mardi 22 août 2017

«[...] comme si pour arriver jusqu'aux tympans du vieil homme-montagne assis sur la terrasse ils devaient traverser des épaisseurs de silence (et peut être n'était-ce pas la fatigue qui avait arrêté la main, fait abandonner la page aux trois quarts vierge : simplement le coucou, le merle, le parfum des prés...), comme si celui qui allait bientôt mourir était déjà séparé de ce monde aux multiples frémissements, aux minuscules échos, par une vitre, une de ces épaisses plaques de verre qui, dans les aquariums, délimitent les empires des deux éléments, [...]»

Les Géorgiques. Claude Simon. Les Editions de minuit (1981)

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