«Cette époque avait produit, semble-t-il, des êtres démesurés et indomptables dotés de bras puissants, de jambes agiles et d'une force colossale. Mais ils n'employaient ces qualités naturelles à aucun but honnête ou utile. Ils se plaisaient dans la violence et l'insolence ; ils profitaient de leur supériorité pour assouvir leur cruauté et leur rage, pour écraser, brutaliser et massacrer tout ce qui leur tombait sous la main. Ils pensaient que la foule ne loue la pudeur, la justice, l'égalité et l'humanité, que parce qu'elle est trop lâche pour commettre un crime, ou parce qu'elle craint d'en être victime : à leur avis, ces vertus, n'étaient pas faites pour ceux qui ont les moyens de dominer.»
Vies parallèles : Thésée. Plutarque. Quarto Gallimard (2001)
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