«A l'ouest de la province, le Parlement de Toulouse avait fait preuve d'agressivité, pendant le second quart du siècle, à l'égard des financiers de l'impôt, des officiers de création récente, des intendants, des commissions extraordinaires. Or, à la génération suivante, les magistrats de ce haut tribunal deviennent plus dociles certes, mais aussi plus coopératifs avec le roi. Le pouvoir raisonnablement les consulte. Il les charge, à l'instar du Parlement parisien en Auvergne, de tenir les Grands Jours aux Cévennes en 1666. Il supprime à leur profit la chambre de l'édit, partiellement huguenote, car elle les concurrençait d'une façon qu'ils jugeaient déplaisante. L'autoritarisme monarchique à l'égard des parlementaires apparaît parfois comme couronne d'épines, mais plus fréquemment comme buisson de roses, bonne à sentir, à renifler, à brouter.»
L'Ancien Régime I : 1610-1715. Emmanuel Le Roy Ladurie. Hachette (2002)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire