«Vendredi 20 novembre 1914
Voilà le réveil. Il gèle dehors. Au sortir de mes rêves de la nuit, devant ce joli temps de gel, et à me retrouver ici je sens revenir le cafard. C'est si triste, et rien que d'entendre les conversations de mes voisins, ça me met hors de moi ! - Quand je songe combien ces premiers froids sont charmants sur l'avenue de Paris, au Parc, sur le chemin de la Sorbonne - Ô la bonne Bibliothèque ! si chaude avec ses bouquins. Ici on crève comme un animal, dans la misère physique, intellectuelle. Hélas ! Je n'attends qu'une lettre. - Les Boches et le Froid c'est trop !»
Paroles de poilus : lettres et carnets du front 1914-1918. Etienne Tanty. Radio France (1998)
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