«En présentant la société rurale, nous avons souligné, surtout pour les manouvriers, l'incessante recherche de revenus supplémentaires, à l'aide de maints petits travaux. Cette recherche, absolument nécessaire pour nourrir la famille, payer la taille, survivre en somme, prenait la forme d'une chasse aux petits fermages vacants, à la laine à filer, à la dentelle à confectionner, au bois à couper, travailler ou vendre, aux haies à couper, aux fossés à curer, à toutes sortes de petits travaux dans les grandes fermes. Si besoin était, quand la besogne habituelle manquait, ils recouraient à toutes sortes de petits délits : cueillir dans les bois des feuilles, des herbes, des baies, des glands, voire piéger des lapins, ce qu'interdisaient formellement tous les possesseurs de forêts, roi, nobles, Église. Le résultat était une considérable atteinte aux lois forestières, et spécialement toutes celles qui concernaient la pêche et la chasse. (Il est frappant de constater que beaucoup de paysans détenaient des armes.)»
Le siècle de Louis XIV. Pierre Goubert. Éditions de Fallois (1996)
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