mercredi 6 janvier 2016

«Pour Adrien, elle était une associée de l'homme, sa joyeuse complice ou partenaire. Et beaucoup, beaucoup plus gracieuse que lui, en dépit de toutes les misères que cette passion comporte. Il la trouvait riche de couleurs, de lignes délicates, de formes voluptueuses, de finesse sensuelle. Elle était le joyau de l'existence du mâle. Celui-ci pouvait être bon, fort, viril, vaillant, mais il lui manquait la première qualité de l'être humain, en matière de sensualité : la grâce. Une femme passant près d'un homme, pouvait le rendre heureux et lui laisser un souvenir ineffaçable, rien qu'en le frôlant de sa grâce.»

La Maison Thüringer. Panaït Istrati. Éditions Gallimard (1969).

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