure sur les mauvais vers de mon enfance comme sur un enfant mort, un fils mort, un dernier espoir qui s'en serait allé.»

Livre(s) de l'inquiétude : Vicente Guedes, Baron de Teive, Bernardo SoaresFernando Pessoa. Christian Bourgeois éditeur (2018)

Visionnage domestique toulousain (184)

La clepsydre.  Wojciech Has (1973)

mercredi 17 avril 2024

«Sans passé heureux dont le souvenir me ferait retrouver la félicité, sans rien dans le présent qui me réjouisse ou m'intéresse, sans rêve ni hypothèse d'avenir qui soient différents de ce présent ou puisse avoir un autre passé que ce passé -je gis ma vie, spectre conscient d'un paradis où je ne me suis jamais trouvé, cadavre-né de mes hypothétiques espoirs.»

Livre(s) de l'inquiétude : Vicente Guedes, Baron de Teive, Bernardo Soares. Fernando Pessoa. Christian Bourgeois éditeur (2018)

mardi 16 avril 2024

Thématique printanière Brian Ferry 5

The other night, dear, as I lay sleeping
I dreamed I held you in my arms
When I awoke, dear, I was mistaken
So I hung my head and cried

You are my sunshine, my only sunshine
You make me happy when skies are grey
You'll never know, dear, how much I love you
Please don't take my sunshine away

I'll always love you and make you happy
If you will only say the same
But if you leave me to love another
You'll regret it all someday

You are my sunshine, my only sunshine
You make me happy when skies are grey
You'll never know, dear, how much I love you
Please don't take my sunshine away

You told me once, dear, you really loved me
And no one else could come between
But now you've left me and love another
You have shattered all my dreams

You are my sunshine, my only sunshine
You make me happy when skies are grey
You'll never know, dear, how much I love you
Please don't take my sunshine away

Jimmy Davis / Charles Mitchel

lundi 15 avril 2024

PBF 2024.11 : Le décollage lunaire de Melanie

Mercredi 17 avril 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque s'aventure dans la bande son de Taking off, le premier long métrage américain de Milos Forman, sorti aux États-Unis en 1971. Si vous rappelez bien, le film commence avec une audition de chanteurs débutants. Les extraits que nous écouterons ont été sélectionnés dans cette partie pour donner une idée de l’effervescence musicale de ce début des années 70.

Cette émission de RadioRadioToulouse est diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps et du monde sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Misery (Janis Joplin)
2) Harvest moon (Neil Young)
3) Long long time (Melanie) 
4) Sister morphine (Marianne Faithfull) version 1969
5) Deep peace (Donovan)
6) Morning has brocken (Cat Stevens) 
7) Chelsea hotel #2 (Léonard Cohen)
8) In the quiet morning : for Janis (Mimi Farina / Tom Jans)
9) White dress (Fairport convention)

+ cinq extraits du film Taking off (Milos Forman)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/le-décollage-lunaire-de-melanie-la-petite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !
 
Photographie de Melanie Safka dite Melanie (1947-2024)
 

«Au contraire les caractères faibles, ceux qui ne se dominent pas, haïssent la servitude du style : ils sentent qu'ils deviendraient inévitablement vulgaires si cette amère contrainte leur était imposée : ils ne sauraient servir sans devenir esclaves, aussi détestent-ils le faire. De tel esprits -et ils peuvent être de premier ordre- s'appliquent toujours à se donner à eux-mêmes et à prêter à leur entourage l'allure de libres natures -sauvages, arbitraires, fantasques, désordonnées et surprenantes- ou à s'interpréter comme tels : et ils font bien, car ce n'est qu'ainsi qu'ils se satisfont ! Une seule chose est en effet nécessaire : que l'homme parvienne à être content de soi, quel que soit l'art ou la fiction dont il se serve à cette fin : c'est alors seulement qu'il prend une physionomie supportable ! Ceux qui sont mécontents d'eux-mêmes sont toujours prêts à s'en venger : et c'est nous qui serons leurs victimes quand ce ne serait qu'en ayant à supporter leur désagréable spectacle. Car le spectacle de la laideur rend mauvais et sombre.»

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

dimanche 14 avril 2024

«Habitudes Brèves. - [...] Je m'imagine toujours que telle ou telle chose va me satisfaire durablement -car la brève habitude elle-même croit à l'éternité, cette foi de la passion- ; je m'imagine que je suis enviable d'avoir découvert un tel objet : je m'en repais matin et soir, et il répand en moi une satisfaction dont les délices me pénètrent jusqu'aux moelles, je ne peux plus rien désirer d'autres sans comparer, mépriser ou haïr. Et puis un beau jour, c'en est fait ; l'habitude a fini son temps ; l'objet chéri me quitte alors, non sous l'effet de mon dégoût, mais dans la paix, rassasié de moi et moi de lui, comme si nous nous devions de la reconnaissance et nous tendions la main pour nous faire nos adieux. [...]»

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

Visionnage domestique toulousain (183) avec Caroline et Louloute

 
WahouBruno Podalydès. (2023)

samedi 13 avril 2024

Réminiscence personnelle (71)

«Soupir. -J'ai saisi cette idée au vol et, de crainte qu'elle ne s'échappe, je l'ai fixée dans les premiers mots venus. Voilà maintenant qu'elle en est morte ; elle flotte sous ce haillon, flasque et branlante, et je ne sais même plus, quand je la regarde, comment j'ai pu être si heureux d'attraper cet oiseau.»

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

«J'avouerai même qu'au plus profond de mon âme, je suis reconnaissant à mes misères physiques, ma maladie, et toutes mes imperfections, parce qu'elles me laissent mille portes de sortie qui me permettent d'échapper aux habitudes définitives. Ce qui me serait, à vrai dire, le plus insupportable, ce qui me terrifierait vraiment, ce serait une vie totalement dénuée d'habitudes, une vie qui exigerait une improvisation constante, ce serait mon exil, ma Sibérie»

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

dimanche 7 avril 2024

«Stoïcien et Épicurien. -L'Épicurien choisit pour son usage les situations, les personnes, voire les événements qui conviennent à sa constitution intellectuelle, constitution extrêmement irritable ; et il renonce à tout le reste, ce qui revient à dire presque tout : ce serait pour lui un aliment trop fort, trop lourd. Le stoïcien, au contraire, s'exerce à avaler cailloux et vers, tessons, scorpions, à ignorer le dégoût ; il faut que son estomac finisse par être indifférent à tout ce que le hasard de l'existence peut y verser ; [...]»

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

Thématique printanière Brian Ferry 4

If I could be you and you could be me for just one hour
If we could find a way to get inside each other's minds
If you could see you, through my eyes, instead of your ego
I believe you'd be, surprised to see, that you'd been blind

Walk a mile in my shoes
Walk a mile in my shoes
And before you abuse
Criticise and accuse
Walk a mile in my shoes

Now the whole world you see around you is just a reflection
And the law of Karma, says you reap, just what you sow
So unless you've, lived a life of total perfection
You'd better be careful of every stone that you should throw

And yet we spend the day throwing stones at one another
'Cause I don't think or wear my hair the same way you do
Well I may be common people but i'm your brother
And when you strike out and try to hurt me it's a-hurtin you

There are people on reservations and out in the ghettos
And brother, there but for the grace of God go you and I
If I only, had the wings, of a little angel
Don't you know I'd fly, to the top of the mountain, and then I'd cry

Bryan Ferry

«Empire sur soi. -Ces professeurs de morale sui recommandent à l'homme de se posséder par-dessus tout le gratifient ainsi d'une singulière maladie, j'entends d'une constante irritabilité, d'une sorte de démangeaison, qui devient sa façon de réagir aux excitations les plus naturelles. Quoiqu'il lui devienne désormais soit du dehors, soit du dedans, quoique ce soit qu'il y rencontre, ou qui l'attire, ou qui l'incité, ou qui le pousse, il semble toujours à cet être irritable que son empire sur soi court les plus grands dangers : il n'a plus le droit de se fier à nul instinct, de s'abandonner à nul libre coup d'aile, il reste sur la défensive, sans répit, hérissé d'armes contre soi-même, l'oeil attentif et méfiant, montant éternellement devant son propre donjon une garde qu'il s'est recommandé à lui-même. Certes, il peut être grand dans ce rôle ! Mais comme il est devenu insupportable aux autres ! lourd à soi ! pauvre enfin, hermétiquement fermé aux plus beaux hasards de l'âme, et à toute leçon future. [...]»

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (69)


«La Jeune-Fille n'exige pas seulement que vous la protégiez, elle veut en outre pouvoir vous éduquer.»

Premiers matériaux pour la théorie de la jeune-FilleTiqqun. Mille et une nuit. (2001)

Photographie d'Alicia Brandet

mercredi 3 avril 2024

PBF 2024.10 : Multiple facettes d'une voix

Mercredi 3 avril 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque accueille une chanteuse, Caroline Champy-Tursun qui nous décrit sa carrière de chanteuse classique mis aussi ses autres multicentriques intérêts musicaux. Elle interprète, en plus, deux morceaux en direct du studio de la radio. Merci à Manu pour l'aide technique pour cet enregistrement.

Cette émission de RadioRadioToulouse est diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps et du monde sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Bubble lady (Camille)
2) Garden of love (Dora)
3) U sipulcro (Madamicella) 
4) Quel feu ! (Caroline Champy-Tursun) texte Robert Herrick
5) Sweet spirit (Caroline Champy-Tursun) texte Robert Herrick
6) Prélude (Trio Zafrani) 
7) Cujus animam gementem tiré du Stabat Mater (Antonio Vivaldi) EBT / Michel Brun / Caroline Champy-Tursun
8) Domisilare (Pascal Comelade)

+ entretien avec Caroline Champy-Tursun. Les morceaux Quel feu ! et Sweet spirit sont interprétés en direct.

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/entretien-avec-caroline-champy-tursun-la-petite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !
 

dimanche 31 mars 2024

Visionnage domestique toulousain (181)

Tristesse club. Vincent Mariette (2014)

Ce matin je suis sorti très tôt
parce que je m'étais éveillé encore plus tôt
et qu'il n'y avait rien que j'eusse envie de faire...
Je ne savais quelle direction prendre,
mais le vent soufflait fort, il poussait d'un côté,
et je suivis le chemin vers quoi le vent me soufflait dans le dos.
Telle a toujours été ma vie, et
telle je désire qu'elle soit à jamais ―
je vais là où le vent m'emporte et je
ne me sens pas penser.

Sur toute chose la neige a posé une nappe de silence.
On n'entend que ce qui se passe à l'intérieur de la maison.
Je m'enveloppe dans une couverture et je ne pense même pas à penser.
J'éprouve une jouissance animale et vaguement je pense,
et je m'endors sans moins d'utilité que toutes les actions du monde.

Voici peut-être le dernier jour de ma vie.
J'ai salué le soleil en levant la main droite,
mais je ne l'ai pas salué en lui disant adieu ―
non, plutôt en faisant signe que j'étais heureux de le voir :
c'est tout.

Lorsque l'herbe poussera au-dessus de ma tombe,
que ce soit là le signal pour qu'on m'oublie tout à fait.
La Nature jamais ne se souvient, et c'est par là qu'elle est belle.
Et si l'on éprouve le besoin maladif d' "interpréter" l'herbe verte sur ma tombe,
qu'on dise que je continue à verdoyer et à être naturel.

Poèmes desassemblés Fernando Pessoa. Poésie NRF (1960)

Colloque de Cerisy (11 au 16 septembre 1970)



 

Wumo : Le varan de Comodo comme animal domestique !


 

«Ma séparation d'avec Albertine, le jour où Françoise m'avait dit : "Mademoiselle Albertine est partie", était comme une allégorie bien affaiblie de tant d'autres séparations. Car bien souvent pour que nous découvrions que nous sommes amoureux, peut-être même pour que nous le devenions, il faut qu'arrive le jour de la séparation..»

Albertine disparue. Marcel Proust. GF Flammarion (1987)

Thématique printanière Brian Ferry 3

Falling in love again
Never wanted to
What am I to do?
Can't help it

Love's always been my game
Play it how I may
I was made that way
Can't help it

Girls cluster to me
Like moths around a flame
And if their wings burn
I know I'm not to blame

Falling in love again
Never wanted to
What am I to do?
Can't help it

Girls cluster to me
Like moths around the flame
And if their wings burn
I know I'm not to blame

Falling in love again
Never wanted to
What am I to do?
Can't help it

Jimmy McHugh / Fields


«Il me semble qu'on exagère toujours quand on parle de cette souffrance, de ce malheur, comme si la chose était de bon ton en ces matières : on tait, en revanche, consciencieusement  qu'il y a pour la souffrance une foule d'anodins, par exemple les narcotiques, la fièvre des pensées, une position reposante, les bons et les mauvais souvenirs, les intuitions ou les espoirs, les compassions et les fiertés de toute sorte, qui produisent des effets quasi anesthésiques ; et qu'aux degrés les plus aigus de la douleur l'évanouissement intervient de lui-même.»

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

Visionnage domestique toulousain (180)

Porco rosso. Hayao Miyazaki (1995)

Visionnage domestique toulousain (179)

Tournée. Mathieu Amalric (2010)

«Prendre au sérieux. L'intellect de la plupart des gens est une lourde, sombre et grinçante machine difficile à mettre en mouvement : quand ils veulent travailler avec et bien penser ils appellent cela prendre la chose au sérieux ;... ah ! quel faut que ce bien-penser soit pour eux chose difficile ! Dès qu'il en est question la gracieuse bête humaine perd, semble-t-il, toute bonne humeur : elle dit qu'elle devient sérieuse ! "Là où on rit, où l'on s'amuse, la pensée ne vaut pas bien cher" ? Tel est le préjugé de ce grave animal à l'endroit de tout gai savoir. Soit ! Montons-lui que c'est un préjugé

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

samedi 30 mars 2024

Thématique printanière Brian Ferry 2

I wish I was in Carrickfergus 
Only for nights in Ballygrand 
I would swim over the deepest ocean 
Just to see my love before I die 
But the sea is wide and I cannot swim over 
Nor have I wings so I could fly 
I wish I could meet a handsome boatman 
To carry me over my love and I 
In Kilkenny it is reported 
On marble stones as black as ink 
With gold and silver I did support her 
But I'll sing no more till I've had a drink 
Well I'm drunk today and I'm seldom sober 
A handsome rover from town to town 
But I am sick now my days are numbered 
Come all you young men and lay me down 
Come all you young men and lay me down 

Traditionnel irlandais / Bryan Ferry

«Qui sommes-nous donc ? Si nous voulions, usant de vieilles terminologies, nous dire simplement des impies, des incrédules ou des immoralistes, nous ne serions pas encore, tant s'en faut, donné notre nom : nous sommes ces trois choses à la fois, dans une phase trop tardive pour qu'on puisse comprendre -pour que vous, messieurs les curieux, puissiez comprendre- les sentiments qui nous animent

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

Thématique printanière Brian Ferry 1

Miss Otis regrets she's unable to lunch today, 
Madam
Miss Otis regrets she's unable to lunch today
She is sorry to be delayed
But last evening down in Lover's Lane she strayed
Madam
Miss Otis regrets she's unable to lunch today

When she woke up and found, that her dream of love was gone
Madam
She ran to the man who had lead her so far astray
And from under a velvet gown
She drew a gun and shot her lover down
Madam
Miss Otis regrets she's unable to lunch today

When the mob came and got her and dragged her from the jail
Madam
They strung her from the old willow cross the way
And the moment before she died
She lifted up her lovely head and cried
Madam
Miss Otis regrets she's unable to lunch today

Miss Otis regrets... she's unable to lunch today

Cole Porter

«Nous nous trouvons, Européens, devant un immense monde de décombres d'où émergent encore quelques hauts monuments, mais où beaucoup ne tiennent plus, rongés de vieillesse, que par un inquiétant miracle, et où la plupart jonchent le sol ; le pittoresque du spectacle est assez vif -où fut-il jamais plus belles ruines ?- et la mauvaise herbe foisonne, petite ou grande, sur le tout

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

Exposition à Toulouse 1


 

Musique à Toulouse 7 : Bijou

 


Musique à Toulouse 7 : Les Passions de Jean-Marc Andrieu

 





mercredi 27 mars 2024

PBF 2024.09 : Ma cousine, une élève plein de docilité

Mercredi 27 mars 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque accueille une nouvelle fois une nouvelle d'Armand Silvestre intitulée La cloche tirée des Histoires abracadabrantes (1893)

Cette émission de RadioRadioToulouse est diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps et du monde sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Suzy (Imago)
2) Pour que l'amour me quitte (Camille)
3) Concerto pour piano en sol - Adagio assai (Maurice Ravel) Nicole Henriot-Schweitzer / Charles Munch / Boston symphony orchestra
4) Titanic (Arthur H)
5) An unwelcome friend (Philip Glass) 
6) Piccadilly (Erik Satie) Alexandre Tharaud
7) Gambade (Erik Satie) Alexandre Tharaud
8) Un grain de poussière (Jacques Higelin)

+ lecture de La cloche (Armand Silvestre) par des descendantes de l'auteur

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/ma-cousine-une-élève-pleine-de-docilité-la-petite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !
 

dimanche 24 mars 2024

«Mais qu'était donc une rente constituée ? Il existait un certain nombre de types de rentes, ce mot qui, en français, comporte pas mal d'acceptions, désigne habituellement un revenu annuel, souvent en argent, versé par une ou plusieurs personnes, généralement à date fixe. La constitution de rentes entre particuliers prend la forme juridique et le plus souvent notariée d'un contrat d'achat. Ainsi, un quidam que nous appellerons A achète à un autre quidam dénommé B, une rente annuelle de cent livres (par exemple), en échange de la somme de deux cent mille livres, que A remet à B. On a compris tout de suite qu'il s'agit d'un prêt de deux mille livres à  5% d'intérêt. Ledit prêt à intérêt est maquillé en acte de vente parce que L'Eglise a toujours interdit le prêt à intérêt (qu'elle a toujours pratiqué sous une forme plus ou moins détournée, dès l'époque de la Croisade, notamment pour aider les croisés à s'armer). Dans le cas simple qu'on vient de citer, A est appelé le crédirentier, et est en réalité le créancier, B est appelé le débirentier et est en réalité le débiteur, l'emprunteur.»

Le siècle de Louis XIVPierre Goubert. Éditions de Fallois (1996)

dimanche 17 mars 2024

Reflets de bibliothèque Croix-de-Pierre. Avenue de Muret (Toulouse) 16 mars 2024 9H

photographie : Aimable Lubin
«Je mesurais des yeux Albertine étendue à mes pieds. Par instants, elle était parcourue d’une agitation légère et inexplicable, comme les feuillages qu’une brise inattendue convulse pendant quelques instants. Elle touchait à sa chevelure, puis, ne l’ayant pas fait comme elle le voulait, elle y portait la main encore par des mouvements si suivis, si volontaires, que j’étais convaincu qu’elle allait s’éveiller. Nullement ; elle redevenait calme dans le sommeil qu’elle n’avait pas quitté. Elle restait désormais immobile. Elle avait posé sa main sur sa poitrine en un abandon du bras si naïvement puéril que j’étais obligé, en la regardant, d’étouffer le sourire que par leur sérieux, leur innocence et leur grâce nous donnent les petits enfants. Moi qui connaissais plusieurs Albertine en une seule, il me semblait en voir bien d’autres encore reposer auprès de moi. Ses sourcils, arqués comme je ne les avais jamais vus, entouraient les globes de ses paupières comme un doux nid d’alcyon. Des races, des atavismes, des vices reposaient sur son visage. Chaque fois qu’elle déplaçait sa tête, elle créait une femme nouvelle, souvent insoupçonnée de moi. Il me semblait posséder non pas une, mais d’innombrables jeunes filles. Sa respiration, peu à peu plus profonde, soulevait maintenant régulièrement sa poitrine et, par-dessus elle, ses mains croisées, ses perles, déplacées d’une manière différente par le même mouvement, comme ces barques, ces chaînes d’amarre que fait osciller le mouvement du flot. Alors, sentant que son sommeil était dans son plein, que je ne me heurterais pas à des écueils de conscience recouverts maintenant par la pleine mer du sommeil profond, délibérément, je sautais sans bruit sur le lit, je me couchais au long d’elle, je prenais sa taille d’un de mes bras, je posais mes lèvres sur sa joue et sur son cœur ; puis, sur toutes les parties de son corps, posais ma seule main restée libre et qui était soulevée aussi, comme les perles, par la respiration d’Albertine ; moi-même, j’étais déplacé légèrement par son mouvement régulier : je m’étais embarqué sur le sommeil d’Albertine. Parfois, il me faisait goûter un plaisir moins pur. Je n’avais pour cela besoin de nul mouvement, je faisais pendre ma jambe contre la sienne, comme une rame qu’on laisse traîner et à laquelle on imprime de temps à autre une oscillation légère, pareille au battement intermittent de l’aile qu’ont les oiseaux qui dorment en l’air. Je choisissais pour la regarder cette face de son visage qu’on ne voyait jamais, et qui était si belle.»

La prisonnière. Marcel Proust
GF Flammarion (1987)

Théâtre à Toulouse (2) au CIAM

Avec Orphée et Jean-Christophe en acteurs...
«Mais, si je tais ici certaines choses, je ne tairai pas ma morale qui me dit ceci : vis caché, afin de pouvoir vivre pour toi. Vis ignorant de ce qui paraît le plus important de ton époque. Mets l'épaisseur d'au moins trois siècles entre elle et toi. Que les clameurs du jour, le vacarme des guerres et le fracas des révolutions ne te parviennent pas plus que comme un murmure.»

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

mercredi 13 mars 2024

PBF 2024.08 : La fouine d'Anabel Lee

Mercredi 13 mars 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque accueille une nouvelle de et par Jean-Christophe intitulée la Fouine. Il s'agit d'un souvenir d'enfance très prenant.

Cette émission de RadioRadioToulouse est diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps et du monde sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Trois poèmes d'Anabel Lee (Hubert-Félix Thiéfaine)
2) Gran sonata eroica (Mauro Giuliani) Tariq Harb
3) Polka (Laurent Dehors) tiré de OK boomers
4) Zotesses (Les hôtesses d'Hilaire)
5) White dress (Fairport convention) 
6) Turn of the century (Yes) tiré de Going for the one
7) Miles from nowhere (Cat Stevens)
8) Toune d'automne (Les cowboys fringants)

+ lecture de La Fouine par l'auteur

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF: https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/la-fouine-danabel-lee-la-petite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !

dimanche 3 mars 2024

«D'abord, on s'y attendait, sans doute trop, chez ces roturiers urbains aisés et avides de pouvoir qui constituent ce que l'on appelle la bourgeoisie. Un mot qui, au Grand Siècle, ne signifiait pas autre chose que ce qui vient d'être dit : l'habitat urbain, la roture, la richesse, et l'aptitude à certains commandements (non militaires habituellement). Mais dans la bourgeoisie, il existait bien des espèces. Si on laisse de côté les boutiquiers et les les simples maîtres de métiers, il s'en trouvait au moins trois catégories dans les villes de quelques milliers d'habitants, si nombreuses et caractéristiques de l'ancienne France : les officiers, les marchands, les rentiers assez souvent apparentés et plus souvent qu'on aurait pu le croire.»

Le siècle de Louis XIVPierre Goubert. Éditions de Fallois (1996)

Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (68)

«La Jeune-Fille se plaît à couvrir d'un second degré faussement provocateur le premier degré économique de ses motivations.»

Premiers matériaux pour la théorie de la jeune-FilleTiqqun. Mille et une nuit. (2001)

Photogramme d'Isabela Rosselini extrait de Blue velvet

vendredi 1 mars 2024

Quels sont les objets que l’on conserve d’un parent, et pourquoi ?

«Mon père est mort en 2002. Il y a 20 ans. Je me suis posé cette question : Quels objets restent de lui, chez moi ? Je suis partie à leur recherche, j’en ai trouvé 19. Ils décrivent mon père. J’ai l’impression qu’on le perçoit à travers eux. Moi, sa fille, je le retrouve. Quels sont les objets que l’on conserve d’un parent, et pourquoi ?»

Les objets de mon père. Valérie Gondran et Véronique Dassié. Éditions d'une rive à l'autre (2024)

mercredi 28 février 2024

PBF 2024.07 : Quand nécessité fait littérature

Mercredi 28 février 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque accueille une nouvelle chronique de Monique Calinon ,Fières de lettres. Aujourd'hui madame Gomez, née Marie-Angélique Poisson (1684-1770).

Cette émission a été enregistrée et montée au studio de RadioRadioToulouse et diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Te recuerdo Amanda (Quilapayun)
2) Citiest people (Melanie)
3) Linda (Oberkampf)
4) Profondeur (Marianne Trudel)
5) Happines is being together (Shakti) 
6) Through the blue (Roger Eno)
7) Vingt cinq ans (Superflu)
8) Waves (Camille)

+ Chronique Fières de lettres sur madame Gomez par Monique Calinon

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF: https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/quand-nécessité-fait-littérature-la-perite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !

Photographie de Madeleine de Sinetty

mardi 20 février 2024

PBF 2024.06 : 21 nuits d'amour en mai

Mercredi 21 février 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque parle d'un paradis, pas très loin d'ici, dans l'Aude. Un paradis vu par la caméra des frères Larrieu. Un paradis où n'existerait pas le péché de chair. Et où la parole serait libre et crue.

Cette émission a été enregistrée et montée au studio de RadioRadioToulouse et diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Chain gang blues (Nicolas Repac)
2) Black night (Deep purple) Bjorn Berge
3) Autumn in may (Vincent Courtois / Sanne Rambags / Julian Sartorius)
4) Dis-moi que tu m'aimes (Zaho de Sagasan)
5) Stand by your man (Tammy Wynette) 
6) What a wondrous love (Melanie)
7) Give one heart (Linda Ronstadt)
8) Skin tight skin (Suzy Quatro)
9) Saying something (Helena Deland / Sam Evian)
10) Gemini (Cannonbal Adderley sextet)
11) La nuit mène une existence obscure (Nicolas Repac)

+ deux extraits du film "21 nuits avec Pattie" d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF: https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/21-nuits-damour-en-mai-la-petite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !

Photogramme du film d'Ingmar Bergman, Monika (1953)

dimanche 18 février 2024

«Soit ! il y a vraiment quelque chose à dire en faveur de l'exception, à condition qu'elle ne veuille jamais devenir la règle

Le gai savoirNietzsche. Gallimard Idées (1950)

Visionnage domestique toulousain (176)

Cocorico monsieur Poulet. Jean Rouch, Damouré Zika et Lam Ibrahim Dia. (1977)

samedi 17 février 2024

156
«Le plus influent. Qu'un homme résiste à toute son époque, qu'il l'arrête à la porte et lui fasse rendre compte, cela exerce forcément de l'influence ! Qu'il le veuille, peu importe ; qu'il le puisse, voilà le point.»

Le gai savoir. Nietzsche. Gallimard Idées (1950)

«la guitare électrique est une voix autant qu'un instrument, un oiseau dans l'espace, un oscar - sculpture crépitante implorant la caresse.»

Babel. Patti Smith. Christian Bourgois éditeur (1997)

« J’évoluais dans un univers de femmes enceintes. La Renée fut grosse douze fois. Ces femmes enceintes, le berceau de mon enfance, avaient le ventre rond et la démarche portée en arrière, le corps soumis à l’effervescence du sperme. Après toutes les contraintes qui dénaturent l’esprit, après la manière dont l’institution enlise toute liberté, après l’école et la religion pour programmer en mères qui élèvent bien leurs enfants, le dernier maillon de la chaîne : le ventre obèse, puis les petits criards dans leurs jambes. Le vrai sacrifice. Le règne du plus fort s’édifie par une paire de couilles. Les femmes sont les pondeuses. Le mâle-prolo, caricature d’homme libre, ne sait pas à quel point il dit juste quand, lubrique, il invite : «Tu viens, ma poule…» Il achève par le bas.
D’esclave à esclave, esclave fort sur esclave faible ; après les approches amoureuses, c’est l’amour à l’étouffée. Les illusions, les rêves ont fait long feu. Ne reste que le rafistolage social pour s’en sortir, si peu… L’étouffement par la parole et le corps. Quand il dit : «J’vais tirer un coup avec ma Germaine…», il y a le mot coup. Dans le lit où ils cohabitent, qu’elle le reçoive, consentante ou non, amoureuse ou pas. Les conditions de survie sont telles qu’il la baise comme un coup de glaive et, pour ce mince jet de plaisir, il l’éventre de l’intérieur pour neuf mois. Elles deviennent grosses, se traînent grosses. Si, dans ce milieu de femmes enceintes où je jouais et miaulais en chat échappé d’une portée, si, éveillé à la culture et à la conscience, j’avais pu poser mon regard sur elles…
Ni les hommes, ni les femmes, ni les enfants n’étaient (et ne sont encore) ici des personnes, mais de simples gueules d’humains.
J’allais vivre pour ne jamais naître.»

Voleur de poules, une histoire d’enfant. Roger Knobelspiess. Flammarion (1991)

mercredi 14 février 2024

PBF 2024.05 : Le lieu de la place Pinel

Mercredi 14 février 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque accueille une conférence philosophique de Marius Pinel qui porte sur le lieu de la place Pinel. 

Cette émission a été enregistrée et montée au studio de RadioRadioToulouse et diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Un dimanche après la fin du monde (Martine Baujoud)
2) Playing for time (Peter Gabriel)
3) Les gens qu'on aime (Philippe Brach)
4) All shook up (Suzi Quatro)
5) Chopsticks (The Ritz brothers) 
6) Provocante (Marjolaine Morin)
7) Sweet sounds of heaven (Rolling Stones)
8) Some say (I got devil) Melanie Safka
9) Roadflowers (Helena Deland / Sam Evian)
10) Baroque (Michaël Galasso)
11) Jimmy (Moriarty)
12) Same time next week (Phil Manzarena)

+ Chronique de l'univers place Pinel n°43 : Le Lieu de la place Pinel par  Marius Pinel

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF:
https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/le-lieu-de-la-place-pinel-la-petite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !

dimanche 11 février 2024

Visionnage domestique toulousain (174)

L'as de pique. Milos Forman (1961)

«Les gens des époques corrompues sont spirituels, calomniateurs : ils savent qu'on peut tuer autrement que par le poignard et la surprise ; ils savent aussi qu'on croit tout ce qui est bien dit. »

Le gai savoir. Nietzsche. Gallimard Idées (1950)

Visionnage toulousain en salle (68) à Utopia Tournefeuille avec Pierre, Louloute et Caroline

Daaaaaaaali ! Quentin Dupieux (2024)

samedi 10 février 2024

«Si l'on veut représenter l'homme de cette musique, qu'on imagine précisément Beethoven tel, par exemple, qu'il apparaît à côté de Goethe, lors de la rencontre de Teplitz : c'est la demi-barbarie à côté de la civilisation, le peuple à côté de la noblesse, le bonhomme à côté de l'homme bon, -et plus que bon- le fantaisiste à côté de l'artiste, l'homme qui a besoin de consolation à côté de l'homme consolé, l'expressif et le méfiant à côté de l'équitable, le quinteux, le martyr de soi-même, l'extatique insensé, heureux de son tourment, candide et démesuré, et prétentieux et lourd,... bref, au total, l'homme indompté : C'est ainsi que Goethe l'a lui-même vu, l'a nommé, Goethe, l'Allemand d'exception, pour lequel on n'a pas encore trouvé de musique suffisante !»

Le gai savoir. Nietzsche. Gallimard Idées (1950)

mercredi 7 février 2024

Visionnage domestique toulousain (173)

Sindbab. Zoltan Huszarik (1971)

«Les quatre erreurs. L'éducation de l'homme a été faite par ses erreurs : et d'abord il ne s'est jamais vu qu'imparfaitement ; ensuite il s'est attribué des qualités imaginaires, troisièmement il s'est senti en faux rapport vis-à-vis de la nature et du règne animal, quatrièmement il n'a cessé d'inventer des tables du bien toujours nouvelles et les a prises chacune pendant un certain temps pour éternelle et absolue si bien que la première place fut occupée successivement par tel ou tel instinct ou tel ou tel état qu'ennoblit cette appréciation. Ignorer l'effet de ces quatre erreurs c'est supprimer l'humanité, l'humanitarisme et la dignité humaine.»

Le gai savoir. Nietzsche. Gallimard Idées (1950)

mardi 6 février 2024

PBF 2024.04 : Le fossoyeur des vivants

Mercredi 7 février 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque continue les horreurs de la guerre avec la lecture d'une autre nouvelle tirée de Sueurs de sang de Léon Bloy, Le fossoyeur des morts. Cette guerre franco-prussienne de 1870-1871 n'a pas été une guerre mondiale mais a suscité des comportements qui provoque l'effroi et le dégoût chez l'auteur. 

Cette émission a été enregistrée et montée au studio de RadioRadioToulouse et diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Panopticon (Peter Gabriel)
2) Ma peau (JeanneMarie)
3) IITMFL III (Michael Galasso)
4) Pie Jesu (Gabriel Fauré)
5) Prélude de la Cathedral (Agustin Barrios Mangore) Sean Shibe
6) Bande annonce de Simple comme Sylvain (Monia Chokry)
7) Il n'y a rien que je ne suis pas (Arielle Saucy)
8) Bande annonce de Testament de Denys Arcand

+ lecture du Fossoyeur des vivants de Léon Bloy par Stéphane

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF:
https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/le-fossoyeur-des-vivants-la-petite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !