«Voici maintenant les idées maîtresses de Platon :
L'âme est immortelle et passe de corps en corps. Elle a un principe arithmétique, à la différence du corps qui a un principe géométrique. Elle est l'idée d'un souffle répandu partout, elle a un mouvement autonome, et elle est divisible en trois parties : une partie raisonnable qui a son siège dans le cerveau, une partie agissante qui a pour siège le cœur, et une partie sensible qui a pour siège le nombril et le foie. Elle contient le corps en elle-même, et l'enveloppe continuellement comme en une sphère. Elle se divise en éléments et en intervalles harmoniques de façon à former deux cercles tangents. L'un deux inscrit dans l'autre, comprend dix divisions et forme sept cercles. Il est inscrit selon un diamètre et incliné vers la gauche ; le cercle circonscrit est au contraire est au contraire incliné vers la droite. Par suite, il est unique, tandis que le cercle inscrit est subdivisé. Ces deux cercles sont de nature différente : l'un est le cercle du Même, l'autre le cercle de l'Autre. L'un a le mouvement de l'âme, l'autre le mouvement de l'univers et des planètes. L'âme, étant ainsi divisée par le milieu, et en harmonie avec les extrêmes, connaît le réel, et, comme elle est composée d’élément, le conçoit d'une façon ordonnée. L'opinion droite vient du Cercle de l'Autre, la science du cercle du Même.»
Vie, doctrines et sentences des philosophes illustres : Platon. Diogène Laërce. Garnier-Frères (1965)
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