«J'avais quinze ans lorsque c'est arrivé. J'étais une adolescente qui s'essayait à la rébellion. Je ne travaillais pas au lycée. Je faisais tout le temps la gueule, j'étais amoureuse de garçons qui ne me regardaient pas. Et puis soudain, mon père a disparu de ma vie. C'était au printemps 1981, le printemps de mes quinze ans, de ses trente-six ans -nous sommes nés tous deux au mois d'avril-, à une poignée de jours de jours de l'élection de François Mitterand. La gauche enfin au pouvoir, après une si longue attente, ça allait être gai vraiment ; mais non, ça ne l'a pas été du tout. »
Le Jour où mon père s'est tu. Virginie Linhart. Editions du Seuil (2008)
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