«Il me semble qu'on exagère toujours quand on parle de cette souffrance, de ce malheur, comme si la chose était de bon ton en ces matières : on tait, en revanche, consciencieusement qu'il y a pour la souffrance une foule d'anodins, par exemple les narcotiques, la fièvre des pensées, une position reposante, les bons et les mauvais souvenirs, les intuitions ou les espoirs, les compassions et les fiertés de toute sorte, qui produisent des effets quasi anesthésiques ; et qu'aux degrés les plus aigus de la douleur l'évanouissement intervient de lui-même.»
Le gai savoir. Nietzsche. Gallimard Idées (1950)
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