En 1976, je découvrais ce film polonais de Janusz Nasfeter à la télévision. Le titre en français en était les Papillons, ce qui correspond à la traduction de Motyle.
Serait-ce la ressemblance de l'héroïne avec Anna-Livia Plurabella, serait-ce que l'intrigue ne faisait appel qu'à des enfants, ce que nous étions, serait-ce la force de cette histoire d'amour absolue, serait-ce mon amour de l'entomologie, en particulier des lépidoptères colorés, dans tous les cas ce film m'a fait vibrer et reste gravé dans ma mémoire depuis tout ce temps.
Ou bien est-ce les ruines de mon amour pour Anna-Livia Plurabella, ou bien est-ce l'enfance, ou bien est-ce le regret des ces temps où les amours sont absolus et les papillons magnifiques, dans tous les cas ce film m'irrigue encore malgré mes cheveux plus sel que poivre, maintenant que je deviens chenu.
J'ai découvert ce film en même temps que vous, ce même soir de 1976. Aux Dossiers de l'écran, si je ne me trompe pas. Et si je n'étais pas particulièrement féru d'entomologie à l'époque ni maintenant, je reconnais exactement mon émotion dans votre courte présentation. Je n'ai jamais revu le film, je serais incapable de dire ce que ça racontait, mais je me souviens du titre, Les Papillons, et que c'est resté depuis un souvenir inoubliable. Le souvenir d'avoir vu l'absolu. Auquel je repense une fois tous les dix ou quinze ans, quand je suis tenté par la régression. Un autre film du même réalisateur était passé quelques semaines plus tard, Abel ton frère, ça s'appeait. Encore une histoire d'enfants, et pareil, le même sentiment d'avoir été touché "in my deep soul".
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