«XXVI Quant au mariage des jeunes filles, il est tout à fait en accord avec l'éducation qu'elles recevaient. Lycurgue leur donnait un époux quand elles étaient mûres et le désiraient vivement, afin que la vie commune, désormais réclamée par la nature, inaugurât l'entente et l'amitié, et non la haine et la crainte qui suivent nécessairement une contrainte contre nature ; il voulait aussi que les corps fussent assez forts pour supporter la grossesse et l'accouchement , car à son avis, le mariage n'avait d'autres buts que la procréation. Les Romains mariaient leurs filles à douze ans, et même plus jeunes. ainsi offraient-elles au mari un corps et un caractère particulièrement intacts et purs. On le voit, une de ces pratiques tient davantage compte de la nature en vue de la procréation, l'autre se soucie plutôt des caractères, en vue de l'entente commune.»
Vies parallèles : Lycurgue. Plutarque. Quarto Gallimard (2001)
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