dimanche 26 mars 2017

«La musique contemporaine, de l'aveu même des protagonistes, visait à déconstruire l'oreille héritée pour en construire une nouvelle où les les sons, libérés de la tyrannie des fonctions tonales, n'obéiraient plus à des hiérarchies. Ceci devait s'imposer d'abord par la jeunesse, supposée plus malléable et moins conservatrice, moins conditionnée par la tonalité. Tonalité suspecte, qui n'était qu'un des "possibles" de la musique et qui n'avait rien de transcendant et d'irremplaçable comme les conservateurs aimaient à faire croire. Alors, nous ajoutions toujours : regardez tels peuples de l'Asie ou de l'Océanie qui naturellement, spontanément, cultivent une autre tradition avec une autre oreille, bien différente ; avec d'autres échelles ou des micro-intervalles par exemple.»

Labyrinthes d'un guitariste
Rafael Andia. L'Harmattan (2016)

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