«En 1921, Alexandre Rodtchenko a en effet prononcé la mort de la peinture de chevalet en tant que forme d'art bourgeoise. Cette idée est reprise ensuite par les constructivistes qui défendent notamment le travail sur le matériau et une conception de l'artiste ingénieur. Le développement de l'art de production et l'entrée de l'artiste à l'usine ne vont pas sans difficulté. À partir de 1923 Rodtchenko continue de promouvoir l'abandon de la peinture de chevalet, cette fois au profit de la photographie et du photomontage, des pratiques jugées plus modernes et plus aptes à s'adresser au spectateur de masse. Cette condamnation radicale de la peinture est loin de s'imposer et rencontre de très vives résistances de la part des nombreux peintres, des graphistes et de la grande majorité des critiques communistes.»
Le renouveau de la figuration en Russie soviétique : la Société des artistes de chevalet et le Cercle des artistes. Cécile Pichon-Bonin. In Rouge : art et utopie au pays des Soviets. Réunion des musées nationaux (2019)
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