samedi 11 mai 2019

«J'ai vu travailler Bresson dans Un condamné à mort s'est échappé. Je suis contre sa méthode, non parce qu'il ne parvienne pas à des choses rares, mais parce qu'il y parvient après un tel travail que je n'en vois pas l'intérêt. Avec un acteur, il y parviendrait beaucoup plus vite. Mais Bresson ne peut supporter qu'un acteur lui apporte quelque chose. Il a besoin de l'acteur comme d'une espèce de vide, de néant, auquel il infuse, il insuffle tout. C'est, de sa part, un problème psychologique, avant d'être un problème esthétique.»

Entretien avec Robert Planchon. Claude Gauteur. Cahiers du cinéma n° 129 (1962)

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