«Enfin, la troupe des Américains, en vert et blanc, commandée par le duc de Guise toujours en quête de folles aventures, produisit la plus forte impression sur les spectateurs. Cela s'explique par la profusion de ses couleurs, l'originalité et l'exotisme fantastique de ses costumes. Les timbaliers et trompettes portaient des bonnets en coquillages corail tandis que leurs corps étaient revêtus de satin vert orné d'écailles d'argent et de nageoires en guise de manches. Des Maures à pied menaient des singes et des ours ; les douze estafiers étaient déguisés en faunes ou satyres, revêtus de feuille de vigne, et les douze palefreniers faisaient des sauvages couverts de peaux de tigres. Leurs chevaux de main portaient au front une corne de licorne. Les écuyers et les six pages suivaient dans le même appareil, leurs caparaçons en peaux de bêtes simulant celles des poissons de mer. Leur chef, le duc de Guise était le plus surprenant : en roi Maure, il portait une cuirasse chargée de dragons, avec deux têtes de monstres sur les épaules. Sa coiffure, haute de 1,30 m, figurait un dragon d'or supportant des plumes vertes et blanches.»
Les fêtes à la cour du Roi-Soleil. Marie-Christine Moine. Editions Fernand Lanore (1984)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire