«C'est depuis l'invisible illimité que se lancent les déductions du réalisme. Depuis une incrédulité foncière sur le concret que clignotent les détails concrets. Depuis l'éternité que se mesurent les nouveautés... Les maisons, les quartiers, les rues, les décors; la sourde rumeur de la police souterraine en train de remplacer le destin, la vaste voix de basse du Mal, les spéculations, les dépenses, les héritages, les crimes, l'indifférenciation presque acquise d'une société ("l'Égalité produit en France des nuances infinies") et encore les maisons, les comptoirs, les boutiques, les héritages, la presse, les chantages, la vision détaillée des anecdotes consécutives au lointain péché d'origine, les descendants d'Adam "par cette ligne en qui le diable a continué de souffler le feu dont la première étincelle avait été jeté sur Eve", l'accroissement perpétuel du tas monétaire,les dots, les bénéfices, les spéculations, les budgets. Tout cela qui, pour reprendre le titre d'un de ses romans, n'est peut-être que l'envers de l'histoire contemporaine qui n'aurait son endroit que dans un autre monde...»
Le XIXe siècle à travers les âges. Philippe Muray. Editions Denoël (1999)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire