«On voit à quel point une lecture strictement documentaire de la production de Focus pendant son séjour aux Petites Maisons serait réductrice jusqu'au malentendu, sinon au contresens. Christian Michel souligne le risque de tautologie qu'il y aurait à tenter de "reconstituer sa vie à l'aide de ses écritures dessinées [...] puis les expliquer ou les commenter à l'aide de données biographiques qu'elles auraient fait connaître." le risque faut-il le préciser n'a que peu à voir avec la pathologie du dessinateur et l'incohérence de sa production qui en résulterait. Il tient bien plutôt au fait que cet ensemble constitue un tout, caractérisé par sa cohérence -osons le mot- narrative et thématique, par le style de Focus, par la manière qu'il adopte, apparentée à celles des paysages du début de sa carrière, mais spécifique à ce groupe. Sa richesse, sa complexité, le dessein ambitieux qui le sous-tend, son unité saisissante, nous contraignent à le considérer comme un objet d’attention et d'intérêt autonome, nous amènent irrésistiblement à l'estimer comme une œuvre à proprement parler.»
Georges Focus : la folie d'un peintre de Louis XIV. Beaux-arts de Paris éditions (2018)
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