«La
vie de tous les jours ne m'intéresse pas. Je recherche seulement les
grands moments. Je suis d'accord avec les surréalistes en quête du
merveilleux.
Je
veux être un écrivain qui rappelle aux autres que ces moments
existent ; je veux prouver qu'il existe un espace infini, une
signification infinie, une dimension infinie.
Mais
je ne suis pas toujours en « état de grâce ». Certains
jours j'ai des illuminations et le fièvre. D'autres jours la musique
dans ma tête s'arrête. Je raccommode alors des chaussettes, je
taille des arbres, fait des conserves de fruits, je cire les meubles.
Ce faisant, j'ai l'impression de ne pas vivre.»
Journal
1931-1934. Anaïs Nin. Le Livre de poche Biblio (1992)
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