dimanche 23 mars 2025

 «Sur l'affiche suivante se retrouvent les mêmes mots à la même place, la même bouteille inclinée dont le contenu est prêt à se répandre, le même sourire impersonnel. Puis, après un espace vide couvert de céramique blanche, la même scène de nouveau, figée au même moment où les lèvres s'approchent du goulot tendu et du liquide sur le point de couler, devant laquelle les mêmes gens pressés passent sans détourner la tête, poursuivant leur chemin vers l'affiche suivante.»

Dans les couloirs du métropolitain. Alain Robbe-Grillet. 10/18 (1964)

lundi 10 mars 2025

PBF 2025.05 : Hélène lasse d'avoir parlé tout le jour pour ne rien dire

Mercredi 12 mars 2025 à 19H, la Petite Boutique Fantasque, retrouvons une nouvelle lecture d'une nouvelle d'Armand Silvestre. Nous sommes dans la période du début du mois de janvier dans un couple mal assorti, un mari grognon -et ladre- avec une femme rêveuse et lassée. L'émission a pour titre Hélène lasse d'avoir parlé tout le jour pour ne rien dire. Cette nouvelle est tirée d'Histoires gaies (1895).

Programmation musicale :
1) Fire cross the sky (Tony Levin)
2) From the undertow (Tony Banks)
3) My door is locked (Talya G. A. Solan)
4) I bit off than I can chew (Suzy Quatro)
5) Candy candy (Iggy Pop)
6) Piccadilly (Erik Satie) Alexandre Tharaud
7) La statue retrouvée (Erik Satie) Alexandre Tharaud
8) Polar mood (Alban Darche et le gros cube)
9) Merry Christmas mister Lawrence (Ryuichi Sakamoto)
10) Corner painter (Tal Wilkenfeld)

+ lecture d'Etrennes bien reçue (Armand Silvestre) par Dominique Silvestre


Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF : https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/h%C3%A9l%C3%A8ne-lasse-davoir-parl%C3%A9-toute-la-journ%C3%A9e-la-petite-boutique-fantasque/
 

Sus aux Philistins !

dimanche 9 mars 2025

«L'hostilité boudeuse de Claire n'avait pas duré longtemps. Sa belle-mère si timide, si gentille avec tout le monde, n'avait eu de cesse de lui être agréable. Elle s'inquiétait de sa santé, de son sommeil ; évoquait avec amour la venue, maintenant proche, du bébé. Elle semblait s'oublier en permanence pour ne songer qu'aux autres. Jamais elle ne se plaignait, jamais elle n'évoquait son passé en Russie, les difficultés dans lesquelles elle se débattait depuis vingt ans, depuis l'exil. Pour Claire comme pour ses camarades, la princesse Sophie comme on la nommait affectueusement, était l’incarnation de la bonté.»

Mon enfant de Berlin. Anne Wiazemsky. Gallimard (2009)

Visionnage domestique toulousain (226)

 The wall. Alan Parker (1982)

«Les douze ou quinze première années du règne personnel [de Louis XIV] sont embellies par la joie que dégage cet homme jeune, sportif, galant -chasses, ballets, chevauchées, filles butinées-, qui aime le théâtre somptueux, brillant et même hardi -il soutint, presque seul, le premier Tartuffe, puis Condé prit le relais ; grand amateur de musique, guitariste habile, en partie formé par Marie Mancini, de musiciens aussi, qu'il sut choisir personnellement, et pas seulement Lulli ; chrétien attentif à la pratique, tiède encore dans la piété, et indifférent à toute théologie.»

Le siècle de Louis XIV. Pierre Goubert. Éditions de Fallois (1996)