«A l'antique et pieuse foi nationale allait visiblement en déclinant : mais à mesure qu'on défrichait les grands arbres de la forêt primitive, le terrain se recouvrait d'un fouillis de buissons et de mauvaises herbes jusqu'alors inconnues. Les superstitions nées dans le pays, la fausse sagesse venue de l'étranger, se coudoyaient et entremêlaient leurs produits mal assortis. Nul peuple en Italie ne savait se défendre contre la ruine des vieilles croyances disparues sous les superstitions nouvelles. Chez les Etrusques, l'examen des entrailles des victimes, la science des éclairs et de la foudre ; chez les Sabelliens et surtout chez les Marses, l'art de lire dans le vol des oiseaux et de conjurer les serpents avaient atteint leur apogée.»
Histoire romaine Livre I à IV : Des commencements de Rome jusqu'aux guerres civiles. Theodor Mommsen. Bouquins Robert Laffont (1985)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire