mercredi 1 juillet 2015

«L'homme faisait les cent pas méthodiquement, portant mollement son fusil, et ne pensant qu'à une chose : quand se terminerait enfin cette heure de torture glaciale, quand pourrait-il quitter ce monde extérieur féroce pour rentrer dans la chaleur divine du wagon, s'allonger sur son étroite couchette, s'y étendre de tout son long, s'y coller de tout son poids ? L'homme et son ombre allaient et venaient entre le ventre ardent de la locomotive et la paroi sombre du premier wagon où s'étalaient en lettres noires l'inscription : Train blindé Le Prolétaire.»

La Garde blancheMikhaïl Boulgakov. Editions Robert Laffont (1993)

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