«- Nous n'avons pas aimé notre père
- Pourquoi aurions-nous dû l'aimer ?
- Non ; mais c'est ce que tout le monde fait.»

L'homme sans qualités. Robert Musil. Editions du Seuil (1956)

L'aveu de Moosbrugger

«Les seins d'une jeune fille. de douze ans sont encore simplement formés, volume, ils ne signifient encore rien. Le corps : quand on l'étreint, on touche tout de suite les os. Cela peut plaire à certains. C'est un non-sens de dire qu'on a obéi aveuglément à une passion. Ce que l'on veut, c'est la femme que l'on tient par la main, que l'on peut à la fois couvrir et découvrir, défaire. Il était toujours trop timide ; il n'avait jamais pu s'approcher des femmes ; d'une certaine manière, de la tendresse il en était arrivé au crime sadique.»

L'homme sans qualités. Robert Musil. Editions du Seuil (1956)

Visionnage domestique parisien (86)

Masculin / féminin. Jean-Luc Godard (1966)

Visionnage domestique parisien (85)

Made in USA. Jean-Luc Godard (1966)

 «- Je crois que la beauté, dit Ulrich, n'est pas autre chose que l'expression du fait qu'une chose a été aimée. Toute beauté de l'art ou du monde trouve son origine dans le pouvoir de rendre un amour intelligible...»

L'homme sans qualités. Robert Musil. Editions du Seuil (1956)

 «C'est le point de vue du poète. Ma pauvre enfant, je ne crois pas que je prenne au tragique ces spéculations de l'esprit. Elles me troublent seulement. Le paradoxe d'hier est la vérité de demain. Les vieilles gens comme moi ont beau se débattre et gronder : il faut qu'ils s'adaptent, vaille que vaille. L'âge vient, les infirmités, les rhumatismes, l'insomnie, les affreux symptômes de l'épuisement nerveux, que sais-je encore ? Au moment d'atteindre le but, la vie défaille. A vingt ans, nous donnons toujours raison au poète ; à soixante, le médecin n'a jamais tort. Il a le secret de nos misères.»

La joie. Georges Bernanos. Le Livre de poche (1960)

PBF 2021.14 : Aussi épaisses que soient les brumes qui protègent le paysage

Mercredi 19 mai 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque ayant comme titre : Aussi épaisses que soient les brumes qui protègent le paysage. Cette émission propose une lecture de la nouvelle de Léon Bloy, Terrible châtiment d'un dentiste, tirée des Nouvelles désobligeantes  Elle a été réalisée Protools pour la lecture de Juliette et sur Garageband pour le montage. Diffusion en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :

1) Mes sabots de bois (Anne Sylvestre) 

2) Prélude de l'enfant noir (Jean-Louis Florentz)

3) Si j'avos su, j'avos resté garchon (Raoul de Godewarsvelde)

3) CNN predicts a monster storm (Laurie Anderson / Chronos quartet)

4) Go down Moses (Archie Shepp / Jason Moran)

5) Ode 1 (Les Grandes gueules / Raymond Queneau)

6) Pauvre Camille (Gribouille)

7) No one seem to know (Neil Young)

+ Lecture de Juliette des Remords d'un dentiste par Léon Bloy

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/aussi-épaisses-que-soient-les-brumes-la-petite-boutique-fantasque/
Allons-y gaiement et sans mollir !

 «La santé de l'âme n'est pas plus assurée que celle du corps ; et quoique l'on paraisse éloigné des passions, on n'est pas moins en danger de s'y laisser emporter que de tomber malade quand on se porte bien.»

Maximes et réflexions diverses. La Rochefoucauld. Garnier-Flammarion (1977)

Visionnage domestique parisien (84)

Grabuge. Jean-Pierre Mocky (2005)

Visionnage domestique parisien (83)

 Salut l'artiste. Yves Robert (1973)

Et si le monde de l'Homme sans qualités (Robert Musil) s'approchait de celui du Capriccio (Richard Strauss)

«Il ne voulait pas, sans doute, analyser l'âme d'un grand musicien, ni la juger, mais ce qu'on tient d'ordinaire pour la grande musique ne lui paraissait guère différent d'une caisse bourrée de tous les contenus de l'âme, ornée de belles ciselures au-dehors, mais dont on a tiré tous les tiroirs de sorte qu'on en voit le désordre intérieur. Il n'arrivait pas comprendre que la musique fût une fusion de l'âme et de la forme, parce qu'il voyait trop bien que l'âme de la musique, excepté la très rare musique absolument pure, n'était pas autre choses que l'âme de Pierre et de Paul, donnée en prêt et privée de raison.»

 L'homme sans qualités. Robert Musil. Editions du Seuil (1956)

 «Tu n'en pourrais pas moins dire à Cl[arisse], en ce cas, qu'un grand homme n'a pas pour tâche de tirer les épingles de chaque mariage, comme un aimant géant : il faut donc qu'il y ait du côté du mariage, quelque chose qui ne puisse être modifié par la supériorité d'un tel tiers. Tu es conservateur, tu pourras comprendre cela. D'ailleurs, c'est une question passionnante. Songe un peu : aujourd'hui, n'importe quel poète, musicien, philosophe, guide, chef trouve des gens pour le considérer comme une sommité. La conséquence naturelle, serait, en particulier pour les femmes, plus émotives, qu'elles s'attachent à lui de tout leur être. Le philosophe, le poète de chevet ! Ces expressions peuvent prétendre à être prises à la lettre. Quel chevet plus reposant y aurait-il pour l'âme et le corps ?! Mais il n'est pas moins certain qu'il n'en va pas ainsi. Aujourd'hui, seules les femmes hystériques courent après les grands esprits. Quelle peut en être la cause ?»

L'homme sans qualités. Robert Musil. Editions du Seuil (1956)

PBF 2021.13 : Voyage fantastique ou De l'influence des parents sur les goûts musicaux des enfants

Mercredi 5 mai 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque ayant comme titre : Voyage fantastique ou De l'influence des parents sur les goûts musicaux des enfants. Cette émission est centrée sur l'influence de David Bowie sur les jeunes générations avec les témoignages de Dorianne et de Jeanne sur sa place dans leurs vies. Elle a été réalisée sur Garageband. Diffusion en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :

1) Lady Stardust (Cinzia Bavelloni) 

2) Blackstar (David Bowie)

3) Fantastic voyage (David Bowie)

3) Life on Mars (Hyrtis)

4) Subterraneans (David Bowie)

5) Always crashing in the same car (David Bowie)

+ Expériences de Dorianne et Jeanne sur le Mince duc blanc (thin white Duke)
Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/voyage-fantastique-la-petite-boutique-fantasque/

Allons-y gaiement et sans mollir !

«Cl[arisse] se mit à traduire sa vie en poèmes : sur l'île de la santé, Ulrich trouva la chose naturelle. Mais il y a dans nos poèmes une logique trop rigide, les mots sont des notions consumées, la syntaxe vous tend une canne comme à un aveugle, le sens n'arrive pas à se dégager d'un sol déjà piétiné par tout le monde, l'âme réveillée ne peut supporter cette cuirasse. Cl[arisse] découvrit qu'il fallait choisir des mots qui ne fussent pas des notions ; comme il semblait qu'il n'y en eût pas, elle opta pour le composé.»

L'homme sans qualités. Robert Musil. Editions du Seuil (1956)

Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (35)

  «La Jeune-Fille est la marchandise spécialement proposée à la circulation des affects.»

Premiers matériaux pour la théorie de la jeune-Fille. Tiqqun. Mille et une nuit. (2001)

«Dans l'île, Cl[arisse] le décrivait ainsi à A[nders] : un beau jour, tout autour d'elle, [s']était intensifié ; les couleurs, les parfums, les lignes droites ou courbes, les bruits, ses sentiments ou ses pensées et ceux qu'elle éveillait chez les autres.» 

L'homme sans qualités. Robert Musil. Editions du Seuil (1956)