lundi 23 juin 2014

Extrait de l'Éloge du sein des femmes (6)




Etude physiologique sur les mamelles ou seins

«Les mamelles (mammae, des latins ; mastoï, des Grecs ; poppa, en italien ; teta, ubre, en espagnol) subissent les mêmes phases dans leur développement, que les organes essentiels de la reproduction. Elles sont peu apparentes dans le jeune âge et ne commencent à prendre le développement qu’elles doivent acquérir que lorsque l’appareil génital est apte à perpétuer l’espèce ; et comme ce n’est que chez les individus femelles qu’elles parviennent à leur état complet, elles ne présentent pendant les premiers temps aucune différence chez l’un et l’autre sexe.

C’est donc vers l’époque où la femme devient apte aux plaisirs de la maternité, que les seins commencent à acquérir tout le développement dont ils sont susceptibles, ainsi que les formes gracieuses qui en font un si brillant ornement : avant la puberté, ils n’en forment que le noyau et se flétrissent après le temps de la faculté de se reproduire. Cependant il n’est pas sans exemple de voir des jeunes filles encore loin de cette brillante époque, offrir des mamelles parfaitement conformées et susceptibles de fournir du lait. Les auteurs rapportent, à cet égard, des exemples fort curieux ; mais tous tendent à prouver que ce développement précoce fut toujours le résultat d’irritations exercées sur le mamelon.

Le développement des mamelles se fait ordinairement en raison de celui des organes spéciaux de la génération, en sorte que la bonne  conformation des seins peut, en général, servir de mesure à celle de ces derniers. Ainsi l’homme qui recherche dans la femme, non –seulement ce qu’elle peut offrir de gracieux, mais encore tout ce qui peut dénoter une grande puissance génératrice et un vif sentiment de l’amour, est-il toujours enthousiaste d’un beau sein. A peine la femme la plus accomplie sous tous les autres rapports peut-elle éveiller en lui le moindre sentiment de volupté, si elle ne se trouve pourvue de ce superbe ornement. Cependant, on voit quelquefois des femmes dont les parties sexuelles sont parfaitement développées et propres aux plaisirs ainsi qu’à la propagation, quoiqu’elles n’offrent que quelques traces de ces organes, tandis que d’autres, avec le sein le plus volumineux, ne sont nullement accessibles aux désirs voluptueux, ni aptes à la génération.
C’est évidemment en vertu des liens de l’étroite sympathie qui unissent les seins et les organes sexuels, que s’opère le développement simultané.»

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