«Tout a commencé avec une idée qui me travaillait sans répit et que je voulais parvenir à exprimer sur scène. Il me semblait que la plupart des gens avaient accepté de se laisser traiter comme des chiens, renonçant à leur dignité d'homme pour se contenter d'une considération tiède d'eux-mêmes, prisonniers des clichés véhiculés par les modèles de la société de consommation. Ils se laissaient en fait mépriser par un modèle qui exerçait sur eux une autorité pernicieuse, s'infiltrait dans l'inconscient comportemental et social. Ils se présentaient au monde, courbés, passifs, englués, dans une médiocrité croulante et confortable, qui les rassurait. Profondément ringards, enfants perdus des années glorieuses et trop accommodantes pour stimuler toute férocité de vie.»
Foie de morue et café au lait. Jérôme Deschamps. Presses de la Renaissance (2013)
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