«Les
caresses et les baisers ne procuraient plus ni plaisir ni satisfaction ;
ce n'était plus qu'un paravent derrière lequel le garçon se tourmentait
et appelait désespérément son corps à l'obéissance. C'étaient des
caresses et des étreintes interminables et un supplice dans un mutisme
absolu, car Jaromil ne savait pas ce qu'il devait dire et il avait
l'impression que toute parole ne ferait que trahir sa honte, sans savoir
exactement si c'était celle de Jaromil ou la sienne ; en tous cas, il
se passait une chose à laquelle elle n'était pas préparée et qu'elle
craignait de nommer.»
La Vie est ailleurs. Milan Kundera. Éditions Gallimard (1987)
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