lundi 10 avril 2023

Pleure ma Terre au ventre déchiré 
Pleure la terre où mon sang a coulé 
Gouttes de sang pour qu’un jour elles germent 
Combien de morts pour qu’elle se referme? 
Combien de cris en silence poussés? 
Pleure ma Terre au ventre déchiré 

Oh, que les cieux se couvrent de nuages 
Que les éclairs déchirent l’horizon 
Avec mon sang s’écoule tout un âge 
Un peuple meurt quand meurent les bisons 

J’étais la bête venue du fond des temps 
Et mon galop avec les pieds du vent 
J’étais poussière et sang de vos ancêtres 
Et dans mes reins combien d’enfants à naître? 
Ils sont partis vers le soleil couchant 
J’étais la bête venue du fond des temps 

Oh, que les cieux se couvrent de nuages 
Que les éclairs déchirent l’horizon 
Avec mon sang s’écoule tout un âge 
Un peuple meurt quand meurent les bisons 

La terre est rouge de mon sang répandu 
La terre brûle de guerriers étendus 
Partout des feux et la mort imbécile 
Hommes perdus, à jamais inutiles 
Chant de la vie qu’on n’a pas entendu 
La terre est rouge de mon sang répandu 

Oh, que les cieux se couvrent de nuages 
Que les éclairs déchirent l’horizon 
Avec mon sang s’écoule tout un âge 
Un peuple meurt quand meurent les bisons 

Pleure ma Terre au ventre déchiré 
Pleure la terre où mon sang va germer 
Bourgeons de sang, ne restez pas inertes 
La terre est là comme une plaie ouverte 
Puisse la vie un jour la refermer 
Pleure ma Terre au ventre déchiré 

Oh, que les cieux se couvrent de nuages 
Que les éclairs déchirent l’horizon 
Avec mon sang s’écoule tout un âge 
Un peuple meurt quand meurent les bisons 

Oh, que les cieux se couvrent de nuages 
Que les éclairs déchirent l’horizon 
Avec mon sang s’écoule tout un âge 
Un peuple meurt quand meurent les bisons 

Oh, que les cieux se couvrent de nuages 
Que les éclairs déchirent l’horizon 
Avec mon sang s’écoule tout un âge 
Un peuple meurt quand meurent les bisons

Pleure ma terre Anne Sylvestre


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