«Stoïcien et Épicurien. -L'Épicurien choisit pour son usage les situations, les personnes, voire les événements qui conviennent à sa constitution intellectuelle, constitution extrêmement irritable ; et il renonce à tout le reste, ce qui revient à dire presque tout : ce serait pour lui un aliment trop fort, trop lourd. Le stoïcien, au contraire, s'exerce à avaler cailloux et vers, tessons, scorpions, à ignorer le dégoût ; il faut que son estomac finisse par être indifférent à tout ce que le hasard de l'existence peut y verser ; [...]»
Le gai savoir. Nietzsche. Gallimard Idées (1950)
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