«Parce que plusieurs femmes ayant conçu enfans par moyens déshonnêtes ou autrement, persuadées par mauvais pouvoir & conseil, déguisent et occultent leurs grossesses, sans en rien découvrir & déclarer ; & advenant le temps de leur part & délivrance de leur fruit ; occultement s'en délivrent, puis le suffoquent, meurtrissent, & autrement, suppriment , sans leur avoir fait impartir le sacrement de baptême ; ce fait, les jettent en lieux secrets & immondes, ou enfossoyent en terre profane, les privant, par tel moyen, de la sépulture coutumiere des Chrétiens. Ordonnons que toute femme qui se trouvera duement atteinte & convaincue d'avoir celé, couvert & occulté tant sa grossesse qu'enfantement, sans avoir déclaré l'un ou l'autre, & avoir pris de l'un ou l'autre témoignage suffisant, même de la vie ou mort de son enfant, lors de son issue de son ventre, soit telle femme, pour réparation publique, punie de mort & dernier supplice.
A fin que nulle femme, servante & chambriere, ou autre, puisse prétendre cause d'ignorance de l'ordonnance ci-dessus, enjoignons à tous les curés de publier & dénoncer au peuple le contenu de ladite ordonnance à leur prônes des messes paroissiales, de trois en trois mois.»
Galerie philosophique du seizième siècle. Charles Joseph Mayer. Moutard imprimeur-libraire (1783)
A fin que nulle femme, servante & chambriere, ou autre, puisse prétendre cause d'ignorance de l'ordonnance ci-dessus, enjoignons à tous les curés de publier & dénoncer au peuple le contenu de ladite ordonnance à leur prônes des messes paroissiales, de trois en trois mois.»
Galerie philosophique du seizième siècle. Charles Joseph Mayer. Moutard imprimeur-libraire (1783)
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