«C'était un reste de terre qui flottait dans le feu fluide et le troublait, une tentation d'explications, comme le fait qu'Ag[athe] n'avait jamais compris le rapport de l'amour et de la sexualité. Comme chez la plupart des gens, toute la puissance du sexe s'était d'abord associée à une petite étincelle de sympathie, lorsqu'elle avait épousé H[agauer] qui ne lui était pas encore antipathique. Au lieu d'être prise avec un être, ou mieux, en compagnie d'un être, dans une tempête presque aussi impersonnelle que les éléments, et ne remarquer qu'après, avec une indicible surprise, que les jambes de cet être ne sont pas habillées comme les siennes, que l'âme rêve de changer de cachette...»

L'homme sans qualités. Robert Musil. Editions du Seuil (1956)