«Lui faire admettre qu'un être a besoin de son indépendance, que, comme disait Rilke, le plus beau cadeau que l'on puisse faire à celui qu'on aime, c'est la liberté, c'est pour elle impensable : elle ne comprend pas les mots indépendance, d'autonomie, de quelque chose à soi que l'on a besoin de conserver. Elle n'éprouve pas ce besoin, elle ne sait pas ce que veut dire l'indépendance, puisqu'elle est tout à l'autre, et que l'autre est tout à elle. J'ai un besoin vital de liberté : elle ne peut comprendre cela, puisque pour elle, il n'y a de liberté qu'à deux.»
Journal en miettes. Eugène Ionesco. Mercure de France (1967)
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