vendredi 25 janvier 2019

PBF 2019.04T : Je n'entends pas le jazz

Mercredi 30 janvier 2019 à 19H sur Radio-Radio, (hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur http://62.210.215.26:8000/xstream ) diffusion d'une émission  de la Petite Boutique Fantasque exclusivement consacrée à la musique de jazz. D'ailleurs, il y a une raison pour laquelle dans un grand nombre d'émission, on retrouve un morceau de jazz. Le pretexte à cette émission particulière est un extrait d'un film de Philippe Garrel. Et on sait combien Philippe Garrel utilise efficacement la musique de jazz dans ses films...

Liste des morceaux diffusés :
1) Stardust (Lionel Hampton)
2) If I had you (Peterson / Grappelly)
3) Stardust (Serge Delaite trio)
4) Les pieds de Caroline (Bertrand Renaudin trio)
5) My funny Valentine (Jarrett / Peacock / De Johnette))
6) Chan’s song (never said) (Herbie Hancock)

+ extrait de «J’entends plus la guitare» de Philippe Garrel

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage avec les podcasts:



«[…] et votre joie ressemble au verre, qui, dès qu'il commence à briller, se brise en morceaux !»

La Légende dorée : Saint-Symphorien. Jacques de Voragine. Éditions du Seuil (1998)

194 : Juger modestement de soi-même et de ses affaires, surtout quand on ne fait que commencer à vivre

Toutes sortes de gens ont de hauts sentiments d'eux-mêmes, et particulièrement ceux qui valent le moins. Chacun se figure une belle fortune et s'imagine être un prodige. L'espérance ne la seconde en rien. La vaine imagination a pour bourreau la réalité qui la détrompe. C'est donc à la prudence à corriger de tels égarements ; et bien qu'il soit permis de désirer le meilleur, il faut toujours s'attendre au pire pour prendre en patience tout ce qui arrivera. […] 

L'art de la prudence. Balthasar Graciàn. Rivages poche, petite bibliothèque (1994)
«Est-on plus pour son mari, que ses vieux chaussons ? Bien sûr, il est heureux le soir de la retrouver, comme  de les retrouver. Habituelle, familière, peu à peu transformée, peu à peu absorbée dans l'univers indispensable et invisible des conditions de vie : devenue l'eau du poisson, la pâtée du chien, l'auge du cochon, les pantoufles de l'homme. Comme les pantoufles, déformées par l'usage.»

Les reins et les coeurs. Paul-André Lesort. Éditions du Seuil (1964)
«Je n'hésite jamais à le déclarer, le diplôme est l'ennemi mortel de la culture. Plus les diplômes ont pris d'importance dans la vie, (et cette importance n'a fait que croître à cause des circonstances économiques), plus le rendement de l'enseignement a été faible. Plus le contrôle s'est exercé, s'est multiplié, plus les résultats ont été mauvais.
Mauvais par ses effets sur l'esprit public et sur l'esprit tout court. Mauvais parce qu'il crée des espoirs, des illusions de droits acquis. Mauvais  parce qu'il crée des espoirs, des illusions de droits acquis. Mauvais par tous les stratagèmes et les subterfuges qu'il suggère ; les recommandations, les préparations stratégiques, et, en somme, l'emploi de tous les expédients pour franchir le seuil redoutable. C'est là, il faut l'avouer, une étrange et détestable initiation à la vie intellectuelle et civique.»

Variété III, IV et V. Paul Valéry. Gallimard (1936-1944)
«Et parfois un souvenir du monde où la femme avait été désirable et où l'homme avait eu un cœur, où la haine avait eu l'espoir de s'assouvir un jour -car l'homme privé de tout espoir est au-delà de la haine-»

Antimémoires. André Malraux. Gallimard (1972)
«Écrire un jour sur les conséquences de l'écriture en deux temps. A la main d'abord tout le manuscrit, puis reprise intégrale à la machine. La vision est complètement différente ; A la main ça donne un texte à plat, deux dimensions . Maigre. A la machine, tout se passe (en principe) comme si je regardais ce premier texte de biais, comme une anamorphose ou une sculpture. Je lui trouve une troisième dimension.»

Ultima necat I : journal intime 1978-1985. Philippe Muray. Les Belles Lettres (2015)
«Je ne suis point d'abord géomètre, je suis homme. Un homme qui rêve quelquefois de géométrie quand plus urgent ne le gouverne pas, tel que le sommeil, la faim ou l'amour. Mais aujourd'hui que j'ai vieilli, tu as sans doute raison, je ne suis plus guère que géomètre.»

Citadelle. Antoine de Saint-Éxupery. Éditions Gallimard (1959)

mardi 22 janvier 2019

PBF 2019.03P : Des soeurs libres de forme


Mercredi 23 janvier 2019 à 19H sur Radio-Radio, (hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur http://62.210.215.26:8000/xstream ) diffusion d'une nouvel entretien  de la Petite Boutique Fantasque, le premier effectué sur Paris. Nous recevrons Pierre Ajavon, vidéaste et musicien qui nous parlera de ses créations.
 Pour apprécier son travail on peut visiter les sites suivants :
 https://vimeo.com/rueedgarpoe et https://www.youtube.com/watch?v=oGCPMBwuv9I

Liste des morceaux diffusés :
1) Our street is a black river (Laurie Anderson)
2) Little johnny jewel (Télévision)
3) Interzone (Pierre Ajavon, extrait de la bande son de la vidéo réalisée autour du Festin nu De William Burrough,2016)
4) Freeform jazz (Pierre Ajavon, extrait de la bande son d'Ex vocare, 2014)
5) Qualquer bobagem (Os mutantes)
6) You have to have hope (Moondog)
7) Two sisters (Kinks)
8) Die interimliebenden (Einstuzende Neubaten)
9) Mangue Orpheline partie 3 (Won)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage avec les podcasts:
http://radioradiopodcast.net/…/LA_PETITE_BOUTI…/podcasts.php

image : Pierre Ajavon extrait de Full moon

lundi 21 janvier 2019

Exposition Miro au Grand Palais, 3 octobre 2018 au 4 février 2019

«Pour moi un tableau est comme des étincelles. Il faut qu'il éblouisse comme le beauté d'une femme ou d'un poème

Entretiens avec Yvon Taillandier. Joan Miro. Bartillat (2004) 

Illustrations : Constellations. Joan Miro (1939-1941) 

C'était mieux avant (1))

«Un pays exclusivement occupé d'intérêts matériels, sans patriotisme, sans conscience, où le pouvoir est sans force, où l'élection n'élève que les médiocrités, où la force brutale est devenue nécessaire contre les violences populaires, et où la discussion, étendue aux moindres choses, étouffe toute action du corps politique, où l'argent domine toutes les questions..

Introduction sur Catherine de Médicis. Honoré de Balzac. Club français du livre (1964

mardi 8 janvier 2019

Notre prochaine existence, nous nous garderons bien d'être homme et femme ;
Nous serons deux oies sauvages volant bien haut dans le ciel.
Les neiges aveuglantes, les mers et les eaux, les monts et les nuages,
Les poussières rouges du monde, de loin nous les regarderons
Comme si nous n'y étions jamais tombés.


Khoi tinh con. Nguyen khac hieu

PBF 2019.02 P : Fais-moi sauter dans ton cerceau Ginette

Mercredi 9 janvier 2019 à 19H sur Radio-Radio, (hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur http://62.210.215.26:8000/xstream ) diffusion d'une nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque, sur le manifeste du Refus global. Nous croiserons lors de cette émission Suzanne Melloche, qui va abandonner ses enfants à l'Assistance pour pouvoir vivre pleinement sa vie et Claude Gavreau poète expérimentateur inspiré du surréalisme qui dans un entretien de 1970 nous parlera de ses influences et de sa pièce de théâtre La Charge de l'orignal épormyable

Liste des morceaux diffusés :

1) Mes souliers (Félix Leclerc)
2) La maudite machine (Octobre)
3) Nothing without you 
(Nusrat Fateh Ali Khan / Michael Brook)
4) Amen (Léonard Cohen)
5) Grey riders (Neil Young)

+ extraits de la Femme qui fuit d’Anaïs Barbeau Lavalette, petite fille de Suzanne Melloche paru chez le Marchand de feuilles (2015) lus par Juliette et d’un entretien du poète Claude Gavreau

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage avec les podcasts:
http://radioradiopodcast.net/…/LA_PETITE_BOUTI…/podcasts.php

lundi 7 janvier 2019

Visionnage domestique parisien (2)

«Avec Juliette, je me rapproche de ce qui m’intéresse vraiment. Le cinéma est l’unique et parfait outil pour explorer avec précision les paysages intérieurs de l’être humain. J’ai toujours voulu réaliser un conte extrasensoriel, né entièrement de l’imagination. Ce film devrait être cela.»
Federico Fellini. Entretien dans Life

mardi 1 janvier 2019

PBF 2019.01T : Langues de serpent des collections Pinel

Mercredi 2 janvier 2019 à 19H sur Radio-Radio, (hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur http://62.210.215.26:8000/xstream ) diffusion d'une nouvelle émission de la Petite Boutique Fantasque, la première de 2019, comportant une séquence sur la place Pinel, des voeux de bonne année glissant...


Liste des morceaux diffusés :

1) Stardust (Lionel Hampton)
2) Attention au départ (Jean-Christian le Ménestrel)
3) Bonne année (Les Silver d'argent)
4) Au-delà du délire (Ange)
5) Larks' tongue in aspic (part 1) (King Crimson)
6) Aladdin Sane (David Bowie)
7) Sabroso (Compay segundo)

+ chroniques de l'univers (place Pinel n°17) : les collections et collectionneurs de la place Pinel interprétée par Marius Pinel


Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage avec les podcasts:

http://radioradiopodcast.net/…/LA_PETITE_BOUTI…/podcasts.php

Présentation de la confrérie du masque rouge


«L'auto va dans le sens de notre brutalité, de notre désir de dominer, de dépasser -mais sous sa forme la plus basse. c'est la volonté de ceux qui ne sont pas capables de la faire triompher ailleurs que l'automobile satisfait sur la route.»

D'un bloc-notes à l'autre. François Mauriac. Bartillat (2004) 

189 : Se prévaloir du besoin d'autrui

«Si la privation passe jusqu'au désir, c'est la plus efficace des contraintes. Les philosophes ont dit que la privation n'était rien, et les politiques que c'était tout ; et sans doute ceux-ci l'ont mieux connue. Il y a des gens qui, pour arriver à leur but, se font un chemin par les désirs des autres. Ils se servent de l'occasion, et provoquent le désir par la difficulté de l'obtention. Ils se promettent davantage de l'ardeur de la passion que de la tiédeur de la possession, d'autant que le désir s'échauffe à mesure que croît la répugnance. Le vrai secret d'arriver à ses fins est de tenir toujours les gens dans la dépendance.»

L'art de la prudenceBalthasar Graciàn. Rivages poche, petite bibliothèque (1994)


«C'est le peintre qui nous montre la voie. Pensez à Monet. Il ne prétend ni saisir ni nous livrer ce qui est au-delà de l'apparence, mais au contraire il se dépouille et nous dépouille devant les espèces sensibles du donné. Voilà pourquoi je déteste les cubistes ; ils ont refusé cette humiliation devant l'objet. Pour eux ce sont les choses qui doivent se modeler sur la pensée. Ils se flattent d'atteindre l'unité. Atteindre l'unité ! Sicut dei eritis. L'artiste cherche une lueur dans le regard des choses et des êtres ; le cubiste leur ouvre le crâne, comme font ces enfants rageurs de la montre qu'on leur donne ; et ils ne pourront plus jamais lire l'heure.»

Les Reins et les coeurs. Paul-André Lesort. Éditions du Seuil (1964)
«Les préoccupations dominantes semblent être de donner aux enfants une culture disputée entre la tradition dite classique, et le désir naturel de les initier à l'énorme développement des connaissances et de l'activité modernes. Tantôt une tendance l'emporte, tantôt l'autre ; mais jamais, parmi tant d'arguments, jamais ne se produit la question essentielle.
Que veut-on et que faut-il voir ?»

Variété III, IV et V. Paul Valéry. Gallimard (1936-1944)
«Comme tous les écrivains de ma génération, j'avais été frappé par le passage des Frères Karamazov où Ivan dit : »Si la volonté divine implique le supplice d'un enfant innocent par une brute, je rends mon billet.»

Antimémoires. André Malraux. Gallimard (1972)

Réminiscence personnelle (30) applicable aux plans cinématographiques

«Proust exprime très bien la seule différence au fond entre le roman classique et le moderne. Chez Balzac, dit-il, on n'arrête pas de voir des personnages ouvrir telle fenêtre, faire tel geste. Lui Proust, est incapable de montrer ça aussi. Systématiquement. Il ne montre que s'il a quelque chose à en dire, que si ça a un sens. Il ne le montre pas pour rien. 99% de ceux qui écrivent des romans n'ont pas compris ça.» 

Ultima necat I : journal intime 1978-1985. Philippe Muray. Les Belles Lettres (2015)
«Car le créateur ou le poète n'est point celui qui invente ou démontre, mais celui qui fait devenir.»

Citadelle. Antoine de Saint-Éxupery. Gallimard (1959)