«Je me figurais que je me promenais en 1756, avec mon coeur romanesque, et mes passions brûlantes, en ce même endroit, et que je m'y trouvais entouré de ces houris élégantes. Je les considérai. J'en vis une à l'air mignard et naïf, qui vint doucement me prendre la main. Je tressaillis ! Qu'on se représente une figure enchanteresse, des yeux charmants, une bouche mignonne, un sourire délicieux, une intéressante pâleur, qui semblait annoncer l'innocence. Joignez à cela une mise provocante en linon sur fond rose, une taille svelte, des longs cheveux blonds sans poudre, naturellement bouclés, un pied mignon, non déformé par une chaussure d'homme, une propreté appétissante : telle était la petite Cécile.»
Les Nuits de Paris. Rétif de la Bretonne. Editions Gallimard (1986)
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