dimanche 10 juin 2018

PBF 2018.22T : Les bras métamorphiques de l'étoile noire

Mercredi 20 juin 2018 à 19H sur Radio-Radio, hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur http://62.210.215.26:8000/xstream , nouvelle émission toulousaine de la Petite Boutique Fantasque

Liste des morceaux diffusés :

1) Metamorphosis four (Philip Glass)
2) Mes bras (Alain Bashung)
3) John McLaughlin (Miles Davis)
4) La mort (Jean Cras)
5) Black star (David Bowie)
6) The mirror - He (Dream theatre) 

+ extrait de Baisers volés (François Truffaut)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage avec les podcasts : http://radioradiopodcast.net/podcasts/LA_PETITE_BOUTIQUE_FANTASQUE/podcasts.php

PBF 2018.21T : Schizophrénie en livrée

Mercredi 13 juin 2018 à 19H sur Radio-Radio, hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur http://62.210.215.26:8000/xstream , une nouvelle émission toulousaine de la Petite Boutique Fantasque

Liste des morceaux diffusés :

1) Ten years ago (Galliano / Portal)
2) Promenade des schizophrènes (Pascal Comelade)
3) Hallelujah (John Cale)
4) Rue fleurie (Bal Boutché)
5) Brown shoes don't make it (Franck Zappa)
6) Phonal (Jean-Louis Agobert) par l'Orchestre Philarmonique de Strasbourg dirigé par François-Xavier Roth

+ discussions autour de la liste des volumes parus chez le Livre de poche en 1950 avec Juliette

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PBF 2018.20 : Année de la grenouille dorée

Mercredi 6 juin 2018 à 19H sur Radio-Radio, hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur http://62.210.215.26:8000/xstream , une nouvelle émission parisienne de la Petite Boutique Fantasque autour de la réalisatrice belge Chantal Ackerman

Liste des morceaux diffusés :

1) Regarde moi (Yves Simon) Par Nicolas Comment
2) Morning roots (Guillaume Poncelet)
3) Frog galliard (John Dowland) par Thomas Dunford
4) Hidden symetry (Gurdgieff / de Hartman)

+ extraits de Golden eigthies (Chantal Ackerman)
+ lectures de Juliette : La flamme Ackerman et Le pouls bleu

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«Il n'y a pas de jeunes ours blancs ! Tous les ours blancs sont de vieux ours, comme les hommes qui ont les cheveux blancs sont de vieux hommes.»

Pensées, textes et anecdotes. Alphonse Allais. Cherche-midi (2016)

Manon

«Si le feu passe au vert avant que j'arrive au bout de la rue, ça voudra dire qu Mathieu est amoureux de moi.
Ça ne compte pas, j'ai marché trop vite.»

Sinon j'oublie. Clémentine Mélois. Bernard Grasset (2017)
«Nous savons bien qu'il n'y a presque point de cas où la liaison de nos idées avec les groupes de sons qui les appellent une à une ne soit tout arbitraire ou de pur hasard. Mais pour avoir de temps en temps observé, approuvé, obtenu quelques beaux effets singuliers, nous nous flattons que nous puissions quelquefois faire tout un ouvrage bien ordonné, sans faiblesses et sans taches, composé de bonheurs et d'accidents favorables. Mais cent instants divins ne construisent pas un poème, lequel est une durée de croissance et comme une figure dans le temps ; et le fait poétique naturel n'est qu'une rencontre exceptionnelle dans le désordre d'images et de sons qui viennent à l'esprit. Il faut donc beaucoup de patience, d'obstination et d'industrie, dans notre art, si nous voulons produire un ouvrage qui ne paraisse enfin qu'une série de ces coups rien qu'heureux, heureusement enchaînés ; et si nous prétendons encore que notre poème aussi bien séduise les sens par les charmes des rythmes, des timbres, des images, qu'il résiste et réponde aux questions de la réflexion, nous voici attablés au plus déraisonnable des jeux.»

Variété III, IV et V. Paul Valéry. Gallimard (1936-1944)

Maisons de famille

«Les maisons de famille où, enfant, on passe ses vacances, sont des buvards. Des années plus tard, lorsqu'on y retourne, l'encre a séché mais les dessins de nos rires, le visage de nos grands parents, les plongeons dans la rivière, les courses à bicyclette, les petits cochons noirs, le gros édredon, sont intacts. Nostalgie de retrouver les traces de sa jeunesse qui ignorait tout du temps si court qui était le sien.»

Mille et un morceaux. Jean-Michel Ribes. Éditions de l'Iconoclaste (2015)
«Montons dans un train ! Il fait un temps splendide ! Allons admirer les arbres, les rivières, les champs, les collines...Quelles merveilles ! Profitons de l'occasion pour leur demander pardon de tous les outrages que nos peintres leur ont fait subir.»

La Création dans les arts plastiques. Frantisek Kupka. Cercle d'art (1989)
«Oui Festivus festivus peut en même temps vouloir la liberté intégrale et exiger sans cesse de nouvelles lois répressives et de nouveaux carnavals de repentance. Festivus festivus est un rebelle d'accompagnement, comme il y a l'après-midi des émissions d'accompagnement pour les malades, les femmes au foyer, les vieux, qui a avec lui la force de l'Inéluctable (la mondialisation, l'Europe, le clonage, Internet, le mariage homosexuel, etc.) mais qui ne rêve que de procès et de restrictions de liberté d'expression pour tout ce qui lui déplaît (sexisme, homophobie, xénophobie, etc.).»

Festivus festivus. Philippe Muray. Flammarion (2008)
«La "Colère des imbéciles" ravage aujourd'hui la Terre. Elle est mille fois plus redoutable que celle des Huns ou des Vandales. Les Huns et les Vandales voulaient de l'or, du vin, des femmes et de grandes chevauchées sous les étoiles. Les imbéciles ne savent pas ce qu'ils veulent. Les imbéciles se battent avec le désespoir convulsif d'un noyé qui s'accroche des ongles à l'épave, et sanglote de la sentir s'enfoncer sous lui.»

La France contre les robots. Georges Bernanos. Le Castor astral (2017)
«Criant toujours, il se mit à démontrer de manière fort logique et convaincante l'instabilité et la variabilité de la raison humaine, expliquant par le menu comme il était facile de prouver n'importe quoi à cette raison, et de la persuader de tout ce qu'on voulait.
Déjà dans les cris de mon ami terrestre Hamolinadir perçaient les premiers sanglots, mais au milieu de ces sanglots, il n'en poursuivait pas moins son discours.
- "Pour tout homme, disait-il, pour moi naturellement, comme pour n'importe qui, prouver n'importe quoi ne donne aucun mal ; il suffit pour cela de connaître les chocs et les associations à  susciter dans les divers cerveaux tandis que l'on démontre telle ou telle vérité."»

Récits de Belzébuth à son petit-fils : critique objectivement impartiale de la vie des hommes. Georges Ivanovitch Gurdjieff. Stock + plus (1976)
«Depuis que de courageux iconoclastes brisant la tête des idoles marxistes firent l'expérience des lointains chrétiens fracassant les dieux de bois du paganisme et voyant s'en échapper des nichées de souris...»

Ultima necat I : journal intime 1978-1985. Philippe Muray. Les Belles Lettres (2015)



«Son fils était la seule part d'absolu de cette humiliante et morne aventure qui s'appelle la vie.»


Antimémoires. André Malraux. Gallimard (1972)
«Dans mon enfance, si je me souviens bien, le sport était un ensemble de bagarres réservées à des gorilles trisomiques et pétant de santé.»

Désaccord parfait. Philippe Muray. Gallimard (2000)
«As-tu jamais regretté ta première enfance, tes quinze ans ou ton âge mûr ? Ces regrets-là, sont regrets de mauvais poète. Il n'est point là de regrets mais douceur de la mélancolie, laquelle n'est point souffrance, mais parfum dans le vase d'une liqueur évaporée.»

Citadelle. Antoine de Saint-Éxupéry. Éditions Gallimard (1959)
«Avec bien peu d'effort, j'arrête ce premier branle de mes émotions. Et abandonne le sujet qui ne commence à peser avant qu'il m'emporte. Qui n'arrête le partir, n'a garde d'arrêter la course. Qui ne sait leur fermer la porte, ne les chassera pas entrées. Qui ne peut venir à bout du commencement, ne viendra pas à bout de la fin.»

Les Essais : De ménager sa volonté. Michel de Montaigne. Librairie Générale Française (2002)