«La cité, nous l'avons dit, semblait composée de deux peuples, mais en fait elle était déchirée et en voulait en aucune manière s'unir ni faire disparaître diversités et différences. Elle était pleine de conflits et de rivalités incessantes entre ses deux parties. Numa savait qu'on peut obtenir le mélange de corps durs qui ne s'allieraient pas naturellement, en les brisant et en les pulvérisant , car la petitesse des éléments rend alors leur union plus facile. il décida donc de multiplier les divisions dans la masse des citoyens ; ainsi en introduisant de nouvelles différences, il ferait disparaître la grande différence originelle, qui s'éparpillerait et se perdrait en distinction plus petites. Il regroupa donc les citoyens par corps de métiers : aulètes, orfèvres, charpentiers, teinturiers, cordonniers, tanneurs, forgerons, potiers. Les autres artisans furent réunis en un seul ensemble, dont il fit un bloc unique.»
Vies parallèles : Numa. Plutarque. Quarto Gallimard (2011)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire