samedi 12 septembre 2015

«Sur le couvre-pied du lit gisaient pêle-mêle des corsages, des bas et du linge, des sous-vêtements chiffonnés traînaient à même le plancher à côté d'un coffret à cigarettes que quelqu'un avait écrasé par nervosité. Des souliers étaient posés sur la table de nuit, à côté d'une tasse de café inachevée et d'un cendrier où fumait un mégot. Une robe de soirée noire était accrochée au dossier d'une chaise. La chambre était emplie d'effluves de parfums, auxquels se mêlait, venue on ne sait d'où, l'odeur d'un fer à repasser chauffé au rouge.
Nue sous un peignoir de bain mais chaussée de souliers de daim noir, Marguerite était assise sur un trumeau. Une petite montre-bracelet d'or était posée devant elle, près de la boite que lui avait donnée Azarello, et Marguerite ne quittait pas le cadran des yeux.»

Le Maître et Marguerite. Mikhaïl Boulgakov. Editions Robert Laffont (1993)

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