dimanche 24 novembre 2024

Couvertures de poche (4)

 



«Je ne me force pas à souffrir.Tout reviendra pour moi quand il plaira à Dieu. Il faut accepter cette honte de n'avoir pas un cœur à la mesure de la souffrance des hommes... Ah ! Je ne fais pas le malin devant Dieu. Je suis content de vendre mon vin très cher et je me promène dans ma vigne comme s'il n'y avait sur le monde qu'une imperceptible tache de sang.»

Correspondance intimeFrançois Mauriac. Robert Laffont (2012)

dimanche 17 novembre 2024

Théâtre au Théâtre de la cité (5) avec Louloute

 

 

Hécube, pas Hécube. Tiago Rodrigues (2024)

44

«J'aime de la sorte : je fixe, parce qu'elle est belle, attirante, ou de quelque autre façon aimable, une figure de femme ou d'homme -là où il n'y a pas de désir il n'y a pas de préférence sexuelle- et cette figure m'obsède, me captive, s'empare de moi. Pourtant je ne veux rien de plus que la voir et je ne regarde jamais rien avec autant d'horreur que l'éventualité de connaître et de parler avec la personne réelle que cette figure manifeste en apparence. J'aime avec le regard pas avec l'imagination.»

[...]

Livre(s) de l'inquiétude : Vicente Guedes, Baron de Teive, Bernardo SoaresFernando Pessoa. Christian Bourgeois éditeur (2018)

«Satie, très éprouvé par la guerre et déçu à la fois par la jalousie de Debussy et par de dandysme de Ravel, souhaitait également tourner la page de l'époque des rêves symbolistes, des sublimations héroïques et du néo-académisme vis-à-vis desquels il avait toujours montré une certaine distance.»

Erik SatieJean-Pierre Armengaud. Fayard (2009)

Visionnage toulousain en salle (75) à l'ABC avec Caroline et Louloute

Trois amies. Emmanuel Mouret (2024)

 

Visionnage domestique (207)

Le rite. Ingmar Bergman (1969)

«Et puis on se sent si seul dans ce monde sans foi et sans espérance et parmi ces clercs tourneboulés et chardinisés et marxisés. »

Correspondance intimeFrançois Mauriac. Robert Laffont (2012)

mercredi 13 novembre 2024

PBF 2024.28 : Qui veut garder maîtresse la fait épouser par son valet

 

Mercredi 13 novembre 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque nous fait partager le septième et dernier épisode de la Carrière d'Agathe, tiré de l'Histoire comique de Francion écrit par Charles Sorel et publié en 1623. Il y a toujours un peu d'émotion d'arriver à la fin de cette aventure où cette femme aidée de sa "nièce" s'étaient données pour but "d'éteindre la concupiscence des hommes".

Programmation musicale :
1) Loulou vs Loulou (Les Cowboys fringants)
2) Impromptu (Sébastien Llinares)
3) Air tendre tiré du 2ème concert royal (François Couperin) Ensemble Stradivaria
4) Allégresse des vainqueurs (François Couperin) Scott Ross
5) 
Les bagatelles (François Couperin) Scott Ross
6)  Sicilienne tiré du 7ème concert Les goûts réunis (François Couperin) Ensemble Stradivaria
7) Optimise mon âme (Fernand Bernadi)

8) Le rock'n roll du grand flan mou (Plume Latraverse)
9) Sifra (Yochk'o Seffer Neffresh music)

+ 7ème épisode extrait de l'Histoire comique de Francion (Charles Sorel, 1623) interprété par Pascale Rémi

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF :
https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/qui-veut-garder-maîtresse-la-fait-épouser-par-son-valet-la-petite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !

lundi 11 novembre 2024

Visionnage domestique (206)

Après la répétition. Ingmar Bergman (1984)

Journal lucide

37

«Ma vie, tragédie tombée sous la huée des anges et des dieux dont le seul premier acte est joué. Des amis, aucun. Seulement quelques connaissances qui pensent sympathiser avec moi, et seraient peut-être un peu tristes si un train me passait sur le corps et que l'enterrement avait lieu un jour de pluie.

Le prix naturel de mon éloignement de la vie a été l'incapacité que j'ai suscitée chez les autres de se sentir à l'unisson avec moi. Autour de moi il y a une auréole de froideur, un halo de glace qui repousse les autres. Je n'ai pas encore réussi à ne pas souffrir de ma solitude. Il est si difficile de parvenir à cette distinction de l'esprit qui permette à l'isolement d'être un repos sans angoisse.»

[...]

Livre(s) de l'inquiétude : Vicente Guedes, Baron de Teive, Bernardo SoaresFernando Pessoa. Christian Bourgeois éditeur (2018)

«En réaction avec le Rideau de Parade, qui mélange les esthétiques, Satie revient dans sa musique à un cubisme de stricte observance : combinaison stricte de structures musicales en aplat, maintien d'une unité de rythme implacable accueillant des événements musicaux perçus comme artificiels, et des heurts entre plusieurs matériaux sonores.»

Erik SatieJean-Pierre Armengaud. Fayard (2009) 

dimanche 10 novembre 2024

Tubéreuse savoureuse (7)


Rainures de façade (Toulouse août 2024)

photographie Jean Patin

Couvertures de poche (2)


 

Camille Amadeus Colombetto


 

Visionnage domestique (205)

 Sarabande. Ingmar Bergman (2004)

36

[...]

«Dans des yeux qui ne regardent pas, je soupçonne des moqueries que je trouve naturelles, dirigées contre l'exception inélégante que je constitue dans un monde de gens qui  agissent et qui jouissent sur un fond imaginé de physionomies, font des gorges chaudes à propos de la gesticulation maladroite de ma vie, et de la conscience superposée et interposée que j'en ai. Vainement, après avoir pensé cela, j'essaie de me convaincre que c'est de moi et seulement de moi que cette idée de moquerie et d'opprobre vient et jaillit. Je ne peux plus rappeler à moi l'image où je me vois ridicule, à partir du moment où je l'ai objectivée chez les autres. J'ai soudain l'impression d'étouffer, de flotter dans une étuve de sarcasme et d'inimitiés. Tous me montrent du doigt du fond de leur âme. Ils me lapident de leur persiflage railleur et méprisant. Je marche entre des fantômes ennemis que mon imagination a conçus et incarnés dans des personnes réelles. Tout me gifle et me fustige.»

[...]

Livre(s) de l'inquiétude : Vicente Guedes, Baron de Teive, Bernardo SoaresFernando Pessoa. Christian Bourgeois éditeur (2018)

«Comme elle l'a fait du jazz, la musique se moque du sport, qui devenait dans les années 1910-1920 très à la mode, provoquant la désertion des salles de spectacle... autre prophétie.»

Erik SatieJean-Pierre Armengaud. Fayard (2009) 

dimanche 3 novembre 2024

PBF 2024.27 : Jeanne, faudra que je te vois après la répétition

Mercredi 6 novembre 2024 à 19H, la Petite Boutique Fantasque nous apprend la différence entre les roubinets de 10 et les roubinets de 12, nous fait entendre le phénomène vocal Garibaldo Trouchet, nous narre les aventures de la fameuse Léopolda, nous fait découvrir monsieur Destaing et son grand orchestre dans Rêverie militaire. Il s'agit d'extraits du film Ah les Belles bacchantes de Jean Loubignac d'après la pièce de Robert Dhery.

Programmation musicale :
1) Papa, Maman, la bonne et moi (Michel Legrand)
2) Ça va chauffer dans la vieille ferme (Spike Hogan)
3) Love you introducing (Pussy warmers)
4) The pirat song (Ray Stevens)
5) Little bittern (John Zorn)
6) Campanule (King Klang)

7) Du hast (Rammstein) Los colorados

+ extrait de Ah les belles bacchantes ! (Jean Loubignac, 1964)

Pour ceux qui auraient piscine indienne, ou toute autre obligation, il y a une possibilité de rattrapage avec les podcasts de la PBF :
https://www.mixcloud.com/RadioRadioToulouse/jeanne-faudra-que-je-te-parle-après-la-répétition-la-petite-boutique-fantasque/

Sus aux Philistins !

«Je pensais en lisant votre lettre à cet horrible mot du vieux Bourget, peu de semaines avant sa mort et qu'H. Bordeaux m'a rapporté : "L'érotisme ne finit jamais...." Cet octogénaire catholique ayant la mort entre les dents, lâchait là le secret sinistre de la plupart d'entre nous qui aimions Dieu, la pureté, l'innocence et la paix du cœur...Mais il y a cette faim, cette exigence aveugle...  cette marée du désir qui obéit à ses lois mystérieuses et imprescriptibles... Que faire ?»

Correspondance intimeFrançois Mauriac. Robert Laffont (2012)

Quelques Éléments supplémentaires de la Société du Spectacle (76)

 
«La Jeune-fille porte dans son rire toute la désolation des boîtes de nuit
 
Premiers matériaux pour la théorie de la jeune-FilleTiqqun. Mille et une nuit. (2001)

Photographie : Wladyslaw Pawelec

Visionnage domestique (203)

 

L'insoutenable légèreté de l'être. Philip Kaufman. (1988)

32

«L'enfant sait que sa poupée n'est pas réelle, et il la traite comme si elle l'était, au point de pleurer et de se désoler lorsqu'elle se brise. L'art de l'enfant est celui de l'irréalisation. Béni soit cet âge illusoire de la vie, quand on nie la vie parce qu'il n'y a pas de sexe, quand on nie la réalité par jeu, considérant comme réelles des choses qui ne le sont pas !»

Livre(s) de l'inquiétude : Vicente Guedes, Baron de Teive, Bernardo SoaresFernando Pessoa. Christian Bourgeois éditeur (2018)

«A l'inverse de la problématique debussyste, qui sublime le son, elle sensualise la forme.»

Erik SatieJean-Pierre Armengaud. Fayard (2009) 

vendredi 1 novembre 2024

«Et puis tant de crevasses s'ouvrent de tous côtés, alors on jette ce qu'on cachait, le meilleur et le pire ; il faut brûler ses vaisseaux se saborder comme ces héroïques monstres allemands, ne rien réserver de soi jusqu'au jour du jugement. Alors nous pourrons nous taire et attendre la sentence : tout aura été remis, toutes les pièces livrées. Quelle importance je me donne ! Qui lira ces vers ? Et même la Divine comédie (à quoi je n'ai d'ailleurs jamais rien compris) sera anéantie un jour. Et l'oeuvre. de Proust retournera en poussière. Peut-être, sur la mer des derniers âges, rien ne surnagera que quelques lignes d'un article de Maurras. La quantité aura vaincu.»

Correspondance intimeFrançois Mauriac. Robert Laffont (2012)