Le blog-note d'Aimable Lubin : extension du domaine radiophonique des Muses galantes et de la Petite Boutique Fantasque
mercredi 29 août 2018
dimanche 19 août 2018
Nouvelle saison de la PBF
Nouvelle rentrée de la Petite boutique Fantasque sur Radio-Radio avec de nouvelles explorations de territoires, ceux d'au-delà Toulouse, de nouveaux lecteurs et lectrices, de nouvelles lectures (et des bonnes !) et de nouvelles rencontres. Nouvelles expériences !
samedi 18 août 2018
PBF 2018.26T : Banalise et Pinelise sont deux mamelles
Mercredi 30 août 2018 à 19H sur Radio-Radio, hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou surhttp://62.210.215.26:8000/xstream , nouvelle émission parisienne de la Petite Boutique Fantasque
Liste des morceaux diffusés :
1) Chandra (Gong)
2) Breathing (Kate Bush)
3) Why d’ya do it (Marianne Faithfull)
4) A town called Walker (Tom Verlaine)
5) Blue movie (Erik Truffaz quartet)
6) Signal to noise (Peter Gabriel)
7) Alexandra leaving (Léonard Cohen)
8) La Junquera (Bad pigeons)
+ la chronique de Marius Pinel sur les rapports Banalise et Pinelisation
Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y aura possibilité de rattrapage avec les podcasts :http://radioradiopodcast.net/podcasts/LA_PETITE_BOUTIQUE_FANTASQUE/podcasts.php
PBF 2018.24P : Voyages vardesques
Mercredi 23 août 2018 à 19H sur Radio-Radio, hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou surhttp://62.210.215.26:8000/xstream , nouvelle émission parisienne de la Petite Boutique Fantasque
Liste des morceaux diffusés :
1) Svjte tihij (Hilliard ensemble / Jan Garbarek)
2) Sursum corda (Muza Rubackyte)
3) Warum (Camillo)
4) Song for Cathy (Marcel Dadi)
+ extraits de Le Bonheur et L’une chante l’autre pas d’Agnès Varda
mercredi 8 août 2018
PBF 2018.25T : DirectLive du 8 août 2018
Mercredi 8 août 2018 à 19H sur Radio-Radio, hertzien Toulouse : 106.8 Mhz ou surhttp://62.210.215.26:8000/xstream , nouveau DirectLive de la Petite Boutique Fantasque dont le titre est : Gauguie ? Tomate !!! Sieste…
samedi 4 août 2018
«La
vie de tous les jours ne m'intéresse pas. Je recherche seulement les
grands moments. Je suis d'accord avec les surréalistes en quête du
merveilleux.
Je
veux être un écrivain qui rappelle aux autres que ces moments
existent ; je veux prouver qu'il existe un espace infini, une
signification infinie, une dimension infinie.
Mais
je ne suis pas toujours en « état de grâce ». Certains
jours j'ai des illuminations et le fièvre. D'autres jours la musique
dans ma tête s'arrête. Je raccommode alors des chaussettes, je
taille des arbres, fait des conserves de fruits, je cire les meubles.
Ce faisant, j'ai l'impression de ne pas vivre.»
Journal
1931-1934. Anaïs Nin. Le Livre de poche Biblio (1992)
«On joue enfant et merveilleusement bien, si vrai, si juste, avec un plaisir du jeu qui ne perd jamais de sa saveur, ou alors le jeu cesse de lui-même, tout simplement, aussi spontanément qu'il a surgi. Mais ce jeu-là, tant il est immédiatement, innocent, ignorant presque, ne contient rien en lui d'artistique. Il est la vie directement ; l'art en est, lui, l'expression. Enfant, il m'a manqué justement des partenaires de jeux avec qui partager et vivre des évasions joyeuses.»
Foie de morue et café au lait. Jérôme Deschamps. Presses de la Renaissance (2013)
«En même temps que nous fêtons l'anniversaire de la révolution d'Octobre, nous célébrons aussi la chute des académies de « professeurs » et la restauration du pouvoir de l'art de gauche en Russie. Il se peut que tous les artistes des divers domaines de l'art ne l'aient pas encore compris. S'ils sont sains, ils le comprendront tôt ou tard. On va nous rétorquer : « Pourquoi êtes-vous en minorité ? Vous n'êtes compris par personne, du moins personne ne vous apprécie dans notre ville ; nous restons perplexes devant vos oeuvres ; alors que la Révolution a la majorité pour elle.
Mais ceux qui voudront nous prouver que cet état de fait n'est pas normal dans l'évolution actuelle auront certainement tort. Oui, les créateurs de l'art révolutionnaire ont toujours été et sont en minorité. Ils le sont depuis la chute de la grandiose culture grecque. Aujourd'hui encore, nous sommes en minorité mais plus pour longtemps ! Ce n'est pas en vain que la terre tremble ! La majorité nous suivra lorsque les deux révolutions, la politique et la spirituelle, déracineront pas à pas l'héritage du passé avec ses préjugés.
Mais que cette majorité nous suive à présent ou plus tard, cela ne fait aucune différence pour nous.
Avec obstination et autorité, en obéissant à la voix intérieure de notre conscience, nous proposons et imposons nos idées et nos formes, les idées et les formes du nouvel art révolutionnaire. Nous avons le courage de penser que l'avenir nous appartient.»
L'art au temps de l'anniversaire d'Octobre. Marc Chagall, cité dans l'Avant-garde russe à Vitebsk, 1918-1922. Centre Pompidou (2018)
«Trente
trois ans. Plus que cinquante ans ! La vie ne fait que
commencer. Tout ne sera-t-il plus maintenant que consolidation du
passé, possession de l'acquis, vivotement paisible dans le petit
pavillon de Courbevoie, douceur sans surprises, et calme plat,
descente sans bruit vers la vieillesse, la décrépitude et la mort,
au rythme implacable du temps ? Bureau, repas, sommeil, même
bureau, même table, même lit, comme au rythme du disque de cuivre
qui se balançait lentement sous l'horloge de chêne dans la salle à
manger de Chartres.»
Les
reins et les coeurs. Paul-André Lesort. Éditions du Seuil (1964)
Jean-Pierre
«Comme je demandais à ce qu'on me traduise un énième sigle auquel je ne comprenais rien, un petit plaisantin a cru bon de m'expliquer, avec toute la fatuité que confère la jeunesse, ce que voulait dire « BNF ». « C'est Bibliothèque Nationale de France, Jean-Pierre » C'est une nouvelle manie, qui consiste à tout complexifier en disant TT pour temps de travail, MEDEF, ONU, RTT, CDD... on n'y comprend rien, ce n'est pas du français. J'ai lu hier qu'il existe en Russie le plus long acronyme au monde, selon le Guinness des records. Cinquante-quatre caractères. Il m'a semblé comprendre que c'était pour un laboratoire spécialisé dans le béton. Quand on atteint de telles proportions, on dépasse les frontières de la folie administrative pour entrer dans le concept.»
Sinon j'oublie. Clémentine Mélois. Bernard Grasset (2017)
«C'est que la poésie se rapporte sans aucun doute à quelque état des hommes antérieur à l'écriture et à la critique. Je trouve donc un homme très ancien en tout poète véritable : il boit encore aux sources du langage ; il invente des "vers", à peu près comme les primitifs les mieux doués devaient créer des "mots", ou des ancêtres de mots.»
Variété III, IV et V. Paul Valéry. Gallimard (1936-1944)
« Les hommes autour de nous, les animaux, les paysages, sont des chefs-d'oeuvre de rythmes, de formes, et le vieux besoin atavique de reproduire de rendre ce qui frappe nos sens, tient toujours bon chez nous. […] Celui qui se réjouit du rythme dans la nature est déjà artiste […], l'est beaucoup plus que celui qui cherche à rendre soit photographiquement ou en y ajoutant des éléments arbitraires ou en déplaçant l'ordre des choses.»
Le chemin vers l'amorphe. Frantisek Kupka in
Kupka, pionnier de l'abstraction, RMN (2018)
«L'épuisement de la guerre peut agir à la manière de ces copieuses saignées grâce auxquelles les aliénistes du XVIIIe siècle prétendaient calmer les fous furieux. Mais le monde se trouve en face de problèmes à résoudre si urgents qu'il ne saurait permettre une cure de détente, d'apaisement, de réadaptation aux paisibles travaux de la paix. Il lui faut se renouveler, c'est-à-dire créer. Détruire et créer. Le simple bon sens interdit de penser qu'on puisse exiger rien de tel d'un monde qui non seulement vient de vivre une aventure monstrueuse, hagarde, mais encore s'y est engagée jadis dans l'inconscience -ou plutôt avec la plus mauvaise conscience, ayant jusqu'à la dernière minute expérimenté tous les subterfuges, tous les mensonges. Nous ne croyons pas qu'il aura le courage de se renouveler. Nous croyons qu'il fera pis que de retourner aux anciens mensonges, il en inventera de nouveaux, il déguisera les anciens. Il jouera la comédie de la révolution, d'une révolution sans risques, d'une révolution égalitaire dont l'individu fera les frais, mais qui renforcera encore la puissance de l'État, car la cause de l'égalité n'est pas celle de la liberté.»
La France contre les robots. Georges Bernanos. Le Castor astral (2017)
«De fait, bien avant mon cinquième séjour là-bas, avant la période où, comme je te l'ai déjà dit, Babylone était en pleine floraison, ceux que les autres tenaient pour « savants » ne ressemblaient en rien à tous ces êtres qui, dans l'Univers entier, se rendant réellement dignes d'être considérés comme des savants, c'est à dire qui acquièrent tout d'abord, grâce à leur labeur conscient et à leurs souffrances volontaires la faculté de contempler chaque détail de ce qui existe dans ses rapports à l'origine du monde, ce qui leur permet de perfectionner leurs corps supérieurs jusqu'au degré voulu de Mesureur sacré de Raison objective, afin d'être plus tard capables de ressentir les vérités cosmiques accessibles à leur corps êtriques supérieurs selon son niveau d'accomplissement. Mais depuis la civilisation tikliamouishienne, et plus particulièrement de nos jours, deviennent « savants », presque toujours les êtres qui rabâchent le plus possible d'informations de toutes sortes vides de sens, comme les vieilles grand'mères aiment à en seriner sur ce qui se disait, d'après elles, dans le bon vieux temps.»
Récits de Belzébuth à son petit-fils : critique objectivement impartiale de la vie des hommes. Georges Ivanovitch Gurdjieff. Stock + plus (1976)
«Presque toutes nos résurrections sont religieuses, mais leurs œuvres ne reparaissent pas au bénéfice d'une religion... Nous assistons à la plus vaste résurrection que le monde ait connue. Et elle accompagne le cinéma, la télévision, toutes les formes de diffusion de l'imaginaire. En assimilant le rationalisme et la machine, l'occident les avait opposés ensemble à ce que qu'il appelait le rêve. Alors qu'à Moscou comme à Chicago, à Rio ou à Paris, notre époque est précisément celle de l'industrialisation du rêve.»
Antimémoires. André Malraux. Gallimard (1972)
«Une montagne, quelques maisons dans les lointains, une prairie, une forêt, une flambée de soleil sur la mer, ne sont (comme nos corps, comme nos existences) que des illusions d'optique plus ou moins charmantes, du moment qu'elles n'ont pas été décrites, peintes animées.»
Désaccord parfait. Philippe Muray. Gallimard (2000)
«Car quiconque croit quelque chose, estime que c'est ouvrage de charité, de la persuader à un autre : Et pour ce faire, ne craint point d'ajouter de son invention, autant qu'il croit être nécessaire en son conte, pour suppléer à la résistance et au défaut qu'il pense être en la conception d'autrui.»
Les Essais : Des boîteux. Michel de Montaigne. Librairie Générale Française (2002)
«Michel Butel : [...] Je crois que tout lecteur attend quelque chose de beau. Pourquoi dans les quotidiens, il n’y a pas chaque jour un ou deux dessins, un ou deux poèmes, une lettre d’un journal intime du XIXème siècle, enfin quelque chose dédiée à la beauté sur terre? Peut-être que les gens seraient moins cyniques envers la presse ou la politique…»
In Enfin des journaux sans journalistes ! Michel Butel face à Frédéric Pajak. Biliobs (2018)
"On ne soulignera jamais assez que la révolution ne sert à rien si elle n'est inspirée par un idéal ultime. Les méthodes doivent être en harmonie avec les objectifs révolutionnaires. Les moyens mis en oeuvre pour réaliser la révolution doivent correspondre à ses buts."
L'agonie de la Révolution : mes deux années en Russie, 1920-1921. Emma Goldman. Les nuits rouges (2017)
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