«Le public, progressivement, s'effrite. La salle se vide. On repart avec des brides d'un récit, des bouts de textes lacérés. On critique cette forme-là qu'on ne reconnaît pas, qu'on ne comprend pas. Cet essai douteux qui tente de libérer la langue. On a peur de la folie. On a besoin de repères. S'aventurer en de nouveaux territoires créatifs, franchir effrontément les balises établies par les académiciens, ça relève de l'indécence puérile et ça n'a rien d'artistique !
Dans la salle, il ne reste qu'une dizaine de personnes. Claude et Muriel poursuivent un peu pour elles, beaucoup par fierté.»
La Femme qui fuit. Anaïs Barbeau-Lavalette. Éditions Marchand de feuilles (2015)
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