mercredi 22 avril 2020

«Branko avait gagné. Ca voulait dire tellement de choses. Voilà, il ne me restait plus qu'à reprendre le train, avec pour seul souvenir ces trois secondes où la main de Mila avait parfaitement épousé la mienne, où toute la force de mon amour l'avait pénétrée dans sa chair dans son pouls, accouplement virtuel, promesse merveilleuse, mais qui n'avait pas été tenue. Le beau, le sublime souvenir. Qu'importait après tout, l'essentiel n'était-il pas dans tous les espoirs que j'avais nourri ?»

L'attentat de Sarajevo. Georges Perec. Éditions du Seuil (2016)

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