vendredi 30 novembre 2018

«Car il y a aussi deux modes hallucinatoires. La mauvaise hallucination est celle des envoûtements et des fausses visions ; c'est le symptôme de la folie qu'on enferme, le stigmate du jugement psychiatrique. Artaud n'a cessé de s'en défendre. Il proteste de sa lucidité.!il affirme que l'opium ne produit pas d'effets de ce type. L'autre hallucination, innommée, active dans l'écriture, dans le choix des vocables, dans la direction du trait, abolit la distinction entre intérieur et extérieur. C'est l'image intérieure concrétisée, c'est-à-dire projetée dans le monde de la perception ; ou, selon un mouvement inverse, la froide apparence, la lettre morte des apparences, rendue au foyer(plus ou moins actif) de la vision.»

Antonin Artaud. Sous la direction de Guillaume Fau. Bibliothèque nationale de France / Gallimard (2006)

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