mercredi 29 décembre 2021

Pour l'instant, vous me surprendriez

«Pour l'instant, vous me surprendriez vraisemblablement dans un passé vieux déjà de quelques années, écrivant des nuits entières, des jours entiers, parfois à demi brisé de fatigue, le corps cassé d'être resté plié en deux au-dessus de la table, l'estomac douloureux et dans la bouche l'écoeurement sec du tabac. Claustré pendant des semaines d'affilée dans mes chambres d'hôtel successives et, en tout dernier lieu de cette période singulière où je commençais d'écrire, dans la chambre à coucher du minuscule appartement où j'étais venu m'installer avec une femme, rédigeant un livre sur lequel je fondais tous mes espoirs. Livre qui ne verrait jamais le jour, du moins sous sa forme originelle. Mais en l'écrivant j'étais persuadé qu'il atterirait bientôt sur la planète avec la force d'un météorite, laissant derrière lui tous ceux que j'avais pu ingurgiter  en vrac au cours de sept ou huit ans de quête intellectuelle désordonnée.»

SeptentrionLouis Calaferte. Denoël (1984)

mercredi 22 décembre 2021

Ils roulent leurs cigarettes entre leurs gros doigts un peu raides

«Ils roulent leurs cigarettes entre leurs gros doigts un peu raides. Des brindilles de tabac s'émiettent sur le bord de la table. La cigarette faite, ils les ramassent soigneusement du tranchant de la main et les font glisser dans la blague en vessie de porc qu'ils replient ensuite avan de la fourrer dans leur poche, la cigarette derrière l'oreille. Ils la prennent délicatement entre deux doigts pour ne pas l'écraser. Ils la happent entre leurs lèvres arrondies et l'allument dans de grosses bouffées de fumée bleue. Le verre de vin à côtes est toujours rempli à demi. Ils boivent une gorgée et s'essuient les lèvres ou la moustache avec application d'un petit geste sec du dos de l'index. Ils peuvent rester longtemps sans dire un mot. Le café est brun de fumée.»

C'est la guerreLouis Calaferte. Gallimard (1993)


PBF 2021.26 : Marcel balisait son sommeil de petits drapeaux

Mercredi 22 décembre 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque dont le titre est : MARCEL BALISAIT SON SOMMEIL DE PETITS DRAPEAUX. Elle comprend une nouvelle chronique de l'univers, place Pinel de Marius Pinel. Cette émission est montée à la maison sur Garageband. Elle est diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Electron libre Bande originale du film Tralala de Arnaud et Jean-Marie Larrieu (Matthieu Amalric)
2) The only things she needs (UK)
3 L'épine (Juliette Armanet)
4) Où êtes-vous allées ? (Kapster's girls)
5) Tieduprightnow (Parcels) 
6) God allows me please to play music (Voice of baceprot)
7) Beauté (Arianne Moffatt)
8) Fat time (Miles Davis)
9) La crise est finie (Chanson plus)

+ Chronique de l'univers, place Pinel n° 34 : Masquer la place Pinel par Marius Pinel

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/marcel-balisait-son-sommeil-de-petits-drapeaux-la-petite-boutique-fantasque-202126/


Allons-y gaiement et sans mollir !

dimanche 19 décembre 2021

Éblouissement des prémisses (65)

«Au patronage du jeudi, M. l'Abbé nous fait asseoir dans la salle de théâtre. La voix autoritaire. Nous devons être patriotes. Patriote, c'est quelqu'un qui aime sa patrie. La patrie, c'est le pays où on est né, où nos parents et tous nos ancêtres sont nés, ont travaillé, ont souffert, sont morts et ont été enterrés. La patrie, c'est la mère des hommes. Comme Jésus avait sa mère, la Vierge Marie, nous aussi nous avons une maman, mais la patrie est notre mère à tous. Notre patrie, c'est la France. La France est le plus beau pays de la terre. c'est le pays de Jeanne d'Arc, de saint Vincent de Paul et du père de Foucauld. Dieu aime la France. Dieu la défend. Dieu la protège. Dieu la sauvera. Nous devons aimer Dieu et notre patrie, la France. Nous devons souffrir pour elle et, s'il le faut, mourir pour elle. Mourir pour la patrie est une grâce spéciale de Dieu. Peut-être que certains de nos papas qui sont partis pour le front et qui vont se battre le fusil à la main se feront tuer par le serpent qui est l'ennemi. Nous devons prier pour que nos papas reviennent tous en bonne santé et couverts de gloire, mais si jamais il advient que l'un d'entre eux tombe au champ d'honneur, ce sera pour l'amour de la patrie, donc pour l'amour de Dieu, et il ira tout droit au Ciel, accompagné par la cohorte des Anges qui répandront des pétales de roses autour de lui pendant l'éternité. Nous qui ne sommes pas à la guerre, parce que nous sommes des enfants, nous avons néanmoins des devoirs envers notre famille comme envers notre patrie, cette belle patrie de France qui nous a nourris des richesses de son passé. Nous sommes ses fils, nous devons l'aimer comme nous aimons Dieu et la servir comme nous servons Dieu. Tous les saints nous regardent, nous ne devons pas les décevoir par notre mauvaise conduite, ils doivent être fiers de nous tous les jours. Notre sang de Français c'est être un enfant de Dieu. Nous devons défendre notre terre contre ceux qui veulent la piller et la mettre en esclavage.»

C'est la guerre. Louis Calaferte. Gallimard (1993)

lundi 13 décembre 2021

Rediffusion de la Petite Boutique Fantasque : Les bottes du chat

Mercredi 15 décembre 2021 à 19H, rediffusion d'une émission de la Petite Boutique Fantasque autour du film de Pascal Hérold, Jérôme Deschamps et Macha Mackaieff, La véritable histoire du chat botté (2009). Cette émission est écoutable sur Toulouse en hertzien 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.


Programmation musicale :
1) The swan (Clara Rockmore)
2) Ederlezi (Beirut)
3) Voglio fuori il boia (Enzo del Rey)
4) Eisbar (Grauzone)
5) Wind and snow (Grouper)
6) Perpetuum mobile (Penguin cafe orchestra)
7) La chance (Superflu)
8) Mother of a girl (Violent femmes)
9) Once that I prayed now (New trolls)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : 
https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/les-bottes-du-chat-rediffusion-de-la-petite-boutique-fantasque/

Allons-y gaiement et sans mollir !

dimanche 12 décembre 2021

Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (42)


 «La Jeune-Fille est le geôlier d'elle-même, prisonnière d'un corps, fait signe dans un langage fait de corps»

Premiers matériaux pour la théorie de la jeune-FilleTiqqun. Mille et une nuit. (2001)

mercredi 1 décembre 2021

PBF 2021.25 : Je ne puis tomber qu'en Dieu

 

Mercredi 1 er décembre 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque autour de la lecture d’extraits de La joie de Georges Bernanos (1929). Son titre est : JE NE PUIS TOMBER QU’EN DIEU. Cette émission est montée à la fois au studio de Radio Radio et à la maison sur Garageband à partir d’enregistrements effectués à Paris. Elle est diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) La mandarine (Nicole Rieu)
2) Arioso barroco (André Jolivet) Daniel Roth, orgue et René Perinelli, trompette
3 Prélude n°1 (Olivier Messiaen) Michel Beroff, piano
4) Le bonheur quotidien (Anne Sylvestre)
5) Juin, barcarolle tirée des Saisons (Piotr Illich Tchaikovski) Siotoslav Richter, piano
6) Choral : Auf meiten lieben Gott (Jean-Sébastien Bach) André Isoir, orgue
7) Ton sourire (La Foire au chapeau)

+ lecture de cinq extraits de La joie de Bernanos, lus par Sophie : Présentation de Chantal de la Clergerie, De l’amour lorrain, Portrait d’une âme d’enfant abîmée en Dieu, Portrait d’un personnage dostoievskien et Révélation de la joie avant la violence du dénouement

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF :

Allons-y gaiement et sans mollir !


Photogramme de Margherita Caruso dans l’Évangile selon Saint-Matthieu de Pier Paolo Pasolini

mardi 30 novembre 2021

Quant aux traits de caractère de la jeunesse

«Quant aux traits de caractère de la jeunesse, nous y reconnaissons en premier lieu un certain élan, une certaine fougue, nécessaire au développement ; un violent désir, ou appétences.Les dangers naissent ici de la témérité, de la méconnaissance des risques.
La jeunesse est une des époques où la sélection naturelle est la plus active, où s'éliminent un grand nombre de possibles.
Cette sélection se réalise dans l'immédiat (accident, suicides), ou seulement par la suite (vies gâchées, etc.).
Nous devons reconnaître encore à la jeunesse une grande malléabilité, car ce qui doit se développer reste nécessairement plastique. Le risque apparaissant ici est celui d'un développement non authentique : de déviations ou déformations, qui peuvent devenir définitives.
Il est très nécessaire que la jeunesse elle-même prenne conscience de son caractère malléable, plastique - et s'écarte résolument de ceux qui voudraient lui imposer un conformisme, quel qu'il soit.»

Le grand recueil : Lyres. Francis Ponge. Gallimard (1961)

mercredi 24 novembre 2021

Retour prodigue du Foyer de Notre dame de Garaison dans la Petite Boutique Fantasque (6)

I am sailing, I am sailing, 
home again 'cross the sea. 
I am sailing, stormy waters, 
to be near you, to be free. 

I am flying, I am flying, 
like a bird 'cross the sky. 
I am flying, passing high clouds, 
to be near you, to be free. 

Can you hear me, can you hear me 
through the dark night, far away, 
I am dying, forever crying, 
to be with you, who can say. 

Can you hear me, can you hear me, 
through the dark night far away. 
I am dying, forever crying, 
to be with you, who can say. 

We are sailing, we are sailing, 
home again 'cross the sea. 
We are sailing stormy waters, 
to be near you, to be free. 

Oh Lord, to be near you, to be free. 
Oh Lord, to be near you, to be free, 
Oh Lord. 

dimanche 21 novembre 2021

Rediffusion PBF : Prospérité du journalisme : Anthony Braxton 1

Mercredi 23 novembre 2021 à 19H, rediffusion d'une émission de la Petite Boutique Fantasque autour d'un article de Jazz Hot de mai 1978 sur Anthony Braxton lu par Léa. Cette émission est écoutable sur Toulouse en hertzien 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Morceaux d'Anthony Braxton :
1) Victory ball - Sax of a kind extrait de Eigth (+3) compositions 1989 for Wayne Marsh
2) Comp. 69M extrait de Quintet (Basel) 1977
3) First set (area 1) extrait de Braxton / Bailey (first duo concert)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/prospérité-du-journalisme-anthony-braxton-1-rediffusion-de-la-petite-boutique-fantasque/

Allons-y gaiement et sans mollir !

Éblouissement des prémisses (64)

«Autour de la cuisse pilonnante des cieux se déploient les jupons des filles de la colophane bleue.»

Le grand recueil : Lyres. Francis Ponge. Gallimard (1961)

jeudi 11 novembre 2021

Éblouissement des prémisses (63) Merci Sophie !

«Tôt un dimanche, après la première messe à Clonegal, mon père au lieu de me ramener à la maison, s'enfonce dans le Wexford en direction de la côte d'où vient la famille de ma mère. C'est une journée chaude, radieuse, avec des zones d'ombre et de brusque lumière verdâtre sur la route. On traverse le village de Shillelagh où mon père a perdu aux cartes notre génisse Shorthorn rouge et, plus loin, on longe le marché de Carnew où l'homme qui l'avait gagnée n'a pas tardé à la revendre. Mon père lance son chapeau sur le siège du passager, baisse la vitre et fume. »

Les trois lumières. Claire Keegan. 10/18 (2010)

Brymboletta 8


 

PBF 2021.24 : Explorateur des ressorts les plus intimes de l'être

Mercredi 10 novembre 2021 à 19H sur Radio-Radio, (hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur http://62.210.215.26:8000/xstream ) diffusion d'une émission de la Petite Boutique Fantasque exclusivement consacrée à l'exposition : Théodule Ribot, une délicieuse obscurité présentée au musée des Augustins jusqu'au 10 janvier 2022. Axel Hémery, conservateur-directeur nous fait faire la visite radiophonique de cette émission.


Liste des morceaux diffusés :
1) Le Beau geste (Bertrand Belin et Mélanie Thierry) extrait du film Tralala de Arnaud et Jean-Marie Larrieu
2) Romance (Gabriel Fauré) par Dong Suk Kong et Pascal Devoyon
3) Fantaisie n°4 (Fernando Sor) par Luigi Orlandini
4) Final du carnaval des animaux (Camille Saint-Saens) par Shin-Young Lee (orgue)
5) Le commerçant des rues (Chanson plus)
6) Adagio du quatuor n°2 (Gabriel Fauré) par le quatuor Domus


Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage avec les podcasts:
https://www.mixcloud.com/.../explorateur-des-ressorts.../


image : partie d'Un gigot (Théodule Ribot)

vendredi 5 novembre 2021

Éblouissement des prémisses (62)

«Houmous humus et boue et rebut brusque et brute 
Humble humide blutée en lourdes sourdes tourbes [...]»

La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le coeur des humains, cent cinquante poèmes 1991-1998. Jacques Roubaud. Gallimard (1999)

Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (41)

«Chez la Jeune-Fille, la superficialité de tous les rapports est cause de la superficialité de l'être»

Premiers matériaux pour la théorie de la jeune-FilleTiqqun. Mille et une nuit. (2001)

dimanche 24 octobre 2021

Bilan culturel de quatre années parisiennes (3)


 

Rediffusion PBF : Le ruisseau aux singes

Mercredi 27 octobre 2021 à 19H, rediffusion d'une émission de la Petite Boutique Fantasque qui comprend le témoignage touchant de Dominique sur l'Algérie de ses parents.
Cette émission est écoutante sur Toulouse en hertzien 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.


Extraits musicaux tirés des albums : Astrakan d'Anouar Brahem, 50 ans de music hall de l'orchestre Jacques Hélian et La Nûba maya de Hady Mohammed Tahar Fergani

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/rediffusion-de-la-petite-fantasque-le-ruisseau-aux-singes/


Allons-y gaiement et sans mollir !

samedi 23 octobre 2021

Je me souviens le trouble

«Je me souviens
Le trouble, mon visage
La fièvre, le fracas

Je me souviens
L'odeur, la lumière
L'âcre grésillement

Je me souviens pourtant
Je cherche à quatre pattes
Le bout de mes seize ans»

Penser maillée Murièle Modely. Éditions du Cygne (2011)

Jouir est une opération délicate

«Jouir est une opération délicate. Chaque spasme fait éclater des chaînes à grand bruit près du lit. Ces cliquetis aigus font vibrer l'air ambiant
Parfois l'image se fend, et l'un des amants tombe, balle molle, lourdement sur le sol
On regarde sans comprendre, l'autre qui flotte encore, le visage déformé par un rictus idiot»

Penser maillée Murièle Modely. Éditions du Cygne (2011)

Pour décadenasser ma bouche

«Pour décadenasser ma bouche
Enlever le poids qui verrouille mes mâchoires
Dégueuler mes pensées trop écrites
Je pose mes jambes maigres et mon cul pointu
Sur le tabouret déchiré d'un bar 
Je réchauffe la touffe qui s'échappe de l'assise
Avec le tissu de ma robe»

Penser maillée Murièle Modely. Éditions du Cygne (2011)

mardi 19 octobre 2021

PBF 2021.23 : Manuel d'égologie

 

Mercredi 19 octobre 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque avec comme titre : Manuel d'égologie que l'on pourrait probablement appliquer à la correspondante des lettres qui seront lues à cette occasion. Il s'agit de la troisième partie d'une correspondance de la fin des années 1970. La musique qui 'accompagne est d'époque !
Cette émission est réalisée à la maison sur Garageband et diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.


Programmation musicale :
1) Je m'aime (Anne-Marie B.)
2) Wanderous stories (Yes)
3) Land (Patti Smith)
4) I'm the walrus (The Beatles)
5) I don't want to talk about it (Rod Stewart)
6) Sarabande (Georg Frederic Haendel) Philarmonia orchestra
7) Firth of fifth (Genesis)
8) Maybe (Janis Joplin)


+ lettre 9 (25 octobre 1976), 10 (10 novembre 1976) et 11 (25 novembre 1976) d'Anne lues par Juliette


Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/manuel-dégologie-la-petite-boutique-fantasque-202123/


Allons-y gaiement et sans mollir !


Photographie de François Truffaut avec Jean-Pierre Léaud

jeudi 14 octobre 2021

Rediffusion PBF : Quelques éléments sur Jalna

Mercredi 13 octobre 2021 à 19H, rediffusion d'une émission de la Petite Boutique Fantasque. Une émission axée sur la lecture d'extraits des Jalna de l'auteure canadienne un peu oubliée Mazo de La Roche dans un accompagnement musical.
Cette émission est diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) La vieille djellaba (Jean-Marc Le Bihan)
2) Un homme a crié (Mama Béa)
3) On vit pourtant (La Foire aux chapeaux)
4) Virgin Mary had a son (The Retreat singers)
5) Le Luneux (Malicorne)
6) Il y a beau temps (Monique Pianéa)
7) Bande annonce de A bas bruit de Juliette Abitbel
8) Grenoble (Gribouille)
9) extrait de Baisers volé (François Truffaut)
10) Que je t'aime (Camille)
+ le lecture d'extraits de Les Jalna de Mazo de La Roche par Salomé

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF :
https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/aperçu-des-jalna-de-mazo-de-la-roche/
Allons-y gaiement et sans mollir.

mercredi 6 octobre 2021

PBF 2021.22 : À des années lumière de la maison


Mercredi 6 octobre 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque avec comme titre : A des années lumière de la maison. Une émission est basée sur le témoignage de Sandrine qui nous fait partager ses émotions personnelles les plus fortes sur les concerts des Rolling Stones auxquels elle a participé.

Cette émission est réalisée à la maison sur Garageband et diffusée en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.
Programmation musicale :
1) Scarlet (Rolling Stones)
2) 2000 light years from home (Rolling Stones)
3) Tumbling dice (Rolling Stones)
4) If you can't rock me / Gett off my clouds (Rolling Stones)
5) Sweet Virginia (Rolling Stones)
6) Leaving in the heart of love (Rolling Stones)
+ le témoignage de Sandrine sur des concerts des Rolling Stones

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/.../a-des-ann%C3%A9es-lumi%C3.../


Photogramme de One + one de Jean-Luc Godard

samedi 2 octobre 2021

Visionnage toulousain et en salle (32) à l'ABC

Cette musique ne joue pour personne. Samuel Benchetrit (2021)

Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (40)

«On peut être jolie, entourée, harcelée de propositions indécentes et pourtant seule au fond»

Premiers matériaux pour la théorie de la jeune-FilleTiqqun. Mille et une nuit. (2001)

dimanche 26 septembre 2021

PBF rediffusion : Manches longues ou manches courtes

Mercredi 29 septembre 2021 à 19H, rediffusion d'une émission de la Petite Boutique Fantasque à partir des textes de Marion publiés à l'époque sur le blog Anthropologie des corps glorieux.
Diffusion en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Radio gnome invisible (Gong) 
2) Extraits de Alice (Tom Waits)

+ textes extraits d'Anthropologie des corps glorieux de Marion lus par Marion elle-même

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF :
https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/manches-longues-ou-manches-courtes-la-petite-boutique-fantasque/

Allons-y gaiement et sans mollir !

photographie de Marion


Visionnage domestique toulousain (93)

I Vitelloni. Federico Fellini (1953)

mardi 21 septembre 2021

PBF 2021.21 : Mon coeur s'est déchiré commun vol d'étourneau


Mercredi 22 septembre 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque conçu et réalisée à Toulouse avec la participation de la station de montage de radio-radio. Cette émission prolonge la lecture par Sandy des lettres de mademoiselle de Lespinasse diffusée dans l'émission des Muses galantes il y a quelques paires d'années. Cette fois-ci , c'est une voix parisienne, Charlotte, qui poursuit la lecture avec deux lettres. Cette émission sera placée sous le signe de l'amour. Diffusion en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming


Programmation musicale :
1) Il me semble (Aurore Lerat)
2) Je ne peux plus dire je t'aime (Isabelle Adjani / Jacques Higelin)
3) Andante du concerto pour piano n°12 (W. A. Mozart) par Daniel Barenboim et l'English chamber orchestra
4) Andante du concerto pour piano n°18 (W. A. Mozart) par Daniel Barenboim et l'English chamber orchestra
5) J'ai perdu mon Eurydice (C. W. Gluck) par Marianne Crebassa, Ensemble Pygmalion dirigé par Raphaël Pichon
6)We love so much each other  (Sparks) extrait d'Annette de Léos Carax


+ Lecture des lettres 47 et 48 de Julie de Lespinasse

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/mon-coeur-sest-déchiré-comme-un-vol-détourneaux-la-petite-boutique-fantasque/


Allons-y gaiement et sans mollir !

photogramme de Adieu Philippine de Jacques Rozier (1962)

dimanche 12 septembre 2021

Visionnage toulousain et en salle (31) à l'American cosmograph

Serre moi fort. Mathieu Amalric (2021)
d'après Je reviens de loin de Claudine Galéa

Mathieu Amalric a toujours revendiqué d’être réalisateur, avant d’être comédien. Son plaisir, c’est de fabriquer des films, et son dernier long-métrage, qui sort en salle le 8 septembre, Serre moi fort –sans trait d’union, comme des mots isolés l’un de l’autre–, s’apparente, dans sa construction, dans sa forme, à un mobile suspendu, toujours en mouvement. Voilà une œuvre qui nous hante et nous emmène dans de multiples récits, et pas pour le plaisir de nous perdre. Adapté d’une pièce de Claudine Galea, Je reviens de loin (2003), le film suit une femme (Vicky Krieps) qui, apparemment, s’en va. Un matin, elle fait son sac et quitte son compagnon (Arieh Worthalter) et ses deux enfants. Mais peut-être s’agit-il d’autre chose, on le découvrira en route.

Mathieu Amalric raconte au Monde le long cheminement de cette œuvre dont il a modifié le montage, sans cesse, afin de transmettre non pas seulement la douleur d’une femme, mais son imaginaire ludique et amoureux, comme une force de survie.

« Serre moi fort » s’ouvre sur une scène de séparation, mais la suite du film ouvre d’autres pistes…
Oui, on peut en parler, le secret n’est pas le nerf du film. Dans sa pièce, Je reviens de loin, Claudine Galea raconte l’histoire d’une femme qui, apparemment, vient de quitter son compagnon et ses enfants. On entre dans les pensées de Camille, la pièce a une forme en chantier / enchantée. On découvre seulement à la fin ce qui s’est réellement passé : en fait, cette femme a perdu son mari et ses enfants dans un accident. Si elle s’est inventé cette histoire de séparation, c’est pour les imaginer encore vivants, loin d’elle. Elle se dit : « Si moi je m’en vais, c’est qu’eux sont restés !… »

   «Je voulais faire partager aux spectateurs tout ce qu’elle invente dans sa tête, ce côté ludique, amoureux»

Ce qui m’a fait pleurer, c’est cette inversion. Claudine Galea a trouvé quelque chose d’aussi simple qu’un mythe. En partant de cette lecture, je suis allé piocher, comme un archéologue, des mots, des objets, présents dans la pièce. Des références de films me venaient, la principale étant Les Gens de la pluie (1969), de Francis Ford Coppola, avec ce grain de l’image que je souhaitais retrouver. J’ai voulu changer aussi le prénom du personnage : elle ne s’appelle plus Camille, mais Clarisse, en référence à L’Homme sans qualités, de Robert Musil, une femme qui s’en va, fascinée par la folie. Ce livre m’obsède depuis trois ans. Pour la sortie en salle, j’ai même écrit une «Lettre à Clarisse» à destination des exploitants, comme pour prendre de ses nouvelles. Qu’est-elle devenue aujourd’hui, est-elle toujours au volant de sa vieille voiture ?

Le Monde (3 septembre 2021)

Je pensais ce soir, à minuit

«Je pensais ce soir, à minuit, en me promenant au frais sur le bord de la mer, avec les petites danseuses, d'abord que cette volupté surhumaine de la fraîcheur de la brise de mer sous le ciel de Valence en présence de ces étoiles resplendissantes qui semblent tout près de vous, est inconnue à nos tristes pays brumeux.»

De l'amour. Stendhal. Garnier Flammarion (2014)

Clé du caractère de Julie de Lespinasse

«Vous savez bien que je ne pense pas et que je ne juge jamais, je me contente de recevoir des impressions. Vous ne m'entendrez jamais dire cela est bon, cela est mauvais ; mais je dis mille fois par jour j'aime ; et je dirai de tout ce que disait une femme d'esprit en parlant de ses deux neveux : j'aime mon neveu l'aîné parce qu'il a de l'esprit et j'ai mon neveu le cadet parce qu'il est bête.»

Lettres de mademoiselle de Lespinasse avec une notice bibliographique de Jules Janin. Amyot (s. d.)

samedi 4 septembre 2021

N'as-tu jamais aimé un être

«N'as-tu jamais aimé un être tout en étant désagréablement convaincu, poursuivit Agathe avec animation, que cet être, qu'il portât une barbe ou une gorge, cet être qu'on croyait bien connaître, qu'on estimait, qui parlait interminablement de soi et de toi, n'était qu'en visite dans l'amour ? On pourrait négliger ses opinions et ses mérites, modifier son destin, on pourrait lui donner une autre barbe et d'autres jambes ; on pourrait presque l'abandonner lui-même, et ne l'en aimer pas moins !»

L'homme sans qualitésRobert Musil. Editions du Seuil (1956)

Bilan culturel de quatre années parisiennes (1)




 

vendredi 3 septembre 2021

Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (39)

 

«La séduction est le nouvel opium des masses. Elle est la liberté d'un monde sans liberté, la joie d'un monde sans joie.»

Premiers matériaux pour la théorie de la jeune-FilleTiqqun. Mille et une nuit. (2001)


mercredi 1 septembre 2021

PBF 2021.20 : De battre ses baguettes se sont arrêtées

 

Mercredi 1er septembre 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque conçu et réalisée à Toulouse. Cette émission contient un petit hommage à la Charlie Watts et une nouvelle chronique de l'univers, place Pinel. Elle a été réalisée sur Garageband pour le montage. Diffusion en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud à la même adresse.


Programmation musicale :
1) Eclipse (Thomas Enhco /Vassileva Serafimova)
2) Love's gong bad (Suzi Quatro)
3) Rock and a hard place (Rolling Stones)
4) Sympathy for the devil (Rolling Stones)
5) Bande annonce Louloute (Hubert Viel) 
6) Lullaby (Leonard Cohen)
7) Desdenova + La fusée de ton retour (Ici Paris)
8) Il est tombé du ciel (Arno)

+ Hommage à Charlie Watts par Jeanne Tympa et Jean Patin
+ Chronique de l'univers, place Pinel : La place Pinel au bout de la nuit par Marius Pinel

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/de-battre-ses-baguettes-se-sont-arrêtées-petite-boutique-fantasque-202021/


Allons-y gaiement et sans mollir !

portrait par Jill Furmanovsky

mardi 31 août 2021

Prenons l'exemple de la mélodie

«Prenons l'exemple de la mélodie. Dans une mélodie, les notes ont leur indépendance, et peuvent être distinguées isolément ; de même, leur voisinage, leur ensemble, leur succession, tout ce qu'on peut entendre enfin, ne sont pas de pures notions, mais des réalités parfaitement perceptibles aux sens. Pourtant, bien que tout cela puisse être entendu isolément en dépit de sa cohérence, cela peut également s'entendre ensemble : la mélodie c'est cela. Quand on l'entend, il n'y a pas un élément nouveau à côté des notes, des intervalles et des mesures mais avec eux.»

L'homme sans qualitésRobert Musil. Editions du Seuil (1956)

dimanche 29 août 2021

Il était une fois le plus grand groupe de rock'n roll du monde

Il était une fois le plus grand groupe de rock'n roll du monde.
Il était une fois un groupe de rock'n roll à très grande longévité.
En son sein, sur le devant de la scène, il y avait deux personnalités extravertis qui menaient le cirque ou au moins le spectacle PLUS, à l'origine deux introvertis, la section rythmique, basse batterie. Le bassiste parti vers d'autres horizons, restait le batteur.
On sait bien que la musique repose sur sa base rythmique. Et là, le plus grand groupe de rock'n roll au monde pouvait se reposer sur son batteur, point fixe, pour s'envoler vers la stratosphère, s'il le voulait.

On le disait métronomique et c'était vrai !
On le disait binaire et c'était vrai ! 
On le disait sans fioritures et c'était vrai !
Pourquoi enjoliver la pulsation rythmique quand celle-ci peut rester simple et efficace ?
Combien de fois le guitariste-pirate se retournait vers lui en concert pour savoir à quelle mesure il était censé être ?

Un accès à la personnalité sensible de Charlie Watts, au travail des Rolling Stones, au talent de Keith Richard se trouve dans le film One plus one de Jean-Luc Godard qui filme l'enregistrement de Sympathie for the devil. Bill Wyman bute sur une ligne de basse et c'est Keith qui lui prend l'enregistrement. Charlie Watts a du mal sur un rythme proposé par Keith et celui-ci lui indique ce qu'il recherche par percussion vocale.  Le grand talent n'est pas donné à priori, il n'est que le fruit du travail. Charlie Watts l'a montré au fond de la scène des Stones toute sa vie.

De battre ses baguettes se sont arrêtées.
De battre son coeur s'est arrêté.

Visionnage toulousain en famille et en salle (29) à l'American cosmograph

«J’étais comme dans du velours. Du velours avec plein de couleurs.»
Quelle bonne idée de passer la misère paysanne des années 80 par les yeux d'une enfant

Louloute. Hubert Viel (2021)

mercredi 25 août 2021

PBF 2021.19 : Tour de chauffe

Mercredi 25 août 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque conçu et réalisée à Toulouse. 
Cette émission a été réalisée sur Garageband pour le montage. Diffusion en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Rêve (Raymond Queneau) Les grandes gueules 
2) L'odyssée de l'eau (François Rabbath)
3) Caresse-moi (Elisabeth Grosz)
4) La foule (Roland Dyens)
5) Colombine (Georges Brassens) Philippe Jaroussky
6) Bande annonce d'Annette (Léos Carax)
7) Tulipan (Trio Lescano)
8) Le tango du suicidaire (Olivier Py / Yvan Cassar)
9) Automne à Varsovie (Georg Ligeti) Pierre Laurent Aimard
10) Slip away (Laurie Anderson)
11) I like girls (The Sparks)
12) Le feu (Louis Aragon) Hélène Martin

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : 
Allons-y gaiement et sans mollir !

dimanche 22 août 2021

Il ne fallut pas longtemps

«Il ne fallut pas longtemps pour que les mouvements du corps, à leur tour, en devinssent plus lents et comme paralysés. Au-delà des fenêtres, la pluie continuait à emplir l'air de son frémissant rideau de gouttes et des bruits endormants dans la monotonie desquels ruisselait cette vide étendue haute comme le ciel. Il parut à Agathe qu'il y avait des siècles que son corps était seul ; le temps coulait comme l'eau du ciel. Dans la chambre, il y avait maintenant une lumière pareille à un cube d'argent évidé. En bleues et suaves écharpes, la fumée des cigarettes distraitement consumées les enveloppait.»

L'homme sans qualitésRobert Musil. Editions du Seuil (1956)

Je m'oppose absolument à vos projets

 «Je m'oppose absolument à vos projets, mais je n'ai pas du tout l'intention de vous interdire de les mettre à exécution. (Un sourire sarcastique en direction de Henrik). Mes enfants soutiennent résolument qu'ils sont adultes et qu'ils doivent prendre leur responsabilité. Les parents devant se contenter d'attendre les conséquences qui, inéluctablement suivront. Les fils entre jeunes et vieux sont fragiles. Nous autres qui sommes vieux, tenons ce lien, aussi en prenons-nous grand soin, l'enveloppons-nous d'éternels compromis. Les jeunes, par contre, les coupent facilement si quelque chose ne leur convient pas. Je ne vous blâme pas, c'est comme ça, tout simplement. Vous usez de votre témérité, de votre jeunesse sans autres égards. Nous, nous devons rester spectateurs. Aussi, pour abréger ce déjà trop long discours, je conclus : je resterai passive, mais jusqu'à une certaine limite.»

Les meilleures intentions. Ingmar Bergman. Gallimard (1992)

mardi 10 août 2021

Visionnage parisien en salle (28) au MK2 Beaubourg

 

Pour l'éternité. Roy Andersson (2021)

Retour prodigue du Foyer de Notre dame de Garaison dans la Petite Boutique Fantasque (5)

Qu'on est bien

Qu'on est bien dans les bras
D'une personne du sexe opposé !
Qu'on est bien dans ces bras-là !
Qu'on est bien dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas.
Qu'on est bien dans ces bras-là !

C'est la vraie prière:
La prochaine aime le prochain.
C'est la vraie grammaire:
Le masculin s'accorde avec le féminin.

Qu'on est bien dans les bras
D'une personne du sexe opposé !
Qu'on est bien dans ces bras-là !
Qu'on est bien dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas.
Qu'on est bien dans ces bras-là !

Certains jouent quand même
Les atouts de même couleur.
Libres à eux, moi, j'aime
Les valets pour les dames, les trèfles pour les coeurs.

Qu'on est bien dans les bras
D'une personne du sexe opposé !
Qu'on est bien dans ces bras-là !
Qu'on est bien dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas.
Qu'on est bien dans ces bras-là !

Les creux pour les bosses,
Tout finit par se marier,
Les bons pour les rosses,
Et même les colombes avec les éperviers.

Qu'on est bien dans les bras
D'une personne du sexe opposé !
Qu'on est bien dans ces bras-là !
Qu'on est bien dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas.
Qu'on est bien dans ces bras-là !

Qu'on est bien dans les bras
D'une personne du sexe opposé !
Qu'on est bien dans ces bras-là !

Guy Béart

lundi 2 août 2021

«Devant le regard attentif, ces corps, puisque enfin ils s'aimaient, déployaient leur être en surprises et ravissements qui se renouvelaient comme une roue de paon flottant sur les courants du désir. En revanche, dès que le regard ne se contentait plus des cent yeux du spectacle que l'amour donne à l'amour, mais cherchait à pénétrer jusqu'à l'être qui pensait et sentait derrière, ces corps devenaient de cruels cachots. L'un se retrouvait devant l'autre, comme si souvent déjà , et ne pouvait rien dire, parce qu'à tout ce que la nostalgie eût pu dire ou redire encore était lié un mouvement sans assise et sans assiette, comme quand on penche trop en avant.»

L'homme sans qualitésRobert Musil. Editions du Seuil (1956)

dimanche 1 août 2021

mardi 27 juillet 2021

«Par exemple, que le mariage n'était pas une affaire privée, mais une institution publique ; qu'il avait la sublime tâche de développer le sens de la responsabilité et de la sympathie, ainsi que le devoir, précieux pour tremper le moral des peuples, d'exercer l'homme à supporter les pires difficultés ; peut être même (mais il faudrait y faire allusion avec un maximum de tact) que le mariage représentait, surtout s'il durait, la meilleure protection contre les excès de la concupiscence.»

L'homme sans qualitésRobert Musil. Editions du Seuil (1956)

mercredi 21 juillet 2021

«"Elle l'appelle la théorie du fiasco. Le porteur de germe mâle étant très exposé au fiasco, il se sent sexuellement sûr que s'il n'a pas à redouter une quelconque supériorité psychique de la femme. C'est pourquoi les hommes n'ont presque jamais le courage de lutter avec une femme qui est humainement leur égale. Du moins essaient-ils aussitôt de la rabaisser. Diotime dit que le leitmotiv de toutes les entreprises amoureuses des hommes, et particulièrement de leur présomption, est l'angoisse. Les grands hommes ne la cachent pas : ce disant elle pense à Arnheim. Les plus petits la dissimulent sous une prétention physique brutale et abusent de la vie intérieure de la femme : ce disant je pense à toi et Diotime pense à Tuzzi. Cette façon que vous avez de nous déshonorer tout de suite !... ou jamais ! n'est qu'une sur..."
Elle allait dire compresse, mais Ulrich lui souffla : "Compensation !»

L'homme sans qualités. Robert Musil. Editions du Seuil (1956)

Visionnage domestique parisien (91)

 La messe est finie. Nanni Moretti (1985)

lundi 19 juillet 2021

PBF 2021.18 : La Petite Boutique Fantasque en vacances

 

Mercredi 21 juillet 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque avec des textes originaux sur les vacances écrit par des amis de l'émission. 
Cette émission a été réalisée sur Garageband pour le montage. Diffusion en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Voices (Fripp / Eno) 
2) Arctique (Fripp / Eno)
3) Behold the child (Fripp / Eno)
4) Timean sparkles (Fripp / Eno)

Textes :
1) Vacances à la mer (Karole Karnage)
2) Selfish (Isabelle Moulis)
3) Une partie de pétanque (Yves Le Pestipon)
4) Sur un tas fumant (Athur Sarthou)
5) Finistère (Sandy Viguier)
6) Noyé à Collioure (Jean Patin)
7) Camping (Karole Karnage)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : 
Allons-y gaiement et sans mollir !

lundi 12 juillet 2021

Éblouissement des prémisses (61)

 «L'ouvrier de nos villes, qui aurait de bien meilleures raisons de se trouver heureux, n'atteint pas cette belle humeur constante. L'avarice rend notre paysan pensif, tandis que le pauvre moujik qui ne possède rien est exempt de tout souci pareil. Cependant, je le répète, s'il existe une parenté lointaine, une affinité de race, entre le Russe et nous, elle est certainement dans cette facilité du rire, dans cette belle philosophie qui le console, dans l'adversité, avec des chansons.»

Moscou. Armand Silvestre. Magellan & Cie (2005)

Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (37)

«A douze ans, j'ai décidé d'être belle.»

Premiers matériaux pour la théorie de la jeune-Fille. Tiqqun. Mille et une nuit. (2001)

photographie de Dawn Addams


 

mercredi 30 juin 2021

Retour prodigue du Foyer de Notre dame de Garaison dans la Petite Boutique Fantasque (4)


Rolling stone

Aged of sixteen I was on the road
Doing things you've never seen
And I've been used
I've been confused
Trying to live the life I lead
You can't put the blame on me
I've been misunderstood
Never could get satisfied
Living how you think I should

Don't tell me what to do
And don't tell me how to spend my time
I ain't got nothing to hide
I'm free to be what I want to be
And nobody owns my mind

I've got my sunshine eyes and I've got my sunshine smile
I may be lonesome at times
I'm free to be where I want to be
And nobody owns my time

Rollin' Stone
Rollin' Stone
Rollin' Stone
Rollin' Stone

Packed my bags and I'm on my way
Don't know what I'm gonna find
I'll just take what comes today
Tomorrow leave it all behind
It's all right now don't you worry
If you feel that you've got to roam
A rolling stone can't lean on noone
They got to keep movin' on

Rollin' Stone

Suzi Quatro

PBF 2021.17: L'amour n'est jamais cercle parfait




Mercredi 30 juin 2021 à 19H, nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque ayant comme titre : L'amour n'est jamais cercle parfait. Et nous en aurons une illustration avec la lecture de la troisième partie de la correspondance amoureuse des années 70. On pourrait mettre aussi en exergue la première phrase de Rolling stone de Suzi Quatro diffusé dans l'émission "Aged of sixteen, I was on the road".
Cette émission a été réalisée sur Protools pour les lettres lues par Juliette et sur Garageband pour le montage. Diffusion en hertzien, Toulouse : 106.8 Mhz ou en streaming https://www.radioradiotoulouse.net/ et pour tout le reste du temps sur les podcasts de mixcloud.

Programmation musicale :
1) Rolling Stone (Suzi Quatro) 
2) Lullaby (Léonard Cohen)
3) Moonlight lady (Iggy Pop)
4) Marquee moon (Television)
5) La chanson du jongleur (Maxime Le Forestier)
6) Biriya (Mory Kanté)
7) Homo erectus (Guillaume Poncelet)

+ Lecture par Juliette des lettres 5 (25 août 1976), 6 (3 septembre 1976), 7 (11 septembre 1976) et 8 (8 octobre 1976) de la correspondance entre Anne et Phil

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/lamour-nest-jamais-cercle-parfait-la-petite-boutique-fantasque/

Allons-y gaiement et sans mollir !