samedi 30 avril 2016

«Patti Smith : Je crois que c'est ma manière de me fabriquer des racines, car j'en ai peu. Ma famille n'est pas nombreuse, beaucoup sont partis, beaucoup d'amis et d'amoureux. La maison où je suis née, les lieux où j'ai vécu se sont envolés, ont été démolis et remplacés. Alors, j'ai mes rituels. La première chose que j'ai faite en arrivant à Paris, pour la première fois, en 1969, c'est d'aller voir la statue de Picasso dédiée à Apollinaire dans le square près de l'église Saint-Germain-des-Prés.  
Et à chacun de mes séjours, j'y retourne. J'ai des habitudes partout dans le monde. Mes proches me disent: "Tu n'as pas envie de découvrir de nouveaux endroits?" Mais, pour moi, ce sont de vieux amis à qui je rends visite. Ils sont la preuve d'une sorte d'immortalité ou de permanence. Je préfère marcher sur mes propres pas, suivre mes propres traces plutôt que de m'en faire de nouvelles.»
 
Entretien de Lou Doillon avec Patti Smith. L'Express version numérique (30/04/2016)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire