jeudi 24 octobre 2019

PBF 2019.26 : Si le vent te fait peur ?

Mercredi 23 octobre 2019 à 19H sur Radio-Radio, (en hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur https://www.radioradiotoulouse.net) nouvelle émission de la Petite Boutique Boutique Fantasque avec une once d'actualité additionnée de morceaux plus anciens...


Liste de lecture 2019.26P : Si le vent te fait peur ? 

1) Dirty Sanchez (Iggy Pop) 
2) The hero with a thousand faces (Yaron Herman)
3) Ta cigarette après l'amour (Charles Dumont)
4) Geist und seele wird werwirret (Jean-Sébastien Bach
extrait de la cantate Bwv35
Le Banquet céleste / Damien Guillon
5) Animal magic (Peter Gabriel)
6) What is it ? (Derek Bailey)
7) Blue moon (Hugo Diaz)

Allons-y gaiement et sans mollir !


Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF :  

https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/la-petite-boutique-fantasque-si-le-vent-te-fait-peur/?fbclid=IwAR3jj87pPWh_OinFT9K_Xy5NFvQ3zekIFfgR7cuBLH-TliC6cNCQ6Jf8tc8


Photogramme du film d'Emile Degelin, Si le vent te fait peur ?

lundi 21 octobre 2019

Visionnage domestique parisien (21)

Le Thème. Gleb Panfilov. Potemkine (1970)
«"Mon Dieu ! Mon Dieu ! Combien me semble abject, plat, fatigant, improfitable, tout l'ordinaire. de cette vie." Ce cri de Shakespeare dans Hamlet (et nous sentons bien que c'est de Shakespeare lui-même et non de son personnage qu'il vient jusqu'à nous pour se confondre avec ce que nous ressentons nous-mêmes), ce cri a été poussé dans un temps où l'ordinaire de la vie était limité au royaume étroit dans lequel se mouvait un esprit. Notre ordinaire à nous, notre quotidien comporte tous les crimes de la veille à tous les endroits de la planète, et trop souvent, grâce à la télévision, à la radio, toute la vulgarité et toute la niaiserie d'une époque. Ce temps où nous vivons se ramène à une suite ininterrompue d'attentats contre la personne humaine, entrelardée de chansons idiotes.»

D'un bloc-notes à l'autre. François Mauriac. Bartillat (2004)
«La Révolution est un acte d'autorité de quelques uns contre quelques uns.»

Les Cloches de Bâle. Louis Aragon. Denoël (1934)

samedi 19 octobre 2019

Éblouissement des prémisses (46)

«Je racontai le rudiment d'un conte dans lequel la défaillance du langage était la source de l'action. Ce motif me paraissait le destiner, mieux que toute autre légende, à la musique. Les musiciens, comme les enfants, comme les écrivains, sont les habitants de ce défaut. Les enfants séjournent durant au moins sept années dans cette défaillance que le mot même d'enfance signifie. Les musiciens cherchent à s'en libérer dans le chant. Les écrivains s'y fixent à jamais dans l'épouvante.»

Le Nom sur le bout de la langue. Pascal Quignard. POL (1993)

mercredi 16 octobre 2019

PBF 2019.24 : Récipiendaire au pourrissoir des désespérés

Mercredi 14 octobre 2019 à 19H sur Radio-Radio, (en hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur https://www.radioradiotoulouse.net) nouvelle émission de la Petite Boutique Boutique Fantasque autour de la guerre franco-prussienne de 1870 avec la lecture d'une nouvelle de Léon Bloy tirés de Sueurs de sang (1893)


Liste de lecture 2019.24P : Récipiendaire au pourrissoir des désespérés 
1) Lorsque tu me liras (Léo Ferré)
2) Suicide (Suzi Quatro)
3) Improvisation with teremin (Adam Matta)
4) Prière silencieuse (Ernest Bloch)
tiré de Service sacré
interprété par le London Symphony Orchestra sous la direction du compositeur
+ Messe des Petits-Crevés de Léon Bloy

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/petite-boutique-fantasque-recipiendaire-au-pourrissoir/


Allons-y gaiement et sans mollir ! 

Photogramme du film de Theodor Dreyer, Ordet

lundi 14 octobre 2019

«L'inspiration ça n'existe pas d'ailleurs, je ne connais que le travail ; et après, brusquement, si on a bien travaillé, apparaît quelque chose, mais tard, très tard, quinze jours avant la première, apparaît ou pas d'ailleurs, quelque chose qui brusquement est le résultat du travail et de la maturation. Mais au départ, il ne faut pas essayer de trouver le résultat tout de suite. S'il doit arriver, il arrivera, il sera la somme du travail de tout le monde et de l'imprégnation de tout le monde qui fait que brusquement, on découvre des choses et on voit naître. Le seul intérêt du théâtre, c'est ça au fond : voir naître au dernier moment un spectacle qui n'est pas tout à fait celui auquel on avait pensé, mais qui est magnifié par les acteurs ou les chanteurs.»

Entretien avec Laure Adler, septembre 2013. Patrice Chéreau

samedi 12 octobre 2019

Projet poubelle (31)

«Daisy s'était retirée dans la chambre réservée à l'oncle Lointain. Elle cherchait à retrouver son calme, en classant les souvenirs du maréchal Mousquet. La tyrannie exercée par son père, l'interdiction d'aller chez les Conti, poussaient au blanc la rage de Daisy. elle valait des larmes de colère aux yeux. Petite et brune, fort bien faite, miniature humaine délicieuse et délicate, Daisy était irascible comme une vipère. La frayeur que son père lui inspirait venait de fort loin, remontant à des brimades physiques, à des séances de cabinet noir, à des pensums dosés avec une grande science de l'ennui...
Les idées de M. de Maubrun sur l'éducation des filles demeuraient plutôt sommaires ; il était naturellement tyrannique, et Daisy naturellement rétive à toute espèce de joug. Le petit bout de femme avait ainsi grandi dans une ambiance complexe de révoltait d'admiration; Elle ne mettait rien au monde au-dessus de son père. aucun homme ne lui paraissait digne d'elle, ni de lui, elle avait refusé deux ou trois beaux partis, quatre ou cinq beaux garçons, et l'on se demandait pourquoi, à vingt-cinq ans révolus, elle n'était pas encore mariée.»

Les Aristocrates. Michel de Saint-Pierre. Éditions de la Table ronde (1954)

Visionnage domestique parisien (20)

Aimer, boire et chanter. Alain Resnais (2013)

Éblouissement des prémisses (45)

«Ma foi en la valeur de l'argent était encore quelque chose de sain, comme chez les gens de la campagne. Elle trouvait sa source dans le bon sens populaire, n'était pas encore pervertie par l'esprit du temps. À coup sûr, ce n'était pas une vision cérébrale des choses, mais au contraire, une approche bien terre à terre.»

Un petit oui et un grand non : sa vie racontée par lui-même. George Grosz. Éditions Jacqueline Chambon (1990)

223 : N'être pas trop singulier, ni par affection, ni par inadvertance

«Quelques gens se font remarquer par leur singularité, c'est à dire par des actions de folie, qui sont plutôt des défauts que des différences ; et comme quelques-uns sont connus de tout le monde, à cause qu'ils ont quelque chose de très laid au visage, ceux-ci le sont par je ne sais quel excès qui paraît dans leur contenance. Il ne sert de rien de se singulariser, sinon à se faire passer pour un original impertinent ; ce qui provoque alternativement la moquerie des uns et la mauvaise humeur des autres.» 

L'art de la prudence. Balthasar Graciàn. Rivages poche, petite bibliothèque (1994)

jeudi 10 octobre 2019

Visionnage parisien en salle (15) : Ne croyez surtout pas que je hurle au Reflet Médicis

Ne croyez surtout pas que je hurle. Franck Beauvois (2019)
«Notre Second Corps est celui que nous voient les autres, et qui nous est plus ou moins offert par le miroir et les portraits. Il est celui qui a une forme et que saisissent les arts ; celui sur lequel les étoffes, les parures, les armures s'ajustent. Il est celui qui voit l'Amour ou qu'il veut voir, anxieux d'y toucher. Il ignore la douleur dont il ne fait qu'une grimace.
C'est ce Corps même qui fut si cher à Narcisse, mais qui désespère bien des gens, et qui les attriste et assombrit presque tous, le temps venu, quand il nous faut bien consentir que ce vieil être dans la glace a des rapports terriblement étroits, quoique incompréhensibles, avec ce qui le regarde et ne l'accepte pas. On ne se consent pas d'être cette ruine... »

Variété III, IV et V. Paul Valéry. Gallimard (1936-1944)


mardi 1 octobre 2019

«On ne veut pas comprendre que la douleur est nécessaire. Ceux qui disent que la douleur est utile n'y comprennent rien. L'utilité suppose toujours quelque chose d'adjectif et de contingent et la douleur nécessaire. Elle est l'axe vertébral, l'essence même de la vie morale. L'amour se reconnaît à ce signe et quand ce signe lui manque, l'amour n'est qu'une prostitution de la force ou de la beauté. Je dis que quelqu'un m'aime, lorsque, ce quelqu'un accepte de souffrir par moi et pour moi. Autrement ce quelqu'un qui prétend m'aimer n'est qu'un usurier sentimental qui veut installer son vil négoce dans mon coeur.»

Essais et pamphlets : Dans les ténèbres.  Léon Bloy. Robert Laffont Bouquins (2017) 
«Il est des temps où l'on ne doit dépenser le mépris qu'avec économie, à cause du grand nombre des nécessiteux.»

Mémoires d'outre-tombe. François-René Chateaubriand. Librairie générale française (1982)

Visionnage domestique parisien (19) : souvenir d'une première visionnaire toulousain

Peggy Sue got married. Francis Ford Coppola (1986)

Visionnage parisien en salle (14) : Portrait de la jeune fille en feu à l'Escurial

Portrait de la jeune fille en feu. Céline Sciamma (2019)

L'amour est une donnée à priori : Ni Héloïse ni Marianne n'ont besoin d'en parler. Contrairement au XVIIIe siècle qui adorait en faire un sujet de conversation prioritaire. Elles ne parlent que de la fin de l'amour par la métaphore d'Orphie et d'Eurydice. Vivre avec le souvenir de l'amour plutôt qu'avec l'amour lui-même.
Héloïse ou la lente montée du sourire sur les lèvres.
Hiératisme des poses et des peintures. Héloïse a une carapace que seule Marianne arrive à dépasser. Cette défense très visible dans le côté posé, dur de son visage. Il ne vit que par le sourire. Sans lui, le visage est marmoréen.
Qu'a appris au couvent Héloïse à part l'amour de la musique ?
Marianne est-elle initiatrice ou se sont-elles trouvées à égalité dans l'amour ?
Y-a-t-il un coup de foudre entre elles ?
Héloïse aime-t-elle en premier ?
Beau dialogue sur la première fois où Héloïse a eu envie d'embrasser Marianne.
La mer comme protagoniste, les vagues de l'océan comme représentation de la passion amoureuse, cheveux dans le vent, préromantisme à la Chateaubriand (?)
Dune du Nord (?) clin d'oeil à Bruno Dumont (?)
Bouillotte de noyaux de cerises comme bouillotte.
Ne pas savoir si on sait nager comme on ne sait pas si tu sais aimer...

PBF 2019.23 : Sempiternel, universel, Pinel

Mercredi 2 octobre 2019 à 19H sur Radio-Radio, (en hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou sur https://www.radioradiotoulouse.net) nouvelle émission de la Petite Boutique Boutique Fantasque avec la lecture d'un extrait de la vie trépidante de Pagu, Patricia Galvao (1910-1962), romancière, poétesse, militante communiste brésilienne tiré de son autobiographie Matérialisme et zones érogènes : autobiographie précoce, paru au Temps des cerises.
Liste de lecture 2019.23P : Sempiternel, universel, Pinel

1) L'Amazone (François Couperin) joué par Scott Ross
2) Truffaut tcha tcha tcha (Jean Constantin)
3) Ode à la contraception (Giédré)
4) Clara (Jarvis Cocker / Chilly Gonzales)
5) Pavilions of sun (Beltane)
6) Improvisation pour voix et teremin (Carolina Eyck)
+ Chronique de l'univers de Marius Pinel : Faire l'amour Place Pinel
+ Extrait de Matérialisme et zones érogènes : autobiographie précoce, lu par Juliette

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF http://radioradiopodcast.net/.../LA_PETITE.../podcasts.php

Allons-y gaiement et sans mollir ! 

Photogramme du film de Guy Maddin, Archangel