samedi 13 février 2016

«Pauvre Mikhaïl ! Plus que jamais je l'aimais en ce moment et lui pardonnais les entorses qu'il infligeait à sa propre conscience depuis que la tuberculose le rongeait, nourrissant des chimères peu dignes d'un homme comme lui. En effet ! N'était-ce pas une tristesse de voir cet homme noble de race et d'âme, cette belle intelligence, ce beau caractère, cet être délicat né dans la richesse, réduit par la maladie et la misère à raisonner comme le dernier larbin et à bâtir des projets arrivistes qui ne peuvent être familiers qu'à un souteneur rompu à toutes les affaires malpropres ?»

Méditerranée (coucher de soleil). Panaït Istrati. Éditions Gallimard (1969)

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