jeudi 30 novembre 2017

«Je retrouve, une fois de plus, le sentiment occidental qui naît devant les images des dieux devenus oeuvres d'art. Transmigration inverse de celle des hommes : comme le fourmillement hérissé des petits dieux populaires, ces statues n'ont pas changé de corps et elles ont changé d''âme.»

Antimémoires. André Malraux. Gallimard (1972)
«Quand à ceux qui croient qu'ils vont illuminer notre crépuscule avec leurs expériences contemplatives on leur souhaite bien du plaisir : parler de l'hypothèse-Dieu dans le silence stupéfait, hagard, de l'époque permet surtout de mesurer la fabuleuse et sans doute définitive victoire du rationalisme. Qui peut encore espérer entendre un jour l'écho d'un monde en excès sur celui-ci, quand la réfutation du discours "religieux" est devenue comme notre seconde soupe originelle. La cause est donc entendue.»

Ultima necat I : Journal intime 1878-1985. Philippe Muray. Les Belles lettres (2015)

samedi 4 novembre 2017

PBF 2017.37 : Le banquet de Juliette

Mercredi 29 novembre 2017 à 19H sur Radio-Radio (Toulouse 106.8 Mhz) et sur http://62.210.215.26:8000/xstream , nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque intitulée : Le banquet de Juliette. 

Programme musical : Chanson de romance (Eric Coates) / Cancion de Julieta (Robert Wyatt) / Musique mécanique 3 (Carla Bley) / Close to the edge (Yes) / El bien perdido (Atahualpa Yupanqui) / Elle est petite comme l'oiseau (Yves Simon) / Le banquet (Camille)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage, un jour, avec les podcasts : http://www.radioradiotoulouse.net/#!baca

PBF 2017.36 : Rue de fourche boogie

Mercredi 22 novembre 2017 à 19H sur Radio-Radio (Toulouse 106.8 Mhz) et sur http://62.210.215.26:8000/xstream , nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque intitulée : Rue de fourche boogie. 

Programme musical : Funky cloud (Alif Tree) / Shamas ud doha badar ud doja (Nusrath Fateh Ali Khan) / Boogie street (Léonard Cohen) / Follow me home (Dire Straits) / Bande annonce de Grandeur et décadence d'un commerce de cinéma de Jean-Luc Godard / Fork in the road (Neil Young) / Ouverture du Triomphe de l'amour (Lully) par Hugo Reyne et la simphonie du Marais/ Flying (Herbie Mann) / Annie Laurie (Alicia Scott)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage, un jour, avec les podcasts : http://www.radioradiotoulouse.net/#!baca

PBF 2017.35 : Méditation des hautes-plateaux

Mercredi 15 novembre 2017 à 19H sur Radio-Radio (Toulouse 106.8 Mhz) et sur http://62.210.215.26:8000/xstream , nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque intitulée : Méditation des hauts-plateaux. 

Programme musical : Dyan : meditation (Nyman, Shrivinas, Rayan et Sayan Misra) / Retiens-moi (Claire Diterzy) / Broken bird (John Cale) / Chanson des oliviers tiré des Chansons des métiers de Provence et du Comtat Vénaissin (1989) / bande annonce Jeannette ou l'enfance de Jeanne d'Arc de Bruno Dumont / Morning passages (Philip Glass) / Good son (Nick Cave and the bad seeds) / Sale pédé (Nicolas Bacchus) / Ta vie ne fut pas un voyage (Jean-Marc le Bihan) / Hauts plateaux (Romano, Sclavis, Texier, Le Querrec)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage, un jour, avec les podcasts : http://www.radioradiotoulouse.net/#!baca

PBF 2017.34 : La p'tite vieille et Pinel

Mercredi 8 novembre 2017 à 19H sur Radio-Radio (Toulouse 106.8 Mhz) et sur http://62.210.215.26:8000/xstream , nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque intitulée : La p'tite vieille et Pinel. 

Programme musical : Il est parti sans se retourner (Zouzou) / Liesse (Patrice Sciortino et le quatuor de percussions de Paris) / Double dolphins on a dime (Mice parade) / The weatherman (The Residents) / Calvin (Jon Spencer blues explosion) / La Petite vieille (La Foire aux chapeaux) / Skurduté (Ethnographinis ansamblis) / Vidala dolorosa (Atahualpa Yupanqui) / Walk on by  (Roland Kirk) / Forest (Minassian, N'Diaye, Reid, Zawose)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage, un jour, avec les podcasts : http://www.radioradiotoulouse.net/#!baca

mercredi 1 novembre 2017

Brymboletta 6



«Plus le monde est terrifiant et plus l'art se fait abstrait tandis qu'un monde fortuné susciterait un art immanent.»

Journal : 1915. Paul Klee. Les Cahiers rouges Grasset (2004)
«N'ayant jamais regardé face au ciel un tir de barrage, je fus pris d'une terreur sans bornes arrosé par des retombées de terre, de caillasses et d'éclats, encore conscient je pensais "c'est le moment fatal" résigné et pris d'une fièvre grandissante, voisine du délire, je regardais avec admiration les feux entrecroisés, les fusées de toutes les couleurs. Fête pour un gisant. Un adieu.»

La Mémoire du monde. André Masson. Skira (1974)
«Accepter le déracinement même avec l'idée du retour, c'est témoigner d'une vigueur personnelle, d'une force d'âme : la migration est sélective.»

Formation et renouvellement du peuple de Paris : aspects du peuplement de Paris de la Commune à la grande Guerre. Alain Faure. Recherches contemporaines (1988-1989)
«Je la sens toute palpitante, jetée ici ainsi qu'un truite sur le sable, et qui attend, comme la pleinitude de la vague marine, le manteau bleu du cavalier. Son appel, elle le jette à la nuit toute entière. Quiconque en surgira l'exaucera. Mais elle passera vainement de manteau en manteau, car il n'est point homme pour la combler. Une rive ainsi appelle, pour se rafraîchir, l'épanchement des vagues de la mer et les vagues se succèdent éternellement. L'une après l'autre s'use. A quoi bon ratifier le changement d'époux : quiconque aime d'abord l'approche de l'amour ne connaîtra pont la rencontre.»

Citadelle. Antoine de Saint-Éxupery. Éditions Gallimard (1959)
«Nous autre femmes, notre vie n'est pas heureuse. Le temps où nous sommes des femmes est trop bref. Nous sommes beaucoup trop longtemps des petites filles, nous restons si peu de saisons des femmes, nous sommes trop vite des mères, nous perdons une durée interminable à faire des vieillardes et à rester, un pied en l'air, toutes poudrées, à hésiter à naufrager dans l'océan de la mort. De plus, le cycle de notre fécondité est désagréablement mesuré si nous le comparons à l'étendue de notre existence. Les soins que requièrent les petits qui sortent de notre sexe sont répétitifs et grossiers. Voilà pourquoi le pense : le temps des mères et des aïeules est beaucoup trop étiré au point qu'il en devient fastidieux et presque dégoûtant.»

Les Larmes. Pascal Quignard. Grasset (2016)
«Au développement des moyens de transport modernes ne correspond pas un développement semblable de la connaissance du monde :les navires ne font que toucher certains ports qui se ressemblent tous, les avions survolent des pays sans les voir, les routes traversent sans les pénétrer vraiment les forêts ou les déserts... C'est à pied lentement, patiemment que l'on découvre la terre des hommes...»

Jean Rouch, l'Homme-cinéma. Exposition à la BNF septembre - novembre 2017
«Et me vais amusant en la recordation des jeunesses passées
Animus quod perditit optat
Atque in praeteritase totus imagine versat.
[l'âme désire ce qu'elle a perdu
Et se tourne toute entière en imagination vers le passé.]»

Les Essais : Sur des vers de Virgile. Montaigne. Librairie Générale Française (2002)


Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (17)

«L'amour est impossible, dans les conditions modernes de production. Au sein du mode de dévoilement marchand, le don apparaît soit comme une faiblesse absurde, soit comme prenant place dans un flux d'autres échanges et alors gouverné par un "calcul de désintéressement".

Premiers matériaux pour une théorie de la jeune filleTiqqun. Mille et une nuits (2001)