«Le public n'était rien moins que choisi, dans ces anciens temps : non que les hautes classes se tinssent tout à fait à l'écart des jeux populaires : les pères de la cité estimaient qu'il y allait de leur devoir et des convenances de s'y montrer en personne. Mais d'un côté, puisqu'il s'agissait de fêtes civiques, les esclaves et les étrangers demeurant exclus, tout citoyen y avait ses entrées libres pour lui, sa femme, ses enfants ; et par suite l'auditoire n'était guère autrement composé qu'il ne l'est de nos jours aux feux d'artifices et aux spectacles gratis. Naturellement tout s'y passait sans beaucoup d'ordre : "Les enfants criant, les femmes caquetant et se disputant : par-ci par-là quelque courtisane faisant mine de se hisser sur le proscœnium." Ce n'était point jour de fête pour les gens de la police : plus d'un "manteau était saisi et consigné" et la "verge du licteur" avait souvent à faire son office.»
Histoire romaine Livre I à IV : Des commencements de Rome jusqu'aux guerres civiles. Theodor Mommsen. Bouquins Robert Laffont (1985)
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